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Tunisie : l’oppresseur souriant

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  • Tunisie : l’oppresseur souriant

    Tandis que la Tunisie ouvre grand les bras à ses amis à l’étranger, elle fait taire chez elle les voix critiques.


    Communiqué du Comité pour la protection des journalistes -


    La Tunisie aime se présenter comme une nation progressiste qui protège les droits de l’homme. Mais une enquête du CPJ montre qu’elle fait taire avec vigueur les journalistes et tout individu qui défie la politique du président Zine el-Abidine Ben Ali. Dans ce nouveau rapport, "L’Oppresseur souriant," le CPJ observe que les journalistes sont couramment soumis aux emprisonnements, aux agressions, au harcèlement et à la censure.

    Le gouvernement de Ben Ali entretient des liens étroits avec les gouvernements occidentaux. Ceux-ci demeurent largement silencieux sur le bilan de ce pays en matière de liberté de la presse. Pourtant, l’enquête du CPJ démontre que la Tunisie ne remplit pas les critères acceptés sur le plan international pour le respect de la liberté d’expression.

    Le gouvernement de Ben Ali impose de larges restrictions à la couverture de l’actualité, interdisant, par exemple, toute couverture pouvant être interprétée comme une « offense au Président », et délivrant strictement les autorisations d’émettre ou de publier. Selon l’enquête du CPJ, ces autorisations sont accordées à des médias alliés du gouvernement et refusées à des organes d’information potentiellement critiques. Les journalistes critiques qui se tournent vers Internet ou vers de petits journaux d’opposition sont harcelés par des membres de la sécurité, agressés ou mis en prison. Avec le Maroc, la Tunisie est en tête dans le monde arabe pour le nombre de journalistes emprisonnés.

    « Connue à travers le monde pour ses superbes plages et destinations touristiques, la Tunisie fonctionne tranquillement, à l’intérieur, comme un Etat policier », écrit Joel Campagna, auteur du rapport. « La presse écrite ne critique pas le Président et est largement paralysée par l’autocensure. Les quelques voix critiques qui publient sur Internet, dans des publications étrangères ou dans des hebdomadaires d’opposition à faible diffusion, sont régulièrement harcelées et marginalisées par les autorités tunisiennes. »

    DroitsHumains-geneve.info
    New York, le 23 Septembre 2008
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