Annonce

Réduire
Aucune annonce.

La corruption est-elle une fatalité en Algérie?

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • La corruption est-elle une fatalité en Algérie?

    Classée à la 92 ème place sur un total de 180 pays, avec la note peu enviable de 3,2 sur 10, l’Algérie demeure un très mauvais élève en matière de bonne gouvernance et de transparence, révèle le dernier rapport de l’association Transparency International qui analyse l’indice de corruption des Etats. Dans le précèdent classement, notre pays occupait la 99ème place, avec une note de 3 sur 10.

    L’Algérie peine à s’extirper du lot des pays les plus mal notés au moment ou nos voisins, le Maroc et la Tunisie, nous devancent. Si ce classement n’est pas tout à fait surprenant eu égard à la prolifération de la corruption à tous les niveaux de l’Etat et de la société, il n’en est pas moins révélateur d’un fait que nos gouvernants n’oseront jamais s’avouer. A savoir que la corruption a fini par être érigée en pratique courante et indispensable pour le maintien du pouvoir en place. Pour ce faire, il s’est de tout temps entouré d’hommes malléables qui épousent parfaitement la logique ambiante et ne s’est jamais gêné de mettre « hors d’état de nuire » toutes les velléités d’opposition et les adeptes des changements radicaux.

    Lorsque l’instinct de survie l’exigeait, le pouvoir n’a pas hésité, par le passé, à recourir aux moyens extrêmes pour étouffer définitivement les voix importunes qui menaçaient sa pérennité. Se souciant de sauvegarder l’image de marque d’un pays qui a opté depuis le début de la décennie précédente pour «l’ère démocratique», nos dirigeants recourent à des moyens plus sournois pour se maintenir. Ils encouragent, de manière directe ou implicite, les comportements véreux, si bien que la corruption est quasiment devenue un mode d’emploi pour une ascension rapide et certaine à la sphère politique ou dans les milieux d’affaires les plus convoités d’où sont souvent exclus les notions d’honnêteté et de probité.

    Le décalage entre les discours officiels prônant une lutte sans merci contre ce fléau ravageur et la persistance des mœurs et des mentalités qui l’encouragent est tel que l’on ne peut que douter de l’existence d’une réelle volonté politique d’y parvenir. Que le président de la république ou le chef du gouvernement claironnent, à qui veut bien le croire, leur bonne foi et leur détermination ne peut suffire pour réinstaurer la confiance avec les gouvernés. Ces derniers ont besoin de voir que la transparence est appliquée à tous les niveaux de décision.


    Si les dirigeants veulent combattre la corruption, il faut qu’ils commencent par donner le modèle en bannissant les passe-droits et le népotisme. Il faut également prémunir nos cadres et compétences en leur accordant le statut qui leur échoit, pour les éloigner de la tentation de la corruption. Comment expliquer, par exemple, que les ingénieurs algériens de l'Organisme National de Contrôle Technique des Travaux Publics, en charge du contrôle projet de l'autoroute Est-Ouest soient payés à seulement…30.000 dinars ? Il en est ainsi pour d’autres responsables évoluant dans des postes de responsabilité où ils gèrent des milliards de dollars, et qui peuvent favoriser la tentation.

    Lorsque le pouvoir injecte 200 milliards de dollars dans des projets d'infrastructures, le gouvernement doit s’assurer qu’il n’ouvre pas la voie à la corruption. En Algérie, les hommes partent et le système perdure avec les mêmes attitudes corruptibles et idéologies qui le font s’éterniser. D’où cette lancinante question : la corruption est-elle une fatalité ?

    - TSA

  • #2
    Cooruption

    Pour répondre à la question..:
    OUI

    Commentaire


    • #3
      La corruption en Algérie est une volonté politique.

      Avec les résultats catastrophiques de cet IPC pour l’Algérie, ceux qui croyaient que derrière les discours officiels et autres déclarations où le chef de l’Exécutif et son ministre de la justice évoquaient leur intention de lutter contre la corruption se cachait une réelle volonté politique, en ont eu pour leur “naïveté” politique : tout cela était de la poudre aux yeux destinée aux partenaires internationaux, et qui a surtout servi au plan interne, à régler des comptes pour des luttes de pouvoir.

      Non seulement l'arsenal législatif et réglementaire algérien adopté ces dernières années en matière de prévention et de lutte contre la corruption est très indigent et très incomplet, mais il n'est même pas appliqué : 2 exemples parmi tant d'autres le démontrent. Le 1er, l'agence gouvernementale contre la corruption, malgré toutes ses limites réglementaires, n'est toujours pas mise en place, 22 mois après la publication de son décret de création ! Second exemple, le processus de déclaration de patrimoine est éclaté et dispersé, sans mécanisme de suivi et de contrôle, et donc inappliqué à ce jour : que fait le 1er Président de la Cour suprême qui a la charge de ce processus ?

      Il n’y a jamais eu de volonté politique pour lutter contre la corruption, et on ne peut même pas considérer qu’il y a eu échec du chef de l’Etat et de son gouvernement, car rien n’a été fait de concret pour freiner l’extension de ce fléau.

      Transparency International et son classement annuel sur la corruption : L’Algérie se maintient toujours à un très bas niveau !
      Dernière modification par zek, 26 septembre 2008, 08h43.
      Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

      Commentaire


      • #4
        La volonté politique n'explique pas tout, on surévalue son impact dans beaucoup de domaines....
        Tant que système bancaire n'a pas été assaini (ce qui ne dépend pas seulement de l'Etat) et que les règlements se feront en espèces (chkayer boulgroun chez les concessionnaires auto)...elle aura encore de beaux jours devant elle...

        Et puis il y a aussi cette "normalisation" de la corruption (el tchipa) au sein du peuple algérien....
        Dernière modification par absent, 26 septembre 2008, 20h18.

        Commentaire


        • #5
          Que pensez vous du fait de dénoncer un scandale, une horrible affaire, et voir que ça n'intéresse personne.
          Vous pétez de travers et vous avez le DRS au derriere, vous parler d'une escroquerie de 200.000.000€, c'est le post le moins lu.

          Donc, c'est un mix de raisons volonté politique certes mais désintéressement de la population aussi.

          Commentaire

          Chargement...
          X