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Le fonds de la zakat risque la faillite

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  • Le fonds de la zakat risque la faillite

    Plus de 70% des bénéficiaires de crédits sans intérêts «Ihcène» attribués dans le cadre du fonds de la zakat ne remboursent pas leurs dettes.

    Une situation qui menace de faillite ce fonds destiné à l’aide des jeunes chômeurs ou ayant besoin de crédits pour soutenir leurs petites entreprises.

    Les dommages que cause cette pratique risquent d’avoir, à l’avenir, des retombées néfastes sur ce fonds financé par l’argent des bienfaiteurs.

    Selon le Dr Fares Mesdour, expert en économie islamique, l’Etat a attribué pas moins de 70 milliards de centimes de crédits depuis 2000. Seuls 30% des bénéficiaires ont daigné respecter les échéances et rembourser leur dettes.

    La wilaya de Blida vient en bas de l’échelle avec seulement 20% de taux de remboursement et Alger en tête de liste avec 60%.

    Le manque de suivi, de contrôle et d’accompagnement au niveau local de la part des directions des affaires religieuses est parmi les causes ayant conduit à cette situation. Selon le Dr Mesdour, le ministère de tutelle compte réagir prochainement et tenter de mettre de l’ordre dans les modalités et conditions d’octroi des crédits.

    Une étude dans ce sens a même été réalisée par M. Fares Mesdour au profit de la tutelle. «Des solutions y ont été apportées et des mesures proposées pour mettre un terme à ces pratiques», indique notre interlocuteur.

    Celui-ci affirme que dorénavant les autorités concernées devraient saisir la justice en cas de retard ou refus de remboursement de la dette. Une proposition de création d’un office national de la zakat a été soumise au département de Ghllamelah.

    Selon cet expert en économie islamique et professeur à l’université de Blida, les autorités publiques sont sommées «de réagir le plus tôt possible pour minimiser les dégâts».

    Outre la problématique des grosses sommes perdues, il y en a aussi l’enjeu de la crédibilité de ce fonds qui reçoit les dons et contributions des âmes charitables.

    La création d’un office «bien structuré dont la tâche est de gérer ce fonds est plus qu’une nécessité», précise l’orateur. Cela, d’autant que les sommes déposées dans ce fonds sont en constante augmentation, ce qui s’est répercuté sur le nombre de personnes bénéficiaires.

    Ainsi, en 2004, indique M. Mesdour, 242 crédits (ihcène) avaient été octroyés. Avant la fin de l’année en cours, ce chiffre, souligne-t-il, devra augmenter à 3 500 crédits. Il est à rappeler que ce fonds vise à exploiter l’argent des bienfaiteurs dans la lutte contre la pauvreté et le chômage.

    Ces crédits, dits ihcène, sont remboursables mais sans intérêt. Les sommes accordées oscillent entre 50 000 DA et 300 000 DA.

    Pour bénéficier de ce crédit il faut déposer un dossier et attendre le résultat d’un tirage au sort effectué au niveau des mosquées et en présence de témoins.

    - Pressdz
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