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Aswel : paradis cherche propriétaire

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  • Aswel : paradis cherche propriétaire

    C’est un cadeau de la nature. Dominant le versant sud du Djurdjura, le plateau d’Aswel a toujours été le repos du berger avant de commencer, aux premières années de l’Indépendance à ouvrir les bras aux premiers promeneurs pédestres. Pour les gardiens de troupeaux, Aswel était un pré généreux pour le bétail et un gîte confortable pour leur transhumance d’été. L’herbe y est abondante, le bois à portée de main, les grottes protectrices et l’eau revigorante. Qu’ils entament leur montée à partir de la Haute Kabylie ou des plaines de Bouira, les randonneurs y parvenaient avec le bonheur de l’alpiniste parvenu au bout de son ascension après avoir dompté le pic le plus périlleux.

    Éreintés mais heureux, ils s’affalaient sur l’herbe, se désaltéraient en puisant dans les sources avec le creux de la main, mêlaient leurs provisions plus consistantes à celles des bergers et passaient la nuit avec leurs hôtes qui leur réservaient les places les plus confortables et repartaient le lendemain, le cœur pincé, les jambes un peu lourdes, mais la tête toujours dans les étoiles. Aswel n’a pas beaucoup changé. Les vaches, il y en a encore et des bergers aussi, de moins en moins il est vrai. Les promeneurs viennent dans de grosses voitures, essaiment leurs canettes de bière et leurs restes de camembert sur leur passage et redescendent sans avoir adressé la parole aux bergers qui les regardent arriver et repartir avec un ménage d’envie et de mépris. Cadeau de la nature, Aswel est toujours là, avec ses vues imprenables sur les pics les plus majestueux du Djurdjura. ça sent le cèdre et le thym, ça respire la santé et ça donne même des idées. Comme celle qui a été inspirée aux autorités du sport d’aller installer sur cette prairie de Dieu un centre de préparation pour athlètes de haut niveau. Un stade de foot avec pistes d’athlétisme et des bâtisses pour structures de fonctionnement. Le projet ne manquait ni de pertinence ni d’ambition. Il y avait de l’espace, de l’altitude et tous les attributs de la nature.

    Le Comité olympique algérien (COA) a financé la réalisation sur ses fonds propres nous dit-on, manière très élégante de désigner l’argent public et le centre, une fois n’est pas coutume, a commencé très vite à fonctionner au point où on s’est demandé s’il n’a pas été terminé avant les délais de réalisation. Exhibé comme une fierté nationale, cet espace était censé accueillir l’élite de notre sport, faire oublier Ifrane (Maroc) Aïn Draham (Tunisie) et Tigues (France). Il allait donc faire des économies, permettre la proximité, de meilleures conditions de préparation et contribuer à faire sortir de l’isolement une région qui en a grandement besoin. Mais les premières désillusions n’ont pas tardé. Des joueurs de la JSK se font agresser parce qu’aucune structure de sécurité n’y a été prévu et les athlètes d’une équipe nationale transis par le froid par l’absence de chauffage ont été contraints de déguerpir.

    Déjà loin, Ifrane, Aïn Draham, et Tigues. Et ils se sont encore éloignés puisque le centre d’Aswel est aujourd’hui carrément à l’abandon. Le COA est en situation de refus de paternité et le ministère de la Jeunesse et des Sports oublie son rôle de tutelle. Et voilà qu’on se jette et rejette la pierre sur l’appartenance d’un centre qui, à l’évidence n’intéresse personne parce que son fonctionnement suppose un effort de gestion et d’entretien, une fois terminées les plastronades de l’inauguration. Quant à sa performance et sa rentabilité, elles menacent apparemment trop d’intérêt pour qu’on y veille. Les voyages, les frais de mission, les surfacturations de séjours et les pots de vin de la fidélité ne sont pas faits pour les vaches. d’Aswel ou de Normandie.

    Par Slimane Laouari, la Dépêche de Kabylie

  • #2
    morjane
    laisse ces coins introuvable sinon ces gens de dessous vont atterir et lui faire subir le pire. ils haissent tout ce qui est beau. regarde leurs dents

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    • #3
      Éreintés mais heureux, ils s’affalaient sur l’herbe, se désaltéraient en puisant dans les sources avec le creux de la main, mêlaient leurs provisions plus consistantes à celles des bergers et passaient la nuit avec leurs hôtes qui leur réservaient les places les plus confortables et repartaient le lendemain
      Ah quelle belle image, que de souvenirs d'adolescence !!! ce n'était pas à Aswel mais à Tala Rana, un havre de paix ........ enfin ex-, comme beaucoup trop de choses en algérie !!
      Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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