Champ Religieux
Les grands piliers de la réforme
La restructuration respecte les spécificités et les coutumes de chaque région
Publié le : 28.09.2008 | 14h54
Cela fait quatre ans que le débat et les chantiers de la réforme du champ religieux ont été officiellement lancés. Des pas considérables ont été franchis et les résultats sont aujourd'hui probants. Réhabilitation du rôle de l'imam, introduction de l'approche genre grâce aux Mourchidates, refonte de la carte des mosquées et leur réaménagement, sans perdre de vue l'intérêt porté aux besoins religieux des Marocains résidant à l'étranger, ainsi que la mise à contribution de l'audiovisuel par le biais d'une radio et une chaîne télé, ayant aujourd'hui leur public.
Ce sont là autant d'axes qui font aujourd'hui la réussite du modèle marocain. Et ce n'est pas fini. Le Souverain est revenu à la charge à travers un nouveau discours fondateur prononcé devant les membres du Conseil supérieur des ouléma (CSO).
Toujours plus de proximité en respect de l'orientation vers une décentralisation et une déconcentration effectives et efficientes. Ainsi, chaque province ou préfecture aura son conseil local des ouléma respectant les spécificités et les coutumes de chaque région. Les Marocains résidant à l'étranger ont bénéficié du même intérêt grâce à la mise en place et pour une première étape du Conseil des Oulémas pour la communauté marocaine en Europe. Le rôle des mosquées, toujours par souci de proximité, n'est pas en reste. Elles doivent désormais mieux s'acquitter de leur mission d'initiation et de sensibilisation aux principes de l'Islam modéré qui fait unanimité chez les Marocains.
Contre toute interférence de quelque nature qu'elle soit, les Marocains sont foncièrement attachés au rite Malékite, réputé pour sa modération, privilégiant le juste milieu et connu pour sa grande valeur scientifique. Contrairement aussi aux raccourcis qui font le lien avec la montée de l'extrémisme, l'intérêt pour le champ religieux s'est fait sentir au Maroc bien avant les attentats du 16 mai 2003.
Certes, il a bien fallu faire un peu de ménage en recadrant et verrouillant la création de nouveaux lieux de culte, mais la politique suivie en matière de réforme n'a jamais été nourrie d'une logique par trop sécuritaire, loin de là. Aujourd'hui, le Souverain a mis un terme à cette problématique en consolidant le dispositif réglementaire régissant les mosquées et en incitant à leur construction grâce à une exonération de 50% de la TVA. Les orientations royales sont venues compléter et étayer celles prises en 2004 et en 2005. Il s'agit d'un processus qui respecte la gradualité en matière de réforme religieuse.
Ainsi et au vu de tous ces éléments, le modèle religieux marocain applique les pratiques de la bonne gouvernance en se référant dans sa gestion à la théorie d'«intégration du champ religieux». En d'autres termes, il s'agit de respecter la diversité des opinions à travers l'échange tout en reconnaissant aux institutions leur rôle de régulateur. Dans cet ordre d'idées, le thème de la fatwa qui a occupé voire préoccupé les esprits a bénéficié d'un traitement spécifique. Désormais l'instance de recours à laquelle le Souverain a donné son impulsion devra émettre des avis jurisprudentiels. Et ce dans l'objectif de mettre cette prérogative à l'abri des imposteurs et des égarés de tout acabi
Les grands piliers de la réforme
La restructuration respecte les spécificités et les coutumes de chaque région
Publié le : 28.09.2008 | 14h54
Cela fait quatre ans que le débat et les chantiers de la réforme du champ religieux ont été officiellement lancés. Des pas considérables ont été franchis et les résultats sont aujourd'hui probants. Réhabilitation du rôle de l'imam, introduction de l'approche genre grâce aux Mourchidates, refonte de la carte des mosquées et leur réaménagement, sans perdre de vue l'intérêt porté aux besoins religieux des Marocains résidant à l'étranger, ainsi que la mise à contribution de l'audiovisuel par le biais d'une radio et une chaîne télé, ayant aujourd'hui leur public.
Ce sont là autant d'axes qui font aujourd'hui la réussite du modèle marocain. Et ce n'est pas fini. Le Souverain est revenu à la charge à travers un nouveau discours fondateur prononcé devant les membres du Conseil supérieur des ouléma (CSO).
Toujours plus de proximité en respect de l'orientation vers une décentralisation et une déconcentration effectives et efficientes. Ainsi, chaque province ou préfecture aura son conseil local des ouléma respectant les spécificités et les coutumes de chaque région. Les Marocains résidant à l'étranger ont bénéficié du même intérêt grâce à la mise en place et pour une première étape du Conseil des Oulémas pour la communauté marocaine en Europe. Le rôle des mosquées, toujours par souci de proximité, n'est pas en reste. Elles doivent désormais mieux s'acquitter de leur mission d'initiation et de sensibilisation aux principes de l'Islam modéré qui fait unanimité chez les Marocains.
Contre toute interférence de quelque nature qu'elle soit, les Marocains sont foncièrement attachés au rite Malékite, réputé pour sa modération, privilégiant le juste milieu et connu pour sa grande valeur scientifique. Contrairement aussi aux raccourcis qui font le lien avec la montée de l'extrémisme, l'intérêt pour le champ religieux s'est fait sentir au Maroc bien avant les attentats du 16 mai 2003.
Certes, il a bien fallu faire un peu de ménage en recadrant et verrouillant la création de nouveaux lieux de culte, mais la politique suivie en matière de réforme n'a jamais été nourrie d'une logique par trop sécuritaire, loin de là. Aujourd'hui, le Souverain a mis un terme à cette problématique en consolidant le dispositif réglementaire régissant les mosquées et en incitant à leur construction grâce à une exonération de 50% de la TVA. Les orientations royales sont venues compléter et étayer celles prises en 2004 et en 2005. Il s'agit d'un processus qui respecte la gradualité en matière de réforme religieuse.
Ainsi et au vu de tous ces éléments, le modèle religieux marocain applique les pratiques de la bonne gouvernance en se référant dans sa gestion à la théorie d'«intégration du champ religieux». En d'autres termes, il s'agit de respecter la diversité des opinions à travers l'échange tout en reconnaissant aux institutions leur rôle de régulateur. Dans cet ordre d'idées, le thème de la fatwa qui a occupé voire préoccupé les esprits a bénéficié d'un traitement spécifique. Désormais l'instance de recours à laquelle le Souverain a donné son impulsion devra émettre des avis jurisprudentiels. Et ce dans l'objectif de mettre cette prérogative à l'abri des imposteurs et des égarés de tout acabi
Commentaire