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Vers une organisation mondiale de la finance ?

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  • Vers une organisation mondiale de la finance ?

    La globalisation financière échappe aujourd'hui à toute supervision. Nicolas Sarkozy a demandé lundi des «sanctions» contre ceux qui sont coupables du «désastre» de la crise. Le président de la République a donné l'impression de se situer dans la grande tradition de la Révolution française, où l'on coupait la tête aux agioteurs. Mais à la tribune de l'ONU, il a proposé avant tout une conférence politique pour tirer les leçons. «Reconstruisons ensemble un capitalisme régulier et régulé», a-t-il martelé.

    Comme le remarque un banquier, un brin perfide, «les responsables ne sont pas les marchés, dont la mission n'a jamais été le bien public, mais les États chargés d'édicter les règles du jeu !» Telle devrait être l'objet de cette réunion financière au niveau des chefs d'État ou de gouvernement, pour laquelle on évoque le précédent de «Bretton Woods» dans l'entou*rage du chef de l'État.

    La conférence de Bretton Woods, en juillet 1944, avait vu la création de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI). La première pour aider à la reconstruction des économies sorties exsangues des conflits, la seconde pour leur permettre d'obtenir les ressources «monétaires» qui leur manquaient. Tels étaient les défis de l'après-guerre.

    Le FMI, surtout, ne répond plus du tout aux problèmes de la mondialisation d'aujourd'hui. Les monnaies et les capitaux circulent librement à la vitesse de la lumière de l'Internet. Les États obtiennent en abondance des crédits du marché, au point que le FMI n'a pratiquement plus de clients.

    Remise en question idéologique

    Ce dont la communauté internationale a besoin, c'est d'une «organisation mondiale de la finance», estime, avec d'autres, Christian de Boissieu, qui préside le Conseil d'analyse économique. Certes, il existe des régulateurs internationaux, tant pour les banques, comme le fameux «comité de Bâle», que pour l'assurance et les marchés financiers. Mais ces structures sont partielles et consultatives, les pays émergents y sont peu représentés. Le FMI repré*sente l'ensemble des pays de la planète, comme l'ONU. Il a vocation à se transformer en «OMF».

    Cette transformation a de nombreux partisans en Europe continentale. Les têtes de chapitre possibles d'un «nouveau Bretton Woods», telles que les conçoit Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes, comprendraient une révision des normes comptables de la finance (le mark to market), une supervision des hedge funds et un durcissement des règles prudentielles. En clair une remise en question «de l'idéologie anglo-saxonne des marchés dérégulés», comme on dit à Paris.

    source : le Figaro
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