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Nucléaire: sans garantie d'approvisionnement, Téhéran continuera à enrichir

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  • Nucléaire: sans garantie d'approvisionnement, Téhéran continuera à enrichir

    L'Iran continuera à enrichir de l'uranium "tant qu'il n'y aura pas d'instrument international légalement contraignant" qui garantisse son approvisionnement en combustible nucléaire, a indiqué jeudi l'ambassadeur d'Iran auprès de l'AIEA, Ali Asghar Soltanieh.


    Interrogé pour savoir si la mise en place d'un tel instrument suffirait à ce que son pays suspende l'enrichissement, M. Soltanieh, qui participait à une conférence à Bruxelles, a précisé qu'il faudrait d'abord vérifier qu'il est bien respecté.

    "Ce n'est pas assez d'avoir un morceau de papier, mais c'est une première étape", a-t-il indiqué à quelques journalistes après la conférence.
    "L'étape suivante est de voir s'il est réellement appliqué", a-t-il précisé.

    M. Soltanieh a souligné que sans mécanisme de garantie "internationalement négocié et reconnu", l'Iran poursuivrait l'enrichissement par "mesure de précaution", en raison d'un "grave déficit de confiance" envers les Occidentaux.

    Il a ainsi souligné qu'Américains, Allemands et l'usine d'enrichissement d'Eurodif (France) avaient par le passé manqué à leurs engagements envers Téhéran en matière de fournitures nucléaires.

    Alors que des négociations menées par le diplomate en chef de l'UE Javier Solana pour tenter de convaincre Téhéran de renoncer à l'enrichissement piétinent depuis des mois, l'ambassadeur iranien a par ailleurs appelé une nouvelle fois à des "négociations sur une base d'égalité, sans pré-conditions".

    Six puissances (France, Grande-Bretagne, Allemagne, Etats-Unis, Russie, Chine) font depuis des mois miroiter à l'Iran une ouverture de pourparlers sur une vaste offre de coopération économique et politique, conditionnée à une suspension de l'enrichissement. Sans succès jusqu'ici.

    L'ambassadeur iranien a également estimé que l'Iran se sentait "humiliée" par les Américains et "quelques pays européens" qui, à chaque fois que l'Iran a accédé à leurs demandes de vérification sur son programme nucléaire, ont exigé un peu plus. "Nous n'avons même pas le droit de réfléchir à la technologie nucléaire et à l'enrichissement", a-t-il dit.

    Le Suédois Hans Blix, ex-inspecteur de l'ONU en Irak et actuel président de la commission sur les armes de destruction massive, qui participait également à cette conférence, a donné partiellement raison à l'ambassadeur iranien.

    Il a jugé lui aussi que les Etats-Unis, en exigeant que l'Iran suspende l'enrichissement avant de consentir à des négociations, ne respectaient pas "l'égalité de traitement" et contribuaient à alimenter un sentiment d'"humiliation" en Iran.

    M. Blix a également estimé que, puisque de multiples inspections n'avaient pas réussi à apporter la preuve que les Iraniens poursuivaient un programme d'enrichissement à des fins militaires, les Occidentaux cherchaient maintenant à prouver qu'ils en ont "l'intention". Une recherche "futile" selon lui.

    L'Iran fait l'objet de sanctions de l'ONU pour son refus de suspendre l'enrichissement d'uranium, dont les Occidentaux soupçonnent qu'il alimente un programme secret d'arme atomique.

    Sur la base d'un récent rapport de l'AIEA dénonçant l'absence de progrès dans les discussions visant à préciser la véritable nature du programme nucléaire iranien, les Occidentaux auraient souhaité alourdir les sanctions de l'ONU déjà en vigueur.

    Mais la Russie, qui dispose d'un droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU, s'y est opposée.

    - (©AFP / 02 octobre 2008)
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