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En Algerie, le Consommateur est-il victime ou coupable ?

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  • En Algerie, le Consommateur est-il victime ou coupable ?

    Il est lésé et peu respecté

    Tout le monde est unanime pour affirmer que le client n’est pas roi dans notre pays. Serait-ce dû au comportement du consommateur ou à la défaillance de l’Etat ?

    Dans un pays où la consommation ne cesse de croître d’année en année, le rôle du consommateur demeure insignifiant. Pourquoi ? Chacun y va de sa version. S’il est loin d’être roi, c’est sa faute, tranchent certains.

    Contrairement à ce qui se passe dans un certain nombre de pays du monde, le consommateur en Algérie «se contente de consommer», relèvent-ils. Autrement dit, il est passif. Très souvent, «il hésite à déposer plainte quand il est victime», a indiqué à ce propos le président de l’Association algérienne de promotion et de protection du consommateur (Aappc), Maâmar Bouchekkif, dans une récente déclaration à la presse.

    Pour sa part, le ministre du Commerce, El-Hachemi Djaâboub, a mis en cause le comportement du consommateur dans la hausse des prix en marge d’une réunion tenue avec les responsables régionaux et les directeurs de wilaya de commerce au siège de l’Agence algérienne de promotion des exportations (Algex) à la fin du mois d’août. Selon lui, l’Etat fait de son mieux pour assumer comme il se doit sa mission de contrôle.

    «Faux», répondent des citoyens interrogés à ce propos. «Si l’Etat faisait son travail, les prix de la pomme de terre n’auraient jamais atteint les 80 DA», affirme Ali, un père de famille de 46 ans rencontré à l’entrée du marché couvert de la rue Ahmed-Bouzrina (ex- rue de la Lyre), en Haute-Casbah. «Que peut faire le citoyen quand il arrive au marché et trouve des prix trop élevés ? Se bagarrer avec les commerçants ? Se plaindre auprès des autorités ? Je pense que cela ne lui servira à rien.

    Au mieux, il peut retourner à la maison sans acheter quoi que ce soit, mais quand il a des enfants, ce n’est pas du tout évident», poursuit-il, tout en signalant qu’il est insensé d’incriminer le consommateur dans la mesure où «il n’a aucun pouvoir».

    De son côté, Sid Ali, 38 ans, gardien de nuit dans une entreprise étatique, fait remarquer que la protection du consommateur est du ressort de l’Etat : «Le consommateur ne peut pas contrôler un commerçant, encore moins lui saisir un produit impropre à la consommation». Qui a tort, qui a raison ? Le moins que l’on puisse dire est que le consommateur n’est pas protégé contre les pratiques commerciales frauduleuses. Néanmoins, il a une part de responsabilité dans ce qu’il subit…


    - Infosoir
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