Après plusieurs années d'emprisonnement
dans les géoles du Polisario en qualité de prisonniers de guerre,
ayant servi la cause de leur pays, le Maroc,
ceux qui sont libérés ne sont point accueillis en Héros
comme en ferait d'eux n'importe quel autre pays du monde.....
Voilà un extrait du rapport de l'Association Nationale et Sociale Des Fils des Martyrs et des Disparus du Sahara Marocain :
Le présent rapport, élaboré par l’Association Nationale et Sociale des Fils des Martyrs et des Disparus du Sahara Marocain, et par ses sections locales, a pour objectif de lever le voile sur les vérités que renferme le dossier des familles des martyrs, des disparus, des prisonniers et des prisonniers libérés.
Ce travail est fait à la lumière des violations des conventions et des chartes internationales des droits de l’homme, et ce dans le but de placer l’opinion nationale et internationale face à l’ampleur des infractions et des délits qui marquent ce dossier.
A l’instar de toutes les guerres dont témoigne l’histoire, le Maroc s’est engagé dans la guerre du Sahara pour récupérer ses territoires légitimes occupés et pour barrer le chemin aux manœuvres qui se nouaient contre son intégrité territoriale. Un tel engagement n’était nullement une affaire banale, compte tenu des dégâts matériels et humains enregistrés pendant et après la guerre.
Ce rapport met l’accent sur l’aspect humain en prenant notamment en considération la mort et la disparition de milliers de soldats et civils marocains. Des vérités atroces qui ont affecté les milliers de familles directement concernées, et qui ont causé d’innombrables séquelles psychiques, matérielles et sociales.
Un tel constat nous impose également de souligner l’attitude d’oubli et d’indifférence de l’Etat marocain et de ses différentes composantes politiques, syndicales et sociales (société civile, associations des droits de l’homme et ONG), à l’égard de ce dossier, depuis presque vingt huit ans.
I - Les violations des droits de l’homme – d’ordre social et économique – enregistrées au sein du pays
A) Les violations qui touchent les familles des Martyrs
Elles se présentent comme suit :
- Les procédés irresponsables et ignobles adoptées par l’Etat pour informer les familles du décès de leurs proches martyrs.
- L’obscurcissement de l’Etat quant au nombre réel des martyrs
- Le salaire mensuel dérisoire et stationnaire attribué aux veuves.
- La privation des familles de l’assurance santé, sans aucun préavis.
- Les familles de martyrs ne bénéficient d’aucune sorte de rémunération.
- Bon nombre de familles n’ont jamais pu jouir des droits que doivent leur assurer les services sociaux des Forces Armées Royales.
- La maltraitance des veuves, dans les services administratifs, notamment du fait de leur analphabétisme.
- La souffrance de la plupart des veuves de sérieuses maladies, organiques et psychiques, à cause des années de souffrance et du poids des responsabilités qu’elles ont assumées.
- La plupart des fils des martyrs en situation de chômage, sans ressources et face à de vaines promesses de l’Etat.
B) Les violations qui touchent les Disparus
Plusieurs sortes de violations frappent les disparus, en voici un certain nombre :
- L’Etat adopte la politique d’obscurcissement quant au chiffre réel des disparus. Il l’estime au nombre de 452 disparus, alors que notre association annonce plus de 600, selon les rapports élaborés par ses sections à travers le royaume.
- Le vide législatif concernant le statut du disparu
- La privation des familles des disparus d’un ensemble de droits sous prétexte que leurs proches sont encore en vie !
- La maltraitance et les immorales désignations dans les administrations dont sont victimes les épouses des disparus.
- Les perturbations morales et physiques des familles des disparus dues essentiellement à l’état d’attente et au manque d’information sur la mort ou la survie de leurs proches.
- La privation de 601 familles des indemnités d’assurance en dépit de l’annonce officielle du décès de leurs proches faite le 01 juin 2001, décès survenus lors de l’exercice de leurs fonctions dans le territoire marocain (les certificats de décès le confirment). Les 601 familles étaient informées pendant plus de 20 ans que leurs proches avaient disparus !
C) Les violations qui touchent les Prisonniers
- L’Etat ne reconnaît pas l’existence de détenus marocains aux camps des ennemis. Les familles des détenus possèdent des certificats de disparition et non de détention. L’Etat marocain ne reconnaît pas officiellement l’ennemi bien qu’il ait entretenu des négociations secrètes avec lui. Par ailleurs, plusieurs prisonniers marocains ont passé jusqu’à vingt ans d’emprisonnement dans les geôles algériennes, comme c’est le cas dans la prison «El BOUGHAR » au centre militaire Qsar El Boukhari près de «LEBLIDA ».
- L’Etat marocain a parfois refusé de recevoir les prisonniers (selon les témoignages des libérés, selon un communiqué de L’Association Marocaine des Droits de l’Homme et selon le rapport 2003 de la Fondation France Liberté). Ce qui a entraîné des répercussions psychologiques très lourdes sur les victimes et leurs familles.
- La privation des familles des détenus de quelques biens matériels sous prétexte qu’ils sont toujours en vie, et qu’ils en bénéficieront une fois libérés.
- La politique d’oubli et d’indifférence a marqué le comportement de l’Etat vis-à-vis de ce dossier, plus d’une vingtaine d’années.
- Les conjointes des détenus sont parfois soumises – au même titre que les femmes des disparus – aux mauvais traitements et aux harcèlements dans les administrations.
D) Les Libérés
- Accueil froid ne correspondant pas à leur degré de sacrifice, et de dévouement pour la défense de la cause nationale.
- Le gel de leur grade militaire tout au long de la période d’emprisonnement
- Les libérés n’ont bénéficié d’aucune sorte d’indemnisation relative à la période de détention.
- Plusieurs d’entre eux étaient mis à la retraite, bien qu’ils aient été encore en détention chez l’ennemi.
- Les libérés souffrent énormément de l’absence d’encadrement et de réinsertion sociale.
- L’Etat ne reconnaît pas les années de détention. La preuve et frappante si l’on feuillette le livret militaire, et qui atteste que «le détenu » a exercé sur le sol national, en passant par plusieurs casernes militaires.
- L’absence du suivi médical, et de l’encadrement psychologique des libérés, bien que l’Etat reconnaît, à travers le dossier médical du détenu, qu’il est atteint de graves maladies et de troubles variés, dus aux années infernales de détention.
___________
http://www.espoirmaroc.org/rapport_ANSFMDSM/rapport.htm
dans les géoles du Polisario en qualité de prisonniers de guerre,
ayant servi la cause de leur pays, le Maroc,
ceux qui sont libérés ne sont point accueillis en Héros
comme en ferait d'eux n'importe quel autre pays du monde.....
Voilà un extrait du rapport de l'Association Nationale et Sociale Des Fils des Martyrs et des Disparus du Sahara Marocain :
Le présent rapport, élaboré par l’Association Nationale et Sociale des Fils des Martyrs et des Disparus du Sahara Marocain, et par ses sections locales, a pour objectif de lever le voile sur les vérités que renferme le dossier des familles des martyrs, des disparus, des prisonniers et des prisonniers libérés.
Ce travail est fait à la lumière des violations des conventions et des chartes internationales des droits de l’homme, et ce dans le but de placer l’opinion nationale et internationale face à l’ampleur des infractions et des délits qui marquent ce dossier.
A l’instar de toutes les guerres dont témoigne l’histoire, le Maroc s’est engagé dans la guerre du Sahara pour récupérer ses territoires légitimes occupés et pour barrer le chemin aux manœuvres qui se nouaient contre son intégrité territoriale. Un tel engagement n’était nullement une affaire banale, compte tenu des dégâts matériels et humains enregistrés pendant et après la guerre.
Ce rapport met l’accent sur l’aspect humain en prenant notamment en considération la mort et la disparition de milliers de soldats et civils marocains. Des vérités atroces qui ont affecté les milliers de familles directement concernées, et qui ont causé d’innombrables séquelles psychiques, matérielles et sociales.
Un tel constat nous impose également de souligner l’attitude d’oubli et d’indifférence de l’Etat marocain et de ses différentes composantes politiques, syndicales et sociales (société civile, associations des droits de l’homme et ONG), à l’égard de ce dossier, depuis presque vingt huit ans.
I - Les violations des droits de l’homme – d’ordre social et économique – enregistrées au sein du pays
A) Les violations qui touchent les familles des Martyrs
Elles se présentent comme suit :
- Les procédés irresponsables et ignobles adoptées par l’Etat pour informer les familles du décès de leurs proches martyrs.
- L’obscurcissement de l’Etat quant au nombre réel des martyrs
- Le salaire mensuel dérisoire et stationnaire attribué aux veuves.
- La privation des familles de l’assurance santé, sans aucun préavis.
- Les familles de martyrs ne bénéficient d’aucune sorte de rémunération.
- Bon nombre de familles n’ont jamais pu jouir des droits que doivent leur assurer les services sociaux des Forces Armées Royales.
- La maltraitance des veuves, dans les services administratifs, notamment du fait de leur analphabétisme.
- La souffrance de la plupart des veuves de sérieuses maladies, organiques et psychiques, à cause des années de souffrance et du poids des responsabilités qu’elles ont assumées.
- La plupart des fils des martyrs en situation de chômage, sans ressources et face à de vaines promesses de l’Etat.
B) Les violations qui touchent les Disparus
Plusieurs sortes de violations frappent les disparus, en voici un certain nombre :
- L’Etat adopte la politique d’obscurcissement quant au chiffre réel des disparus. Il l’estime au nombre de 452 disparus, alors que notre association annonce plus de 600, selon les rapports élaborés par ses sections à travers le royaume.
- Le vide législatif concernant le statut du disparu
- La privation des familles des disparus d’un ensemble de droits sous prétexte que leurs proches sont encore en vie !
- La maltraitance et les immorales désignations dans les administrations dont sont victimes les épouses des disparus.
- Les perturbations morales et physiques des familles des disparus dues essentiellement à l’état d’attente et au manque d’information sur la mort ou la survie de leurs proches.
- La privation de 601 familles des indemnités d’assurance en dépit de l’annonce officielle du décès de leurs proches faite le 01 juin 2001, décès survenus lors de l’exercice de leurs fonctions dans le territoire marocain (les certificats de décès le confirment). Les 601 familles étaient informées pendant plus de 20 ans que leurs proches avaient disparus !
C) Les violations qui touchent les Prisonniers
- L’Etat ne reconnaît pas l’existence de détenus marocains aux camps des ennemis. Les familles des détenus possèdent des certificats de disparition et non de détention. L’Etat marocain ne reconnaît pas officiellement l’ennemi bien qu’il ait entretenu des négociations secrètes avec lui. Par ailleurs, plusieurs prisonniers marocains ont passé jusqu’à vingt ans d’emprisonnement dans les geôles algériennes, comme c’est le cas dans la prison «El BOUGHAR » au centre militaire Qsar El Boukhari près de «LEBLIDA ».
- L’Etat marocain a parfois refusé de recevoir les prisonniers (selon les témoignages des libérés, selon un communiqué de L’Association Marocaine des Droits de l’Homme et selon le rapport 2003 de la Fondation France Liberté). Ce qui a entraîné des répercussions psychologiques très lourdes sur les victimes et leurs familles.
- La privation des familles des détenus de quelques biens matériels sous prétexte qu’ils sont toujours en vie, et qu’ils en bénéficieront une fois libérés.
- La politique d’oubli et d’indifférence a marqué le comportement de l’Etat vis-à-vis de ce dossier, plus d’une vingtaine d’années.
- Les conjointes des détenus sont parfois soumises – au même titre que les femmes des disparus – aux mauvais traitements et aux harcèlements dans les administrations.
D) Les Libérés
- Accueil froid ne correspondant pas à leur degré de sacrifice, et de dévouement pour la défense de la cause nationale.
- Le gel de leur grade militaire tout au long de la période d’emprisonnement
- Les libérés n’ont bénéficié d’aucune sorte d’indemnisation relative à la période de détention.
- Plusieurs d’entre eux étaient mis à la retraite, bien qu’ils aient été encore en détention chez l’ennemi.
- Les libérés souffrent énormément de l’absence d’encadrement et de réinsertion sociale.
- L’Etat ne reconnaît pas les années de détention. La preuve et frappante si l’on feuillette le livret militaire, et qui atteste que «le détenu » a exercé sur le sol national, en passant par plusieurs casernes militaires.
- L’absence du suivi médical, et de l’encadrement psychologique des libérés, bien que l’Etat reconnaît, à travers le dossier médical du détenu, qu’il est atteint de graves maladies et de troubles variés, dus aux années infernales de détention.
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http://www.espoirmaroc.org/rapport_ANSFMDSM/rapport.htm
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