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Le scandale du lait chinois coupé à la mélamine a provoqué une psychose en Chine après la mort de quatre bébés, alors que plus de 6000 autres sont malades.
Plus de 53.000 enfants ont dû être soignés dans le pays après avoir consommé du lait frelaté. Fortement mises en cause, les autorités sanitaires chinoises ont lancé une chasse aux produits dérivés qui pourraient avoir été également contaminés. Et le gouvernement chinois a annoncé mercredi, à l'issue de cette enquête nationale, avoir détecté la substance toxique dans 31 produits à base de lait en poudre, soit 11,7% des quelque 265 produits visés par les investigations.
La mélamine, substance toxique utilisée dans les résines et les colles, fait mensongèrement apparaître plus élevé le taux de protéines du lait et est notamment utilisée pour masquer le fait que le lait a été coupé avec de l'eau. Ingérée à haute dose, elle provoque des calculs rénaux et parfois le blocage des fonctions rénales.
La mélamine déjà au centre d'un scandale alimentaire
La Chine se débat depuis des semaines avec cette affaire qui a pris des proportions internationales, qui a touché de nombreux pays à travers le monde et a entraîné des interdictions ou des restrictions d'importation de produits laitiers chinois. Affaire d'autant plus gênante que la mélamine avait déjà été au centre ces dernières années d'un scandale d'aliments pour animaux domestiques, produits en Chine et exportés aux Etats-Unis, tandis que d'autres problèmes récents de sécurité alimentaire ont concerné la présence d'antigel dans du dentifrice et des raviolis aux pesticides, exportés au Japon et ayant rendu malade une dizaine de personnes dans l'archipel début 2008.
D'où ce besoin urgent pour les autorités chinoises de savoir quels produits ont pu être fabriqués à partir de ce lait frelaté, afin de pouvoir rassurer notamment les clients étrangers. Depuis le début du scandale, on savait seulement que des traces de mélamine avaient été découvertes dans des lots de produits des groupes Mengniu Dairy, Inner Mongolia Yili Industrial Group et Guangming, mais des données plus précises sur les dérivés manquaient. Selon le bilan de l'enquête dévoilé mercredi par l'Administration chargée du contrôle de la qualité, les produits contaminés proviennent de 20 entreprises. Les vérifications ont porté sur un total de 154 sociétés, soit plus de 70% du marché national du lait en poudre.
Censure médiatique
Les autorités chinoises ont été informées il y a des semaines de la contamination du lait par de la mélamine mais ont tenté d'étouffer le scandale pour ne pas ternir les jeux Olympiques en août, accusent des journalistes chinois et des organisations non gouvernementales. "Ce qui est embêtant c'est que les premiers décès remontent à mai ou juin et que cela a été tu pendant les Jeux. Il fallait un monde parfait !", souligne une experte sanitaire occidentale. La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a accusé Pékin de museler les médias, affirmant que les correspondants d'au moins quatre journaux chinois avaient été expulsés de Shijiazhuang, la ville où est basé Sanlu. Selon la FIJ, les autorités ont aussi fait disparaître des articles en ligne.
- LCI
Plus de 53.000 enfants ont dû être soignés dans le pays après avoir consommé du lait frelaté. Fortement mises en cause, les autorités sanitaires chinoises ont lancé une chasse aux produits dérivés qui pourraient avoir été également contaminés. Et le gouvernement chinois a annoncé mercredi, à l'issue de cette enquête nationale, avoir détecté la substance toxique dans 31 produits à base de lait en poudre, soit 11,7% des quelque 265 produits visés par les investigations.
La mélamine, substance toxique utilisée dans les résines et les colles, fait mensongèrement apparaître plus élevé le taux de protéines du lait et est notamment utilisée pour masquer le fait que le lait a été coupé avec de l'eau. Ingérée à haute dose, elle provoque des calculs rénaux et parfois le blocage des fonctions rénales.
La mélamine déjà au centre d'un scandale alimentaire
La Chine se débat depuis des semaines avec cette affaire qui a pris des proportions internationales, qui a touché de nombreux pays à travers le monde et a entraîné des interdictions ou des restrictions d'importation de produits laitiers chinois. Affaire d'autant plus gênante que la mélamine avait déjà été au centre ces dernières années d'un scandale d'aliments pour animaux domestiques, produits en Chine et exportés aux Etats-Unis, tandis que d'autres problèmes récents de sécurité alimentaire ont concerné la présence d'antigel dans du dentifrice et des raviolis aux pesticides, exportés au Japon et ayant rendu malade une dizaine de personnes dans l'archipel début 2008.
D'où ce besoin urgent pour les autorités chinoises de savoir quels produits ont pu être fabriqués à partir de ce lait frelaté, afin de pouvoir rassurer notamment les clients étrangers. Depuis le début du scandale, on savait seulement que des traces de mélamine avaient été découvertes dans des lots de produits des groupes Mengniu Dairy, Inner Mongolia Yili Industrial Group et Guangming, mais des données plus précises sur les dérivés manquaient. Selon le bilan de l'enquête dévoilé mercredi par l'Administration chargée du contrôle de la qualité, les produits contaminés proviennent de 20 entreprises. Les vérifications ont porté sur un total de 154 sociétés, soit plus de 70% du marché national du lait en poudre.
Censure médiatique
Les autorités chinoises ont été informées il y a des semaines de la contamination du lait par de la mélamine mais ont tenté d'étouffer le scandale pour ne pas ternir les jeux Olympiques en août, accusent des journalistes chinois et des organisations non gouvernementales. "Ce qui est embêtant c'est que les premiers décès remontent à mai ou juin et que cela a été tu pendant les Jeux. Il fallait un monde parfait !", souligne une experte sanitaire occidentale. La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a accusé Pékin de museler les médias, affirmant que les correspondants d'au moins quatre journaux chinois avaient été expulsés de Shijiazhuang, la ville où est basé Sanlu. Selon la FIJ, les autorités ont aussi fait disparaître des articles en ligne.
- LCI