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Le Conseil de l'Europe renvoie Géorgie et Russie dos à dos

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  • Le Conseil de l'Europe renvoie Géorgie et Russie dos à dos

    STRASBOURG (Reuters) - L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a renvoyé jeudi dos à dos Russes et Géorgiens, coupables à ses yeux d'avoir violé les principes fondateurs de l'organisation en se livrant une guerre au mois d'août dernier.

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    "L'Assemblée condamne le déclenchement d'une guerre entre deux Etats membres de l'Organisation et déplore les souffrances humaines qu'elle provoque", déclare-t-elle dans une résolution adoptée par 93 voix contre 29 et 5 abstentions au terme de six heures de débat.

    L'instance invite les deux parties à "mettre en oeuvre de façon inconditionnelle tous les points de l'accord de cessez-le-feu conclu sous les auspices de l'Union européenne".

    Tous les parlementaires géorgiens ont approuvé le texte. Les Russes, à une exception près, ont voté contre.

    Une attaque de l'armée géorgienne lancée le 7 août contre l'Ossétie du Sud, région géorgienne séparatiste, avait provoqué une intervention des forces russes et leur entrée sur le territoire géorgien.

    Si elle "s'inquiète des violations des droits de l'homme et du droit humanitaire commises durant ce conflit par les deux parties", l'Assemblée se montre toutefois plus ferme vis-à-vis de Moscou.

    Elle "réaffirme" son attachement à l'intégrité territoriale de la Géorgie et demande à la Russie de "revenir" sur sa décision de reconnaître l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud.

    RESPONSABLE ET DIGNE

    Elle se dit "préoccupée" par les allégations de nettoyage ethnique dans des villages d'Ossétie du Sud et de la zone tampon contrôlés par les forces russes.

    Elle demande par ailleurs, à l'instar de l'Union européenne, "l'ouverture d'une enquête internationale indépendante" pour faire la lumière sur les responsabilités des uns et des autres dans le déclenchement des hostilités.

    La résolution ne comporte aucune menace de sanction, reflétant la volonté de l'assemblée de rester un espace de dialogue entre et avec les deux belligérants.

    Un amendement évoquant l'éventualité d'une suspension des droits de vote de l'une ou l'autre délégation, lors de la prochaine session en janvier 2009, en cas de non respect des conditions fixées dans la résolution, a été repoussé.

    Le débat organisé mardi et jeudi sur "les conséquences de la guerre entre la Géorgie et la Russie" n'a guère permis de rapprocher les points de vue.

    "La Russie a mis un terme à l'agression en Ossétie du Sud. Elle a défendu les valeurs sacrées du Conseil de l'Europe, les droits de l'homme, la protection des minorités nationales et la suprématie du droit", a affirmé Constantin Kosachev, président de la délégation parlementaire russe.

    Une députée géorgienne du Mouvement national unifié au pouvoir, Chiora Taktakishvili, a estimé que la Russie cherchait "manifestement à renverser le gouvernement élu de la Géorgie".

    "Le but n'est pas d'exclure la Russie du Conseil de l'Europe mais de la rendre responsable et digne d'en être membre", a-t-elle toutefois estimé.

    Gilbert Reilhac, édité par Sophie Louet
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