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Les islamistes s'entraînaient au Liban et en Algérie

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  • Les islamistes s'entraînaient au Liban et en Algérie

    Le procès du groupe de l'islamiste Bourada s'est ouvert à Paris. Le métro parisien, le siège de la DST ou l'aéroport d'Orly étaient visés.

    Dévoilée par un sordide fait divers, la montée en puissance du groupe islamiste emmené par l'islamiste radical Safé Bourada et huit complices présumés est examinée depuis jeudi devant le tribunal correctionnel de Paris. En explorant les arcanes d'Ansar al-Fath («partisans de la victoire»), son organisation radicale structurée ayant planifié des attentats en France et en Europe, les juges antiterroristes Philippe Coirre, Marc Trevidic et Thierry Fragnoli ont pu identifier de nombreuses ramifications internationales. Un travail de bénédictin nourri par des renseignements émanant du Maghreb et du Proche-Orient.

    L'affaire commence par l'interpellation à Guyancourt (Yvelines) en juillet 2005 de trois agresseurs d'un prostitué transsexuel. Des «fiches de surveillance» les désignent comme des islamistes radicaux. Chez l'un d'eux, Kaïs Melliti, les policiers retrouvent trace de ses contacts avec Safé Bourada, condamné à dix ans d'emprisonnement en 1998 pour son rôle logistique lors des attentats en 1995, dont celui en juillet contre le métro Saint-Michel à Paris (huit morts et plus d'une centaine de blessés).

    En multipliant les contacts avec les services étrangers, les enquêteurs français explorent les connexions du groupe Ansar al-Fath. Fondé par Bourada à sa sortie de prison en 2003, il avait pour but de «préparer et aider les moudjahidins à faire le djihad». Les juges parisiens ont notamment établi que Safé Bourada est «parti en Égypte entre la fin octobre 2004 et le 6 septembre 2005 afin de parfaire sa connaissance de la langue arabe». Et que le salafiste «brûlait d'envie d'aller rencontrer les cadres d'al-Qaida» dans les zones de djihad. Par ailleurs, les magistrats ont révélé sa connaissance des besoins des réseaux terroristes implantés en Syrie «pour acheter des armes, des explosifs, des voitures ou pour dédommager des familles de martyrs». Les visées terroristes d'Ansar al-Fath ne semblaient guère faire de doute. Mais pour quelles cibles ?

    Armes, explosifs et poisons


    Ce sont des éléments confidentiels communiqués par les autorités algériennes qui ont mis les services français en alerte. Interpellé à Oran en septembre 2005, Mohammed Benyamina, successeur de Bourada à la tête d'Ansar al-Fath après le départ de ce dernier pour l'Égypte, révèle l'embrigadement organisé de jeunes musulmans à la mosquée de Trappes (Yvelines) afin de «leur inculquer l'idée du combat pour la cause de Dieu». Lors de son interrogatoire par les services algériens, Benyamina évoque une réunion terroriste tenue en Syrie le 16 avril 2005 «pour frapper certaines cibles en Europe». En France, des attentats auraient été projetés contre le métro parisien, le siège de l'ex-DST (contre-espionnage français) et l'aéroport d'Orly. Des déclarations qui ont conduit au démantèlement d'Ansar al-Fath. Le 26 septembre 2005, Bourada, ainsi que plusieurs de ses connaissances de la mosquée de Trappes, sont interpellés. Parmi les prévenus, Kaci Ouarab a passé deux semaines au nord du Liban où il aurait appris le maniement des armes, des explosifs mais aussi des poisons chez un dénommé Abou Hafs, dit «le Libanais». Avec aplomb, cet ex-comptable de 32 ans a prétendu que les talkies-walkies découverts à son domicile étaient destinés à ses enfants, le plus jeune n'ayant que quatre mois. La défense soutient que les aveux du principal accusateur, Mohammed Benyamina, ont été arrachés en Algérie sous la contrainte. Le jugement sera rendu le 10 octobre. D'ici là, trois extorsions de fonds censés financer le groupe terroriste seront passées au crible. Des prostituées rackettées pour avoir vécu dans le «péché» et qui brûleraient dans les «flammes de l'enfer».

    Le Figaro
    A todo cerdo le llega su San Martín.
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