L’Algérie va en guerre contre l’analphabétisme
De notre correspondant à Alger, N. LARIBI
· 450 millions d’euros pour éradiquer
· 28 wilayas sur les 48 sont concernées par la nouvelle stratégie
· Deux femmes pour un homme souffrent de ce fléau
L’ALGÉRIE envisage d’ici 2012 l’alphabétisation de 50% du nombre global d’analphabètes. Cette stratégie nationale devrait toucher 3.200.000 personnes sur les 6.400.000 existant avant l’éradication totale du fléau en 2016. Un défi difficile à réussir si l’on tient compte de plusieurs paramètres sociaux même si le développement humain en Algérie est bien loti. Autrement dit, la priorité sera donnée dans ce cadre aux personnes âgées entre 15 et 49 ans, selon les responsables de la tutelle. Une importance particulière est accordée aux femmes, au monde rural, à la population handicapée et aux nomades.
Il faut noter que les actions d’alphabétisation cibleront en priorité les 28 wilayas dont le taux est supérieur à 40%. Il s’agit notamment des wilayas de Djelfa, Tissemsilt, Tamanrasset, Aïn Defla, Médéa, Chlef, Khenchela, Tiaret, Illizi et Relizane.
Près de 45 milliards de dinars (450 millions d’euros) sont alloués pour l’éradication de ce fléau qui concerne le quart de la population. Alors que le budget 2006 qui était de 98 millions est passé à 934 milliards de dinars l’année passée.
Le taux d’analphabétisme, faut-il le rappeler, était de 14% en 1830 avant d’atteindre le pic de 85% à l’indépendance.
Depuis, des efforts considérables ont été consentis dans la lutte contre l’analphabétisme par la scolarisation des enfants dont le taux est fixé à 97%, soit 7.600.000 élèves qui s’ajouteront aux 1.300.000 étudiants et 600.000 stagiaires au niveau du secteur de la formation et de l’enseignement professionnels.
Il faut noter que 6.400.000 personnes sont touchées par ce fléau, soit un taux de 21,39%. Au Maroc, ils sont près d’un million d’enfants de moins de 15 ans non scolarisés, dont 65% de filles. Selon le ministre algérien de l’Education nationale, les femmes sont les plus touchées: 2 femmes pour un homme. Quasiment la même situation vécue au Maroc en milieu rural, notamment où elles représentent 46,8% d’analphabètes contre 31,4% d’hommes. La gent féminine est toujours la première à subir cette ségrégation. Là, il est surtout question de milieu social. La population illettrée est à forte composante rurale. 54,4% contre 27,2% en milieu urbain. En Algérie, parmi les mesures prises pour lutter contre ce fléau: la formation par tranche de 337.330 formateurs (universitaires) en l’espace de 10 ans et qui bénéficieront d’une formation bloquée de 15 et 3 jours, la création prochainement d’une télévision du savoir, la priorité aux personnes dont la tranche d’âge varie entre 15 et 40 ans. Le Maroc, par exemple, va généraliser l’enseignement obligatoire jusqu’à l’âge de 15 ans dans le cadre d’un «programme d’urgence» 2009-2012 lancé par SM le Roi Mohammed VI. Ce programme, dévoilé à l’occasion de la nouvelle rentrée scolaire, va insuffler à l’éducation une dynamique pour «accélérer la cadence de la réforme» de l’enseignement, a ajouté la même source. A travers ce plan, le Maroc vise à rattraper son retard par rapport à la Tunisie et à l’Algérie où l’éducation pour tous s’élève à près de 97%, selon l’Unesco. Pour le volet de l’analphabétisme, 34% des Marocains sont illettrés même si ces chiffres sont à prendre avec précaution. Cependant, le taux d’alphabétisation semble connaître une amélioration certaine comme pour le cas de l’Algérie. Au Maroc, ce taux était de 38,5% à fin 2006 contre 43% à fin 2004.
De notre correspondant à Alger, N. LARIBI
· 450 millions d’euros pour éradiquer
· 28 wilayas sur les 48 sont concernées par la nouvelle stratégie
· Deux femmes pour un homme souffrent de ce fléau
L’ALGÉRIE envisage d’ici 2012 l’alphabétisation de 50% du nombre global d’analphabètes. Cette stratégie nationale devrait toucher 3.200.000 personnes sur les 6.400.000 existant avant l’éradication totale du fléau en 2016. Un défi difficile à réussir si l’on tient compte de plusieurs paramètres sociaux même si le développement humain en Algérie est bien loti. Autrement dit, la priorité sera donnée dans ce cadre aux personnes âgées entre 15 et 49 ans, selon les responsables de la tutelle. Une importance particulière est accordée aux femmes, au monde rural, à la population handicapée et aux nomades.
Il faut noter que les actions d’alphabétisation cibleront en priorité les 28 wilayas dont le taux est supérieur à 40%. Il s’agit notamment des wilayas de Djelfa, Tissemsilt, Tamanrasset, Aïn Defla, Médéa, Chlef, Khenchela, Tiaret, Illizi et Relizane.
Près de 45 milliards de dinars (450 millions d’euros) sont alloués pour l’éradication de ce fléau qui concerne le quart de la population. Alors que le budget 2006 qui était de 98 millions est passé à 934 milliards de dinars l’année passée.
Le taux d’analphabétisme, faut-il le rappeler, était de 14% en 1830 avant d’atteindre le pic de 85% à l’indépendance.
Depuis, des efforts considérables ont été consentis dans la lutte contre l’analphabétisme par la scolarisation des enfants dont le taux est fixé à 97%, soit 7.600.000 élèves qui s’ajouteront aux 1.300.000 étudiants et 600.000 stagiaires au niveau du secteur de la formation et de l’enseignement professionnels.
Il faut noter que 6.400.000 personnes sont touchées par ce fléau, soit un taux de 21,39%. Au Maroc, ils sont près d’un million d’enfants de moins de 15 ans non scolarisés, dont 65% de filles. Selon le ministre algérien de l’Education nationale, les femmes sont les plus touchées: 2 femmes pour un homme. Quasiment la même situation vécue au Maroc en milieu rural, notamment où elles représentent 46,8% d’analphabètes contre 31,4% d’hommes. La gent féminine est toujours la première à subir cette ségrégation. Là, il est surtout question de milieu social. La population illettrée est à forte composante rurale. 54,4% contre 27,2% en milieu urbain. En Algérie, parmi les mesures prises pour lutter contre ce fléau: la formation par tranche de 337.330 formateurs (universitaires) en l’espace de 10 ans et qui bénéficieront d’une formation bloquée de 15 et 3 jours, la création prochainement d’une télévision du savoir, la priorité aux personnes dont la tranche d’âge varie entre 15 et 40 ans. Le Maroc, par exemple, va généraliser l’enseignement obligatoire jusqu’à l’âge de 15 ans dans le cadre d’un «programme d’urgence» 2009-2012 lancé par SM le Roi Mohammed VI. Ce programme, dévoilé à l’occasion de la nouvelle rentrée scolaire, va insuffler à l’éducation une dynamique pour «accélérer la cadence de la réforme» de l’enseignement, a ajouté la même source. A travers ce plan, le Maroc vise à rattraper son retard par rapport à la Tunisie et à l’Algérie où l’éducation pour tous s’élève à près de 97%, selon l’Unesco. Pour le volet de l’analphabétisme, 34% des Marocains sont illettrés même si ces chiffres sont à prendre avec précaution. Cependant, le taux d’alphabétisation semble connaître une amélioration certaine comme pour le cas de l’Algérie. Au Maroc, ce taux était de 38,5% à fin 2006 contre 43% à fin 2004.
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