Il était une fois un jeune ogre nomme Beurk qui inquiétait beaucoup ses parents depuis quelque temps. En effet, père ogre avait remarqué que son rejeton manquait d'enthousiasme quand il s'agissait de chasser et de tuer des proies.Beurk mettait un temps fou à tirer ses flèches ou lancer son poignard et les animaux visés avaient largement le temps de s'enfuir. De même, il manquait régulièrement ses cibles car il les perdait de vue tellement il se laissait distraire par la contemplation d'un vol de papillon ou de petites fleurs des prés.
A table, il y avait des morceaux de viande crue et bien sanguinolente de biche, de sanglier, de loup ou d'ours accompagnée de baies et de champignons pour décorer les plats.Le jeune Beurk ne mangeait que la décoration et délaissait la viande prétextant qu'il en avait déjà dévoré toute une montagne dans la forêt avant de rentrer.
-"Cela ne peut plus durer! avait rugi son père..tu es la honte de notre famille et tous les ogres, les vampires, les orcs, et les trolls de la forêt se moquent de toi! Tu vas donc partir comme pensionnaire à l'école des apprentis-ogres et tu ne reviendras à la maison que lorsque tu seras comme nous, un mangeur de chair fraîche,cruel et assoiffé de sang!"
Beurk ne voulait absolument pas aller là-bas mais on ne lui laissa pas le choix et c'est le coeur lourd qu'il quitta sa chère forêt, les immenses prairies et les ruiseaux d'eau claire où il allait souvent se désaltérer en cachette.
A l'école,Beurk dût subir d'insupportables leçons de chasse à l'arc, au lance-pierres et aux pièges divers et aussi des travaux pratiques sur la mise à mort des animaux par strangulation, étouffement, décapitation et autres techniques propres à la tradition des ogres.Comme il était très mauvais élève, le professeur de chasse l'avait pris en grippe et le chassait de son cours à la moindre bavure.
Le professeur de strangulation, un vieil ogre borgne et ventru, s'étranglait de fureur lorsque Beurk laissait s'échapper castors, ragondins et marmottes en s'excusant de sa maladresse.Mais le comble de tout, c'était lorsqu'il ouvrait soi-disant par mégarde toutes les cages contenant des centaines de souris blanches destinées à récompenser les apprentis-ogres. Ces derniers les avalaient vivantes comme s'ils aspiraient des boules de glace à la noix de coco! En les privant de ce plaisir, Beurk était devenu leur ennemi et leur souffre-douleur.
La nuit, il pleurait dans son lit et pour se consoler se passait et se repassait en pensée les images des jours heureux, lorqu'il parcourait la forêt en solitaire et qu'il s'était fait plein d'amis parmi les animaux.
Comment alors aurait-il pu manger la chair de ses compagnons avec qui il avait partagé tant de jeux et qui lui enseignaient les secrets de la nature!
Comme Beurk persistait à refuser toute nourriture carnée et qu'il n'y avait que cela à l'école, il se mit à maigrir puis carrément à dépérir lorsqu'il eut épuisé ses provisions de baies et de châtaignes.
-"Mange de la viande Beurk! lui écrivait sa mère dans la lettre que lui apportait un vieux corbeau chaque vendredi, sinon tu vas mourrir.
- Mange de la viande Beurk, lui ordonnait son père chaque fois qu'il lui rendait visite. Je veux que tu deviennes un ogre puissant, cruel et terrifiant!"
Mais Beurk ne voulut point céder et c'est presque mourant que le directeur de l'école le ramena chez lui quelque temps plus tard.
-"Amenez moi au pied du grand chêne demanda t-il d'une voix faible à ses parents, je voudrais contempler une dernière fois la lune argentée qui se pavane au-dessus des sapins."
Ses parents le déposèrent sur un lit de feuilles et de mousse et le coeur brisé se retirèrent un peu plus loin.
Soudain, ils aperçurent une procession de silhouettes sombres, des silhouettes animales de toutes tailles qui se dirigeaient vers le grand chêne. Ils s'approchèrent afin de mieux voir et reconnurent plusieurs espèces: loups, cervidés, renards, loirs, écureuils, ours, lièvres et campagnols.Tous portaient quelque chose dans leurs gueules qu'ils déposaient au pied de leur fils. Celui-ci s'était assis sur son séant et dévorait de la nourriture à pleines dents: noix, châtaignes, baies, pommes sauvages, cresson, asperges des prés, champignons.
Il croqua, mastiqua, engloutit toute la nuit cette nourriture végétarienne offerte par ses amis les animaux et au petit matin, il avait retrouvé vitalité et bonne humeur.
Ses parents ne le renvoyérent plus à l'école des ogres et ne l'obligèrent plus à manger de la chair mais son père exigea son silence sur toute cette affaire car après tout lui dit-il :-" tu es toujours un ogre mon fils! "
A vos claviers et vos impressions
A table, il y avait des morceaux de viande crue et bien sanguinolente de biche, de sanglier, de loup ou d'ours accompagnée de baies et de champignons pour décorer les plats.Le jeune Beurk ne mangeait que la décoration et délaissait la viande prétextant qu'il en avait déjà dévoré toute une montagne dans la forêt avant de rentrer.
-"Cela ne peut plus durer! avait rugi son père..tu es la honte de notre famille et tous les ogres, les vampires, les orcs, et les trolls de la forêt se moquent de toi! Tu vas donc partir comme pensionnaire à l'école des apprentis-ogres et tu ne reviendras à la maison que lorsque tu seras comme nous, un mangeur de chair fraîche,cruel et assoiffé de sang!"
Beurk ne voulait absolument pas aller là-bas mais on ne lui laissa pas le choix et c'est le coeur lourd qu'il quitta sa chère forêt, les immenses prairies et les ruiseaux d'eau claire où il allait souvent se désaltérer en cachette.
A l'école,Beurk dût subir d'insupportables leçons de chasse à l'arc, au lance-pierres et aux pièges divers et aussi des travaux pratiques sur la mise à mort des animaux par strangulation, étouffement, décapitation et autres techniques propres à la tradition des ogres.Comme il était très mauvais élève, le professeur de chasse l'avait pris en grippe et le chassait de son cours à la moindre bavure.
Le professeur de strangulation, un vieil ogre borgne et ventru, s'étranglait de fureur lorsque Beurk laissait s'échapper castors, ragondins et marmottes en s'excusant de sa maladresse.Mais le comble de tout, c'était lorsqu'il ouvrait soi-disant par mégarde toutes les cages contenant des centaines de souris blanches destinées à récompenser les apprentis-ogres. Ces derniers les avalaient vivantes comme s'ils aspiraient des boules de glace à la noix de coco! En les privant de ce plaisir, Beurk était devenu leur ennemi et leur souffre-douleur.
La nuit, il pleurait dans son lit et pour se consoler se passait et se repassait en pensée les images des jours heureux, lorqu'il parcourait la forêt en solitaire et qu'il s'était fait plein d'amis parmi les animaux.
Comment alors aurait-il pu manger la chair de ses compagnons avec qui il avait partagé tant de jeux et qui lui enseignaient les secrets de la nature!
Comme Beurk persistait à refuser toute nourriture carnée et qu'il n'y avait que cela à l'école, il se mit à maigrir puis carrément à dépérir lorsqu'il eut épuisé ses provisions de baies et de châtaignes.
-"Mange de la viande Beurk! lui écrivait sa mère dans la lettre que lui apportait un vieux corbeau chaque vendredi, sinon tu vas mourrir.
- Mange de la viande Beurk, lui ordonnait son père chaque fois qu'il lui rendait visite. Je veux que tu deviennes un ogre puissant, cruel et terrifiant!"
Mais Beurk ne voulut point céder et c'est presque mourant que le directeur de l'école le ramena chez lui quelque temps plus tard.
-"Amenez moi au pied du grand chêne demanda t-il d'une voix faible à ses parents, je voudrais contempler une dernière fois la lune argentée qui se pavane au-dessus des sapins."
Ses parents le déposèrent sur un lit de feuilles et de mousse et le coeur brisé se retirèrent un peu plus loin.
Soudain, ils aperçurent une procession de silhouettes sombres, des silhouettes animales de toutes tailles qui se dirigeaient vers le grand chêne. Ils s'approchèrent afin de mieux voir et reconnurent plusieurs espèces: loups, cervidés, renards, loirs, écureuils, ours, lièvres et campagnols.Tous portaient quelque chose dans leurs gueules qu'ils déposaient au pied de leur fils. Celui-ci s'était assis sur son séant et dévorait de la nourriture à pleines dents: noix, châtaignes, baies, pommes sauvages, cresson, asperges des prés, champignons.
Il croqua, mastiqua, engloutit toute la nuit cette nourriture végétarienne offerte par ses amis les animaux et au petit matin, il avait retrouvé vitalité et bonne humeur.
Ses parents ne le renvoyérent plus à l'école des ogres et ne l'obligèrent plus à manger de la chair mais son père exigea son silence sur toute cette affaire car après tout lui dit-il :-" tu es toujours un ogre mon fils! "
A vos claviers et vos impressions
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