Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Algérie : un virage risqué

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Algérie : un virage risqué

    Algérie : un virage risqué

    Une analyse d’Emmanuel Martin et Youcef Maouchi


    vendredi 3 octobre 2008, par notre partenaire Un Monde Libre

    Le 26 juillet dernier le Président Abdelaziz Bouteflika expliquait devant des élus locaux qu’il avait fait des choix économiques, selon lui, erronés par le passé. Alors que des réformes ont été entreprises depuis une dizaine d’années pour ouvrir le pays, voilà que le pouvoir veut faire machine arrière et revenir à un nationalisme économique. Il pointe du doigt les investisseurs étrangers qui ne créeraient pas d’emploi et de richesses localement.
    Il est certain que dans de nombreux pays le message populiste de recentrage sur la patrie fait généralement recette aux élections – et ces dernières approchent en Algérie. Il est aussi certain que l’on peut comprendre la déception quand les effets de certaines réformes se font attendre. Enfin, il est vrai que le climat actuel de crise financière pourrait faire pencher en faveur de ce revirement. Pour autant, les mesures de re-fermeture prises par le pouvoir algérien sont fondées sur une double erreur d’analyse.
    Des mesures de nationalisme économique
    La loi de finances 2009 adoptée en conseil des ministres le 31 août comprend des mesures qui constituent un virage important. C’est d’abord l’instrument de la fiscalité qui est utilisé à des fins de patriotisme économique. D’une part, les bénéfices transférables des sociétés algériennes dont les maisons mères résident à l’étranger seront imposés dès 2009 à 15%. D’autre part, les non-résidents devront s’acquitter d’un prélèvement – on parle d’un taux de 20% - sur leurs plus-values de cession. Il s’agit de circonscrire le montant des bénéfices rapatriés à l’étranger par des entreprises étrangères - un montant jugé trop élevé par le pouvoir (7 milliards de dollars en 2007).
    Ensuite, les activités des étrangers en Algérie seront soumises à plus de contraintes. Il y a d’abord l’introduction d’un droit de préemption en cas de cession d’entreprises de droit algérien entre investisseurs étrangers. Ensuite, les nouvelles entreprises intégrant des capitaux étrangers devront désormais être détenues majoritairement par des investisseurs Algériens. Au nom de la lutte contre la spéculation immobilière, il ne sera plus possible pour des investisseurs étrangers d’acquérir du foncier, seules des concessions renouvelables seront accordées.
    Enfin, le 8 septembre, bien que se déclarant « favorable à l’ouverture aux banques étrangères », le Président Bouteflika a introduit une mesure de dirigisme bancaire sélectif en annonçant que les banques étrangères devraient désormais « réserver une partie de leur portefeuille au financement réel de l’investissement et non pas à se limiter à l’accompagnement du commerce extérieur ou à la promotion des crédits à la consommation ».
    Une double erreur d’analyse
    Si le pouvoir cherche à adopter une stratégie à la russe, il commet une double erreur. Premièrement, une erreur de diagnostic. En effet, il ne faut pas se tromper de cause : ce ne sont pas les réformes d’ouverture qui sont un échec. Le problème est en réalité que ces réformes n’ont pas encore été poussées assez loin dans le sens du respect de l’état de droit et de la promotion d’un climat vraiment propice aux affaires. Le classement du pays dans divers indicateurs montre bien que l’Algérie a encore un long chemin à parcourir : 92ème sur 180 dans le dernier rapport de Transparency International sur la corruption ; 132ème sur 180 (avant ces nouvelles mesures) dans le dernier rapport de facilitation des affaires de la Banque Mondiale (Doing Business) ; 124ème sur 141 (pour 2006) pour l’indicateur de liberté économique du Fraser Institute. Il est alors assez logique que l’investissement étranger ne soit pour l’instant pas « créateur d’emploi et de richesses pour les Algériens ». En effet, pour attirer les « bons » investissements étrangers, des investissements bien plus diversifiés qu’ils ne le sont aujourd’hui, il faudrait assainir plus encore le cadre institutionnel économique.
    De ce point de vue, le remède préconisé par le pouvoir est le contraire de ce qu’il faut faire. Faire fuir les investisseurs étrangers n’a jamais été une stratégie durable pour le développement. En effet, l’affaiblissement du droit de propriété pour les étrangers en Algérie est une désincitation très forte à une implantation sûre et pérenne dans le pays. Il aura pour effet pervers de rendre les investissements étrangers encore plus volatils et court-termistes que ce que le pouvoir ne le déplore aujourd’hui. Ensuite, empêcher les étrangers d’être majoritaires dans les entreprises suppose que l’investissement privé algérien prendra le relais, ce qui constitue une hypothèse très optimiste. Par ailleurs, alourdir la fiscalité des investisseurs étrangers aura des effets désincitatifs. L’argument brandi par certains économistes, selon lequel la taxe sur les super-profits pétroliers en 2006 n’a pas eu d’incidence sur les investisseurs, ne peut pas être appliqué à d’autres types d’investissements. En effet, le pétrole est un cas particulier puisque le choix du lieu d’investissement pétrolier est contraint par l’emplacement géographique de la ressource, ce qui n’est pas le cas d’autres investissements.
    Ce retour vers un nationalisme économique empêchera la diversification des investissements en Algérie. La croissance de l’économie basée sur les exportations d’hydrocarbures qui génèrent des réserves importantes de devises donne l’illusion de « pouvoir choisir ses partenaires ». Mais cette stratégie de re-fermeture risque d’accroître la dépendance de l’économie algérienne à son pétrole et à son gaz, de l’enfermer durablement dans la malédiction des ressources naturelles (98% des exportations en 2007) et de compromettre ainsi son développement durable.


    Une analyse d’Emmanuel Martin et Youcef Maouchi, avec la collaboration d’Un Monde Libre

  • #2
    'l'algerie n'est pas prit a la gorge financiérement comme certain pays
    ou l'investissement etranger est primordial pour la survit economique , brader le pays aux etrangers n'est pas algerien
    j'approuve ce virage du gouvernement algerien qui en meme temps a
    débloquer une enorme somme pour la recherche ,ce donc nous avons besoin c'est de technologie les fonds ne manque pas

    Commentaire


    • #3
      transit

      le problème c'est que pour diversifier son développement économique, surtout dans les industries porteuses, il faut passer par une première étape d'incitation aux investissements productifs étrangers. dans ce premier temps, l'investisseur tire certes le plus grand avantage financier dans l'implantation, il accroît sa rentabilité (paquet fiscal, offre foncière et main d'oeuvre bon marché), et il est fort probable qu'il rapatrie une grande proportion de ses bénéfices, mais au moins le personnel se forme, se frotte aux exigences de l'économie mondialisée, et dans le meilleur des cas les transferts de technologie s'opèrent. et c'est précisément sur ce dernier point que la finesse de la stratégie d'un gouvernement doit s'exercer : c'est un jeu d'échec entre les entreprises qui morcèlent leur processus industriel ou qui se contentent de sous-traiter pour conserver leur technologie, et l'état qui soit pausera des clauses, soit diversifiera les entreprises étrangères dans un métier donné pour créer les conditions d'un apprentissage accéléré. dès lors, au bout d'une décennie d'acquisition du "know how", un tissu industriel 100% national peut se dupliquer progressivement, facilité, dans l'hypothèse algérienne, par les ressources financières issues de la rente pétrolières. les dragons asiatiques (hier) et dubaï notamment (aujourdhui) ont mené cette politique, avec différentes nuances, sur au moins deux décennies, avec le succès qu'on leur connait. certains (dubaï, la malaisie), aidés par une manne pétrolière judicieusement exploitée (infrastructures, formation de masse et de pointe, baisses d'impôt financées par l'or noir, fonds d'investissements, etc.), d'autres (corée, taïwan) sans même une goutte de pétrole.
      Dernière modification par strange mistake, 04 octobre 2008, 00h34.

      Commentaire


      • #4
        strange mistake

        tout a fait d'accord avec toi merci pour tes eclaircissements , ce qui
        va imposer un choix judicieux de l'investisseur non pas par le nombre
        mais la qualité de son apport au pays
        Dernière modification par transit, 04 octobre 2008, 00h58.

        Commentaire


        • #5
          Le Maroc 1ère destination des investissements étrangers au Maghreb

          le 03 Octobre, 2008 source Le Matin

          Le Maroc demeure la première destination des investissements étrangers directs (IED) au Maghreb, drainant, entre 2001 et 2007, des flux de plus de 13,6 milliards de dollars qui lui ont permis de surpasser nettement les pays de la région, selon la presse spécialisée marocaine.

          En 2007, le Maroc a attiré environ 2,57 milliards de dollars d’IED contre 2,4 milliards en 2006. La répartition des IED au Maroc par pays d’origine montre la prédominance des membres de l’Union européenne, conduits par la France avec 14,42 milliards de dirhams (1 dollar = 7,5 dirhams) et l’Espagne avec 6,08 milliards en 2007.

          Le flux des investissements des pays européens au Maroc en 2007 représente 73,5% du total des IED, alors que les investissements des pays arabes, notamment du Golfe, ont progressé à un rythme soutenu pour atteindre 19,3 pour cent du total des investissements en 2007 contre 9,9% en 2006.

          Le tourisme est le secteur qui a le plus reçu d’investissements avec 12,03 milliards de dirhams en 2007, soit 33 pour cent du total des IDE, le secteur immobilier venant en deuxième position avec un volume d’investissements de 7,2 milliards de dirhams.

          Par ailleurs, les Marocains résidant à l’étranger contribuent également aux IED avec un volume d’investissements qui s’élève à 711,2 millions de dirhams en 2007 contre 448,2 en 2006. La majorité de ces investissements est destinée aux secteurs de l’immobilier, du tourisme et de la restauration.

          En 2008, les autorités financières marocaines ont approuvé 72 projets pour un montant global de 71,9 milliards de dirhams qui permettront de créer 40.023 emplois directs.

          Outre le fait qu’il soit un pays qui attire de plus en plus d’IED, le Maroc est devenu émetteur de ces investissements. En 2007, le royaume chérifien a investi 652 millions de dollars à l’étranger, notamment en Afrique.

          On rappelle que la région du Maghreb regroupe, outre le Maroc, la Libye, l’Algérie, la Tunisie et la Mauritanie.
          Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
          Mahomet

          Commentaire


          • #6
            'l'algerie n'est pas prit a la gorge financiérement comme certain pays
            ou l'investissement etranger est primordial pour la survit economique , brader le pays aux etrangers n'est pas algerien
            j'approuve ce virage du gouvernement algerien qui en meme temps a
            débloquer une enorme somme pour la recherche ,ce donc nous avons besoin c'est de technologie les fonds ne manque pas

            Transit


            ...................................

            Ton pays est déjà bradé à des nationaux incompétents et si vous n'êtes pas pris à la gorge financièrement aujourd'hui ,cela peut arriver subitement surtout si toute l'économie du pays repose sur une seule richesse dont les prix sont versatiles.

            Instaurer une économie diversifiée en ayant recours à l'expérience des investisseurs étrangers ( qui donnent mais doivent aussi recevoir) nécessite une prise de risque (calculée) , une planification sur le moyen et le long terme et une dose de doigté pour éviter de faire peur aux investisseurs avec des slogans creux et du nifisme bon marché.

            Toi même tu ne semble même pas savoir ce que tu veux.

            Tu t'empresses de dire "j'approuve ce virage du gouvernement algerien" pour ensuite dire à strange mistake "tout a fait d'accord avec toi merci pour tes eclaircissements"

            L'exemple des pays du golfe doit te donner à réfléchir.

            On ne vit pas de nif et d'eau fraichesurtout si on n'a rien à donner au départ et qu'on a besoin des expériences des autres..
            Dernière modification par chicha51, 04 octobre 2008, 08h48.

            Commentaire


            • #7
              chicha

              Ton pays est déjà bradé à des nationaux incompétents et si vous n'êtes pas pris à la gorge financièrement aujourd'hui ,cela peut arriver subitement surtout si toute l'économie du pays repose sur une seule richesse dont les prix sont versatiles
              Mais c'est notre pétrole et alhamdoulillah que ne notre économie ne dépend pas d'investisseur,tu compare trop souvent l'économie algerienne avec celle du maroc:22:
              Instaurer une économie diversifiée en ayant recours à l'expérience des investisseurs étrangers ( qui donnent mais doivent aussi recevoir) nécessite une prise de risque (calculée) , une planification sur le moyen et le long terme et une dose de doigté pour éviter de faire peur aux investisseurs avec des slogans creux et du nifisme bon marché
              laisse moi rire,soit plus objectif dans tes propos qui n'ont aucune validité,je te le redit l'algerie n'est pas le maroc.

              Commentaire


              • #8
                Mais c'est notre pétrole et alhamdoulillah que ne notre économie ne dépend pas d'investisseur,tu compare trop souvent l'économie algerienne avec celle du maroc:22:

                Nabilou

                ...................................

                Je sais bien que l'économie diversifiée du Maroc n'est pas comparable avec l'économie de rente de l'Algérie et c'est moi qui ai envie de dire al houmdoulillah sinon j'aurais peur pour mon avenir et pour celui de mes enfants.

                Je préfère mille fois dépendre des investisseurs étrangers (qui sont nombreux et interchangeables) tout en sachant que les nationaux vont prendre le relais à cours ou à moyen terme que de dépendre d'une seule ressource qui si elle ne s'épuise pas à moyen terme risque de se casser les dents au moindre soubressaut du prix du baril

                Commentaire


                • #9
                  Je sais bien que l'économie diversifiée du Maroc n'est pas comparable avec l'économie de rente de l'Algérie et c'est moi qui ai envie de dire al houmdoulillah sinon j'aurais peur pour mon avenir et pour celui de mes enfants.
                  Tu sais Chicha, le MAROC importe moins que l'Algerie pour la simple raison qu'il n'a pas les moyens.
                  Deja que la balance des paiements est en position verticale...

                  Toi qui est friand des comparaisons, jetes un cup d'oeil sur les consommations des differents produits et tu verras que les marocains vivent de TAKACHOUF et de.... blabla....(les resultats des compagnies de telephone qui dopent ton PIB en sont temoins).

                  Le Maroc importe comme tout pays sous dev.

                  Tous les pays exportent ce qu'ils peuvent; l'Algerie, les hydrocarbures, le Maroc les tomates, poissons et autre mollusques.

                  Le petrole necessite beaucoup plus de technologie et moyens que les tomates (pioche et des prieres) et les poissons (canne a peche ou filet importes) ou meme les culottes ou tee shirts ( aiguille et fil ).

                  Commentaire


                  • #10
                    L’économie d’un pays doit être bâtie en 1er lieu par les nationaux. Les investissements étrangers sont un plus. C’est ce que veut faire le gouvernement en privilégiant les groupes et entreprises privés algériens. Le gouvernement ne ferme pas la porte aux étrangers, il privilégiera dorénavant les investisseurs qui participent au développement du pays. Nous avons assez des entreprises françaises qui viennent créer des bureaux de liaisons, crééer quelques emplois et tirer profit des millions d’euros de nos réserves de change. L’importance sera accordée maintenant aux vrais investisseurs étrangers et non aux profiteurs.
                    Dernière modification par icosium, 04 octobre 2008, 10h52.
                    "Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir" (Proverbe Chinois)

                    Commentaire


                    • #11
                      Algérie : un virage risqué

                      il faut toujours prendre le risque. Et en ces temps de débâcle capitaliste mondiale, il faut même oser un demi-tour
                      « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

                      Commentaire


                      • #12
                        il faut toujours prendre le risque. Et en ces temps de débâcle capitaliste mondiale, il faut même oser un demi-tour

                        Bledard
                        ............................................


                        Attention de ne pas tourner en rond

                        Commentaire


                        • #13
                          il faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué


                          Le capitalisme n'est pas mort

                          pour la simple raison ......................... il n y a pas actuellementy d'autre alternative viable


                          le risque qui guette le capitalisme n'est pas une crise financière aussi grave soit elle

                          il s'en remettra toujours , et redemarrera avec certe d'autre capitalistes

                          Mais le risque vient du fait d'une faille majeure, (voir ma citation ci bas) qui est l'oeuvre d'un vice président de la compagnie petrolière ESSO

                          l
                          l
                          l
                          l
                          \/
                          .
                          .
                          ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
                          Napoléon III

                          Commentaire

                          Chargement...
                          X