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Wall Street dégringole malgrés l'adoption du plan Paulson

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  • Wall Street dégringole malgrés l'adoption du plan Paulson

    Les indices sont repassés dans le rouge après le vote et la promulgation du plan de sauvetage de système financier américain. Le Dow Jones perd 1,50% et le Nasdaq 1,48%.

    Le Dow Jones cède 1,50% et le Nasdaq Composite 1,48%. Alors que les indices avaient évolué en forte hausse toute la journée, dans l’espoir de l’adoption du plan Paulson, la concrétisation du vote a provoqué une vague de ventes chez les opérateurs de marché. Une fois la nouvelle passée, les opérateurs ont porté leur attention sur les autres données de la journée, à savoir les mauvais chiffres de l’emploi. Après l’avoir rejeté lundi, la Chambre des représentants a finalement approuvé vendredi, par 263 voix contre 171, la version remaniée du plan Paulson, dans le cadre d’une «Loi de stabilisation économique d’urgence 2008». Le président George W. Bush, qui a plaidé 14 fois en 15 jours pour l’adoption de ce plan, a promulgué peu après le vote ce plan. Désormais, les marchés attendent d’en voir les effets concrets.

    Les Etats-Unis ont enregistré pour septembre 159000 destructions d’emplois après 73000 le mois précédent. Le marché prévoyait en moyenne 105000 suppressions. Le taux de chômage est ressorti à 6,1% de la population active, son plus haut niveau depuis septembre 2003. Quant au salaire horaire moyen, il a grimpé de 0,2% à 18,17 dollars en septembre. Les opérateurs s’attendaient à cette contraction du marché du travail, qui est morose depuis neuf mois maintenant.

    Par ailleurs, les statistiques publiées par la Fed montrent que les banques américaines ont emprunté un montant record de 367,8 milliards de dollars par jour à la Réserve fédérale au cours de la semaine écoulée, soit presque le double par rapport à la semaine précédente (187,75 milliards) qui avait déjà atteint un record.

    L’activité dans les services aux Etats-Unis est restée en hausse en septembre, avec un indice ISM à 50,2 points contre 50,6 en août, a annoncé vendredi l’association des directeurs des achats du secteur. Les analystes tablaient sur un indice à 50,0 points, la limite entre contraction et expansion du secteur.

    JDF

  • #2
    Je ne suis pas économiste (et s'il y en a un, il peut passer et m'expliquer un peu, je m'y perds pour le moment ) mais j'espère que ce plan n'équivaudra pas à éteindre un incendie avec un brumisateur...
    « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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    • #3
      si ça permet d'évacuer les actifs "toxiques" et repartir sur des bases plus saines avec de pratiques un peu moins carnassières, ça sera bénéfique... jusqu'à la prochaine crise et le prochain plan de sauvetage de la FED dans, quoi, 10-15 ans ? ... en tout cas, ça limitera les dégâts et réduira la contagion à l'économie réelle. même en surmontant rapidement (3 à 6 mois) cette crise des titrisations par le plan paulson, l'économie mondiale n'en ressortira pas totalement indemne à court/moyen terme, mais au moins ça nous épargnera une crise de 1929 bis. en tout cas, si ça peut créer un effet d'opportunité comme après le 11 septembre pour accentuer encore plus le redéploiement des capitaux du golfe vers le maghreb, tant mieux. j'espère juste que les fonds du golfe n'ont pas perdu leur qamiss dans cette affaire.
      Dernière modification par strange mistake, 03 octobre 2008, 23h54.

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      • #4
        les techniques financieres

        ne sont pas toujours suffisantes pour expliquer les tendances lourdes de l economie l effet domino avec la perte de confiance ,sont je crois les facteurs essentiels lors des grandes crises
        je conseille de lire et relire le roman d emile zola ;'' L ARGENT ''qui brosse une periode de crise et la panique qui s installe

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        • #5
          @ strange mistake

          Le problème, c'est que personne n'est en mesure de chiffrer réellement ces avoirs toxiques. Les économistes ont l'air très divisés sur la question.

          Au moins un point sur lequel ils s'accordent : plan paulson ou pas, on ne coupera pas à la récession.
          « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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          • #6
            Ce plan n'est pas une option, il est une absolue nécessité. Si les banques n'ont plus de quoi prêter et coulent, ce sont les petits épargnants qui seront touchés en premier lieu et perdront toutes leurs économies, puis les petites entreprises qui vont être pris à la gorge car sans lignes de crédits, ne peuvent faire face aux délais entre la vente d'un produit, et son paiement effectif par le client, donc plus de gens au chômage, ce qui va créer lui même plus de chômage, et plus de pression sur les caisses de l'état.

            Le plan est estimé à quelques 1000 milliards de dollars. Donc ça ne sera pas du saupoudrage.
            La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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            • #7
              Bonsoir tlm

              mais j'espère que ce plan n'équivaudra pas à éteindre un incendie avec un brumisateur...
              Zakia, c'est pire que ça à mon avis car, à l'heure où des spécialistes parlent de 20.000 milliards d'actifs douteux rien qu'aux Us, ce sera un peu comme essayer de transfuser un moribond, ou encore mieux, essayer de soigner un cancer avec de l'aspirine.

              La crise actuelle, qui n'en est qu'à ses débuts, est tellement grave qu'on va bientôt parler du plan Paul sonne ............. le glas !!


              P.S: pour en sortir, faudra être Fortis ..... euh fortiche
              Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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              • #8
                tu merrilerais d'être lynché pour tes jeux de mots

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                • #9
                  Je ne suis pas économiste (je le répète) mais je commence quand même à m'interrroger sérieusement sur les motivations de Paulson à la lecture de cet article : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article72063
                  « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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                  • #10
                    Ils racontent n'importe quoi. Les US ne gaspillent pas 1000 milliards pour la tête d'un gars.
                    La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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                    • #11
                      J'ai aussi trouvé une analyse assez pertinente du plan. Elle a été faite par Eric Grémont, chercheur à l'OpesC (L'Observatoire politico-économique des structures du Capitalisme)

                      Le Plan Paulson tel qu’il a été discuté puis rejeté par la Chambre des représentants, méritait effectivement une bronca du législateur. C’est un mélange de jeux financiers et d’innovations comptables d’une grande complexité qui cache les objectifs poursuivis.
                      Sur la politique comptable
                      La section 132 du projet de loi proposé permet à la SEC de suspendre le principe de comptabilité Mark to Market.Ce principe comptable de valorisation des actifs est sur le point d’être abandonné, alors même que les institutions financières américaines en avaient fait la promotion à travers le monde depuis des années. C’est le retour à une comptabilité classique, permettant aux institutions de valoriser les actifs à une valeur liquidative finale imaginable. Ce revirement satisfera ceux qu’effrayait le modèle Mark to Market. A notre sens, plutôt que d’un bouleversement philosophique et éthique, il s’agit d’une action tactique visant à stabiliser le marché et à sauver l’establishment de Wall Street. Quelques explications s’imposent.

                      Les grandes banques américaines qui demeurent sont officiellement correctement capitalisées si l’on en croît leurs publications légales. Or le plan Paulson pèse 700 milliards de dollars, correspondants selon son promoteur à des avoirs toxiques détenus par des institutions financières aux Etats-Unis. De fait, le plan suggère que le secteur en son entier est en faillite ce qui est le cas à notre sens. Il y a donc un hiatus entre la réalité officielle des publications de ces institutions et le plan Paulson. Certaines publient encore de plantureux bénéfices (Wells Fargo, JPMorgan Chase) ou plus modestement affirment être à l’équilibre (Bank of America et Citigroup). Le marché, bien inspiré, n’a pas tenu compte des dénégations des uns et des autres pour liquider telle ou telle banque qu’il pensait exposée. Pour quelqu’un qui ne lirait que les points trimestriels, sans regarder les cours ni suivre l’actualité quotidienne, apprendre la disparition de certaines sociétés serait un choc. Le gouffre entre les données publiées par les entreprises et le plan de sauvetage général initié par Paulson suggère fortement que certaines insittutions ont une gestion plus proche de celle d’Enron que d’une PME de quartier. A chaque fois qu’une institution a fait officiellement faillite, l’autorité publique a géré de grosses pertes dans leurs comptes, c’est arrivé avec BearStern, lors de la faillite de Lehman et lors de la reprise en main de Washington Mutual. Autrement dit, après coup, on s’est rendu compte que ces sociétés n’avaient pas été confrontées simplement à des problèmes de liquidités et de défiance mais à une sous-capitalisation dramatique.

                      Pour notre part, nous étions incrédules devant la prise de risque légale conjointe des autorités et des managers concernés puisque la fraude que nous pressentions était de plus en plus évidente. A partir d’un certain moment elle deviendrait impossible à cacher. L’explosion du Libor confirmait ces doutes. Les banquiers en savent long sur le bilan des uns et des autres ; s’ils refusent de se prêter ce n’est pas le fruit d’une panique hystérique comme on le répète partout c’est au contraire le résultat d’une appréciation parfaitement rationnelle de la situation. Le principe de valorisation des actifs en fonction du marché était très confortable lorsque le prix de ceux-ci montaient.
                      Le Plan Paulson est une indulgence plénière
                      La question la plus pertinente posée lors de la présentation du plan était la suivante : comment la puissance publique valorisera-t-elle des titres qui valent si peu ?Et la question subséquente était plus inquiétante encore : comment les capitaux propres des banques résisteront-ils aux dépréciations massives liées à des publications qu’il faudra bien faire à l’occasion de ces cessions ? Heureusement la SEC peut maintenant modifier les règles comptables et revenir au modèl antérieur. Sous prétexte d’une sagesse retrouvée, il permet surtout de résoudre d’un coup ces deux épineux problèmes.

                      En effet : les actifs toxiques seront vendus à l’administration au prix auquel ils sont encore inscrits dans les comptes des banques. L’opération apparaîtra d’autant plus lisse que ceux-ci n’ont pas été dévalués lorsque la règle l’imposait. Sur le papier l’opération permet donc de recapitaliser massivement le secteur bancaire en offrant en bonus une complète immunité légale aux managers ayant tordu leur comptabilité puisqu’ils céderont ces titres à leur valeur d’enregistrement comptable à un acteur public et dans le cadre d’une opération visée par le Congrès. L’opération sera apparemment blanche dans les comptes des sociétés intéressées, le public ne pourra se plaindre de plus-values apparentes puisque les moins values n’auront jamais été publiées. Les managers pourront prendre leur retraite en paix. c’est la puissance publique elle-même qui les lave de tous soupçons puisqu’elle rachètera les titres au prix comptable affiché, mais très discutable, en Mark to Market .

                      On pourrait croire que les garanties demandées au nom du contribuable offriront de solides rétributions pour les avances consenties. C’est sous-estimer la perversité des mécanismes proposés. Le responsable du Trésor est effectivement tenu d’obtenir des garanties des institutions cédant des titres mais en revanche il n’y a pas de procédure automatique concernant la valorisation de celles-ci. Paulson choisira arbitrairement le niveau de garantie en « share or preferred shares » ou encore en dette senior qui lui semblera le plus « approprié » pour protéger l’intérêt du public. Selon nous ce qui va se passer sera donc à la fois simple et scandaleux. Chaque institution négociera au mieux le montant de pertes qu’elle reversera au trésor sous forme de preferred shares (qui sont en pratique des obligations) ou de dette senior. Nous serions stupéfais d’apprendre que le Trésor demande de simples actions, même sans droit de vote et ce un pour une raison très simple : les montants en jeu sont tels que la nationalisation du secteur aurait été enclenchée, l’état de la politique américaine interdit tout simplement une telle démarche. Le schéma ressemble donc en fait à celui de la reprise de Bear Stern par JPMorganchase. Celle-ci n’a assumé qu’une petite partie du risque du portefeuille d’actifs pourris dont l’essentiel a été repris par la FED. Les montants que récupérera le trésor seront en réalité limités, au moment même de l’opération, du fait d’une décision arbitraire du directeur du trésor, les pertes sur les titres acquis peuvent être complètes. Sommes-nous trop défiants ? Non, si le Trésor demandait des garanties proportionnées aux pertes réelles possibles, il mettrait en danger les institutions qu’il se propose de sauver car il faudrait bien à un moment ou un autre qu’elles publient les montants de dettes seniors ad-hoc ou de preferred shares émises (lesquelles ne sont pas considérées pleinement comme du capital par les normes de Bâle II, il s’agit de capital hybride), de facto elles en viendraient à publiciser l’état désastreux de leurs comptes ce qui est précisément ce que le plan Paulson cherche à éviter. Pour enfoncer le clou, il convient de signaler qu’aucune institution ne pourra profiter du plan au-delà d’un plafond de 100 milliards de dollars, on peut penser qu’il s’agit d’éviter le favoritisme. C’est oublier un peu vite qu’il s’agit d’un montant prodigieux, voilà qui laisse plutôt imaginer que la banque la plus en difficulté doit avoir un trou de cette envergure. En l’espèce notre coupable idéal est le géant Bank of America- Merril Lynch .

                      Pour résumer, le plan Paulson bouleverse les règles de comptabilité actuelles pour laver plus blanc que blanc les comptes d’institutions en faillite qui seront ainsi recapitalisées discrètement en ne cédant au public qu’une indemnisation symbolique au regard d’une perte potentielle totale dont nous soupçonnons fortement que le montant est d’ores et déjà négocié à ….. 700 milliards de dollars, l’augmentation prévue de la dette de l’Etat américain. Les managers fautifs et leurs équipes seront lavés de toutes les charges qui auraient pu peser sur eux et retournerons à leurs affaires comme si de rien n’était. La moralisation de Wall Street commence sous les meilleurs auspices !
                      « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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                      • #12
                        ces créances douteuses sont allé qlq part ils ont juste changé de main et de n° de compte bancaire! l'argent est toujours dans le circuit... donc la capacité de financement est toujours là !

                        A quel prix peut-on acheter les créances douteuses?
                        trop haut c'est récompenser les cupides spéculateurs qui exigent du 25% a court terme au prix de licenciements boursiers

                        trop Bas, comme dis scootie c'est comme transfuser un moribond !

                        Qui determine le prix ? ceux-là même qui ont conduit le bateau ecomique US droit sur l'iceberg !?

                        Que fait-on de la sacro sainte main caché du marché qui régule le marché d'une manière inconsciente?
                        ?

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                        • #13
                          Je suis d'accord avec tout ce que dit le monsieur. Mais malheureusement, il n'y a aucune autre alternative. Si peut être une: Laisser couler le système et nous avec, et attendre la reconstruction d'un nouvel ordre mondial après quelques décennies de guerre totale entre les pays qui voudront sauver leur peau en prenant celle des autres.
                          La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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                          • #14
                            Merci Zakia, ton article répond a mes questions!
                            ?

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                            • #15
                              pour donner le change

                              les economies occidentales se mobilisent tout azimut ;pour donner aux populations le sentiment que la deroute peut etres evitée ;mais tant que le chiffrage exact n est pas arreté on ira vers d autres deconvenues

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