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Le sud du pays régulièrement touché par des crues d’oueds Malédiction ou négligence ?

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  • Le sud du pays régulièrement touché par des crues d’oueds Malédiction ou négligence ?

    Le sud du pays régulièrement touché par des crues d’oueds Malédiction ou grave négligence ?

    La tragédie qui vient de frapper la ville de Ghardaïa en rappelle, hélas, beaucoup d’autres. Le sud du pays fait régulièrement de violentes intrusions dans l’actualité.

    Lorsque la nature s’y déchaîne, le bilan est souvent lourd, trop lourd. C’est le cas aujourd’hui à Ghardaïa comme ça l’a été à Tamanrasset, à Illizi ou à Adrar, où la nature a repris ses droits faisant des morts et beaucoup de dégâts matériels.

    En autorisant des constructions sur des lits d’oued, les autorités locales ont pris des risques énormes. Un risque qui était connu de tous puisque le gouvernement s’est, dès 2004, penché sur la situation de la ville de Ghardaïa traversée par l’oued M’zab.

    Un dispositif censé justement anticiper ce genre de situation et qui, aux dires des spécialistes, a permis d’éviter une véritable catastrophe. Initié en avril 2004, ledit projet intégré d’assainissement et de protection contre le crues de l’oued M’zab s’inscrivait dans le programme de relance économique.

    Il est composé de quatre volets dont le premier consistait en la réalisation de digues de régulation des eaux des crues en amont, de manière à créer des réserves aquifères de près de 46 millions de mètres cubes d’eau.

    Le deuxième volet concerne la réalisation, sous forme ovale, d’un collecteur principal des eaux usées pour toute la vallée d’une longueur de 24 km et qui permettra la préservation et la protection de la nappe phréatique.

    Le troisième volet consiste au calibrage de l’oued par la construction d’un ensemble d’ouvrages d’art et de protection des berges afin de permettre l’écoulement et la fluidité de l’eau pluviale propre dans le lit de l’oued.

    Le dernier volet de ce projet consiste en la construction de bassins de décantation et de lagunage naturel qui traiteront les eaux usées rejetées afin d’être réutilisées à des fins agricoles.

    Ce projet, dont la livraison totale est prévue à l’horizon 2030, vise selon les responsables de l’hydraulique de Ghardaïa, à limiter les débits des crues de l’oued M’zab et à sécuriser la ville.

    En attendant la réception de ce méga-projet, la ville est meurtrie. Les intempéries ont fait au moins 30 morts et la population ne cache pas sa colère. Comme à chaque fois que des catastrophes de ce type surgissent, ceux sont les autorités locales qui sont pointées du doigt.

    Les sinistrés leur reprochent leur laxisme, leur manque de prévoyance et de sens de l’anticipation. Souvent, les mesures ne sont prises que de manière tardive, exacerbant encore un peu plus la colère des populations qui ne comprennent pas la lenteur dans l’acheminement des aides et des secours.

    Les principales inondations qui ont affecté les régions du sud

    - Octobre 2002 : il est tombé 28,5 mm en 45 minutes dans la région de Tamanrasset et la région d’Arak. Les eaux de plusieurs bassins versants ont afflué vers les gorges d’Arak et ont formé une crue très violente qui a emporté la route sur 20 km. Pas de victimes.

    - Octobre 2006 : des pluies diluviennes se sont abattues sur le plateau du Grand Tassili, wilaya d’Illizi. Athmane Bali est décédé emporté par les crues de oued Tit, à 40 km au nord du chef-lieu de Tamanrasset, suite aux chutes de pluie.

    - Plusieurs crues ont été signalées, notamment au niveau de l’oued Zegueg, dans la commune de Mechraâ Houari-Boumediene sur la RN 50 menant de Béchar vers Tindouf, où un bus de voyageurs a été bloqué pour cause de débordement de la rivière.

    Ces mêmes services signalent également le réveil de plusieurs cours d’eau comme ceux de oued Askri, entre Kenadsa et Méridja, et oued Bouhafra dans les ksour du nord entre les localités de Boukaïs et Lahmar. Pas de victimes.

    - 30 avril 2004 : des pluies torrentielles (plus de 35-40 mm d’eau pour la première nuit) se sont abattues trois jours durant (14,15, 16 avril dernier) sur la région d’Adrar, dans le sud-est d’Algérie, notamment dans la daïra de Timimoun. Bilan : 3 morts, 1 400 habitations affectées, 5 509 familles sinistrées.

    - Pressdz
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