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Schröder - Poutine : Le gazoduc de l'amitié

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  • Schröder - Poutine : Le gazoduc de l'amitié

    Lors d'un sommet prévu le 8 Septembre, Vladimir Poutine et Gerhard Schröder vont sceller leur amitié en donnant le feu vert à la construction d'un gazoduc de plus de 5 milliards de dollars. Le pipe-line reliera Wyborg (près de St Pétersbourg) à Greifswald (Nord de l'Allemagne) .
    Cette liaison de 1 000 kilomètres transitant par la mer Baltique est appelée à approvisionner en gaz toute l'Europe de l'Ouest à l'horizon 2010.

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    Pour les deux pays, l'accord est crucial. L'Allemagne, décidée à lâcher le nucléaire, a besoin de conforter son approvisionnement énergétique, même s'il passe par une plus grande dépendance vis-à-vis de la Russie (déjà 35 % de la fourniture de gaz). Elle y voit aussi l'occasion de lancer ses entreprises (Eon, BASF) à l'assaut du gigantesque marché russe de l'énergie, évalué à un quart du PIB de la Russie.

    Moscou, de son côté, s'assure de nouveaux débouchés. Du pain bénit pour un pays gorgé de pétrole et de gaz mais dépourvu de grandes routes d'exportation. « La stratégie de Vladimir Poutine consiste à rebâtir la puissance de la Russie non pas avec des têtes nucléaires mais avec des pipe-lines », explique Dominique Fache, ancien vice-président de Schlumberger et spécialiste du secteur énergétique russe.

    Seulement voilà, l'idylle germano-russe agace deux voisins : la Pologne et l'Ukraine, deux pays par lesquels transite jusqu'ici le gaz russe et qui craignent de se voir priver de juteux droits de passage au profit de l'Allemagne.

    Une situation qui n'est pas pour déplaire à Vladimir Poutine. L'homme fort du Kremlin entretient en effet des relations exécrables avec les autorités polonaises, accusées de saper la sphère d'influence de la Russie. Mais il n'est pas au mieux avec l'Ukraine, désormais alliée à l'Occident.

    Il y a deux mois, une « guerre du gaz » a même éclaté entre les Russes et les Ukrainiens, les premiers accusant les seconds de détourner des stocks et de gonfler les tarifs de transit.

    Vladimir Poutine peut être rassuré sur l'avenir de son nouveau gazoduc. En cas de victoire aux élections du 18 septembre , la CDU d'Angela Merkel a promis de ne pas y toucher .

    Source: Le point
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