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La Banque d’Algérie enquête sur les transferts de devises

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  • La Banque d’Algérie enquête sur les transferts de devises

    La Banque d’Algérie est en train d’éplucher les transferts des dividendes vers l’étranger au niveau de huit banques. C’est ce qu’a affirmé, hier, le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohammed Laksaci lors de la présentation Évolutions économiques et monétaire de l’Algérie devant les députés. Lors de son discours, du 26 juillet dernier, le président de la République a adressé de vives critiques contre les investisseurs étrangers et le régime régissant les investissements. Le fait que les transferts de dividendes des sociétés étrangères représentent en 2007 près de 5 fois le montant des flux d’investissements entrants dans le pays, conduit le gouvernement à diligenter des enquêtes. “Depuis juillet 2008, le contrôle de change sur pièces et sur place a touché huit banques et concerne notamment les transferts des bénéfices et des services”, relève le rapport de la Banque d’Algérie.

    M. Mohammed Laksaci ajoute que le contrôle des autres banques “est en préparation”. Le 1er semestre 2008 se caractérise aussi par une très forte augmentation des importations des services non facteurs. Ces importations ont atteint 5,56 milliards de dollars au 1er semestre 2008 contre 6,93 milliards de dollars pour l’année 2007 (dont 3,3 milliards de dollars au 1er semestre). Leur niveau était de seulement 4,78 milliards de dollars en 2006. Le gouverneur de la Banque d’Algérie affirme qu’au cours des années 2002 à 2007, 2 558 saisines (relances, suites, demandes d’explications et d’informations) ont été adressées aux banques et établissements financiers assujettis. Elles concernent, notamment, les retards dans la transmission des reportings, le non-respect des normes, les erreurs et incohérences et des demandes d’informations.

    En ce qui concerne le contrôle sur place, des missions sont systématiquement programmées et effectuées, dont 101 pour la seule dernière année, sur un total de 409 missions pour la période 2002-2007, y compris dans le cadre des ouvertures d’agences. Au cours de cette même période, toutes les banques et tous les établissements financiers ont, ainsi, fait l’objet de contrôle intégral sur place couvrant tous les compartiments d’activité (portefeuilles de crédits, opérations de commerce extérieur, autres opérations de la clientèle). Si les missions sur place, effectuées au titre de l’année 2007, ont confirmé l’existence de risques opérationnels induits par des insuffisances constatées, il est à noter que la prise en charge d’une partie des dysfonctionnements constatés a permis une certaine amélioration. En 2007, les inspecteurs de la Banque d’Algérie, suite au contrôle des opérations commerce extérieur qui a touché trois banques privées et les banques publiques, ont procédé à l’établissement de 60 procès-verbaux d’infraction, 9 à l’encontre des banques et 51 à l’encontre des opérateurs suite à la vérification de 6 403 dossiers. Par ailleurs, dans le cadre de la coordination avec les autres institutions intervenant sur le commerce extérieur, 627 opérateurs économiques ont été interdits de domiciliation bancaire en 2007. M. Mohammed Laksaci rappelle que les inspecteurs assermentés de la Banque d’Algérie ont procédé à l’établissement, depuis 2003, de 238 procès-verbaux d’infraction au contrôle de change. Le gouverneur de la Banque d’Algérie note que l’accroissement soutenu du niveau des réserves officielles de change s’est conjugué avec une diversification des devises de placement, depuis 2004, pour mieux gérer le risque de change entre les principales devises.

    Les réserves de change de l’Algérie ont atteint 136,705 milliards de dollars à la fin juillet 2008 contre 110,18 milliards fin 2007. La conduite de cette diversification corrélativement à la poursuite d’une gestion prudente des réserves, en termes de niveau de risques inhérents aux instruments de placement, a permis à la Banque d’Algérie de faire face, dans une grande mesure, aux turbulences sur les marchés financiers internationaux, d’autant plus que la réduction de la dette publique extérieure a été d’une grande ampleur en 2006. De plus, la Banque d’Algérie a augmenté davantage les placements dans les actifs non risqués. “Nous avons investi dans les actifs non risqué”, affirme M. Laksaci. En d’autres termes l’Algérie a augmenté les placements dans les titres souverains. Vu la gravité des turbulences sur les marchés financiers internationaux et leurs effets négatifs sur les économies émergentes et les économies en développement, le niveau important des réserves officielles de change et la stabilisation du taux de change effectif réel du dinar constituent, aujourd’hui, pour l’Algérie une double garantie face à ce type de chocs externes. “Sans le remboursement anticipé de la dette extérieure la tache aurait été plus difficile”, souligne M. Mohammed Laksaci. Le gouverneur de la Banque d’Algérie a annoncé que le taux d’inflation moyen annuel a atteint 4,4% à juillet 2008.

    source : Liberté
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