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Centrale électrique : La Tunisie et l'Italie seront interconnectés à l’horizon 2014-2

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  • Centrale électrique : La Tunisie et l'Italie seront interconnectés à l’horizon 2014-2

    Une journée d’information a été organisée, le 6 octobre 2008, sur le projet de production de l’électricité en Tunisie destinée aux marchés tunisien et italien. Et ce à l’issue d’une manifestation d’intérêt soumise, le 22 septembre 2008, à l’égard des promoteurs intéressés. Ce projet est le produit d’une coopération tuniso-italienne visant la réalisation d’une centrale électrique d’une puissance de 1200 KW dans la région du Cap Bon et d'une interconnexion sous-marine entre les deux pays. La centrale servira essentiellement à approvisionner le marché tunisien et le marché italien en énergie électrique à hauteur de 400 MW pour le premier et de 800 MW pour le second.

    Une fois le projet finalisé par les deux parties, une joint-venture verra le jour entre la STEG (opérateur tunisien) et TERNA (opérateur italien) qui sera chargée de réaliser l’interconnexion sous-marine, estimé à 300 Km de câble sous-marins pour une profondeur de 750 mètres et qui aura une capacité de transit de 1000 MW.



    Pour la Tunisie, l’importance du projet réside dans sa capacité à satisfaire les besoins annuels du pays en énergie électrique, estimés à 400 MW à partir de 2011. «Les grands projets qui seront réalisés en Tunisie nécessiterait évidemment une manne importante d’énergie électrique, surtout avec un taux d’évolution de la demande de 7% par an», nous a indiqué M. Othmane Ben Arfa, PDG de la STEG. Mais ce projet constitue également une opportunité grandiose d’accéder au réseau européen par le biais de l’Italie. Ce qui permettrait à la Tunisie d’exporter son énergie électrique et de profiter pleinement de sa liaison avec l’Europe.



    Il est à noter que l'Italie est connectée avec la France, la Suisse, l'Autriche et la Slovénie.



    Pour l’Italie, la réalisation du projet s’insère dans un processus plus large, celui de l’intégration du marché de l’Afrique du Nord. «Nous recherchons des solutions au niveau régional et non plus au niveau national», a affirmé M. Michelangelo Cellozzi, directeur du bureau de TERNA pour l’Afrique du Nord. Outre la proximité géographique, le choix de la Tunisie pour la réalisation du projet a été dicté, selon M. Cellozi par «le milieu favorable aux investissements étrangers, des perspectives de développement de la demande interne tunisienne, des perspectives d’ouverture du marché national et régional et des perspectives globales d’intégration avec le marché européen». Disons que le projet sus indiqué s’insère dans un autre plus ambitieux, celui de la boucle méditerranéenne qui consiste à relier tous les pays méditerranéens entre eux par interconnexion électrique.



    Pour l’instant, la manifestation d’intérêt sera suivie par un appel d’offres restreint de promoteurs potentiels. Dans l’étape finale, une sélection définitive du promoteur sera effectuée pour démarrer enfin la réalisation du projet qui sera mis en œuvre à l’horizon 2014-2016, selon le type de combustible utilisé.



    Notons ici qu’un choix entre le charbon et le gaz naturel devrait être fixé et qui «sera fait sur la base du calcul économique, en tenant compte des coûts externes liés aux émissions», a affirmé M. Afif Chalbi, ministre de l’Industrie, de l’Energie et des PME. En fait, le choix du charbon générera un coût de 2 milliards de dollars pour le promoteur alors qu’il est réduit à 1 milliard de dollars pour le gaz naturel. Concernant le site du projet, même s'il est communément admis qu’El Haouria est l’endroit prévu, il n’en a pas encore été décidé. Trois autres sites potentiels ont été évoqués, à savoir Bir Jeday, Hammam Ghzèze et Dar Allouch.
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