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L'Algérie reste vulnérable aux catastrophes naturelles

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  • L'Algérie reste vulnérable aux catastrophes naturelles

    L’Algérie demeure encore vulnérable face aux risques majeurs à savoir les catastrophes naturelles et technologiques en dépit de la récurrence des drames vécus durant ces deux dernières décennies. Les inondations de Ghardaïa est l’énième triste exemple qui devrait échauder et attirer l’attention des responsables concernés. C’est une région sujette à des inondations fréquentes des crues décennales et centennales. La dernière crue importante enregistrée dans cette wilaya remonte au 19 juin 1991. Elle représentait environ 65% de celle qui s’est produite il y a une semaine. Des dégâts importants ont été occasionnés sur des habitations dans pratiquement les mêmes endroits. Il s’agit en fait des constructions illicites édifiées près des berges de l’oued M’zab.

    En termes plus clairs, ces demeures ont été construites sur des zones inondables. Ses habitants sont ainsi exposés constamment aux risques. Une étude sérieuse a été effectuée par un bureau d’études français, Bonard et Gardel, au lendemain des inondations de 1991 dans cette région. Ils ont procédé à une simulation de l’ensemble de la vallée avec ses différents tronçons les plus touchés, en l’occurrence Touzouz-Ghardaïa et Ghardaïa-Bounouha. Les résultats de ce travail ont conclu qu’il fallait projeter trois retenues d’eau à l’amont de l’oued M’zab. Il fallait également, suggère l’étude, aménager l’oued en renforçant ses berges. Les experts français ont en outre mis l’accent sur la nécessité d’élargir ce qu’ils appellent le lit mineur (là où coule l’eau) et le lit majeur (les alentours de la rivière quand elle déborde) de l’oued M’zab. Car, “une rivière ne devrait pas être considérée comme limitée à son lit mineur uniquement. La notion d’aménagement doit intéresser toute la vallée, c’est-à-dire les lits mineur et majeur à la fois”, explique le professeur Abdelkrim Chelghoum, spécialiste en génie parasismique.

    Les citoyens de Ghardaïa ne devraient pas donc implanter des maisons sur les abords de la rivière. Des trois ouvrages recommandés par le bureau d’études français, il n’a été réalisé qu’un seul. Les travaux des deux autres sont toujours en cours. Entre-temps et au grand dam des gens de Ghardaïa, la crue ne s’est, malheureusement, pas fait attendre. Or, la réalisation des trois retenues aurait réduit les risques d’inondations à 90% en réduisant le débit d’eau. Il y a certainement cette volonté de prévenir ce risque d’inondation de la part des autorités locales, mais la lenteur des travaux qui devraient être lancés depuis 1991, l’imprévisibilité et l’imprédictibilité des catastrophes naturelles ont été à l’origine des dégâts humains et matériels considérables. Une telle situation pose de ce fait le problème de la prévention des risques majeurs. Pourtant, indique le Pr Chelghoum, le phénomène des inondations est facile à maîtriser, modélisable et très visible, c’est-à-dire on a le temps de donner l’alerte contrairement au séisme. L’un des avantages de la prévention est que la facture des dommages serait plus lourde que celle des travaux des ouvrages à réaliser.

    La gestion de l’après-catastrophe coûte plusieurs dizaines de milliards de DA comme c’est le cas de Ghardaïa, alors que le projet des retenues n’aurait pas dépassé le 1 milliard de DA. “Il n’y a aucune démarche ni une stratégie possible pour gérer ces risques majeurs sans une prévention adéquate pour chaque type de risques”, précise le professeur. Il affirme : “En Algérie, nous sommes en mesure de gérer et de réduire les risques majeurs dans chaque région. Il suffit de les identifier et nous les avons identifiés.” Le Pr Chelghoum suggère la réalisation d’une étude de vulnérabilité pour chaque zone qui débouchera sur des propositions et des solutions à même de réduire considérablement tout risque sur les personnes et leurs biens. Mieux, Abdelkrim Chelghoum propose un plan Marshall en matière de risques majeurs pour régler la gestion des dégâts et autres conséquences à travers toutes les wilayas. Reprenant un dicton d’un expert, il déclare : “Il faut savoir pour prévoir afin de pouvoir…”

    source : Liberté

  • #2
    au lieu de construire de nouveaux batiments, on ne ressemblera jammais a dubai, les autorité algerienne ferait mieux de renover tout le pays.

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    • #3
      état bureaucratique d'où la lenteur des choses!
      Mr NOUBAT

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