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Le Pentagone cherche des renforts pour l'Afghanistan hors l'Otan

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  • Le Pentagone cherche des renforts pour l'Afghanistan hors l'Otan

    Les Etats-Unis ont invité des pays non membres de l'Otan mais aspirant à y appartenir à envoyer ou renforcer leurs troupes en Afghanistan pour aider l'Alliance atlantique à combattre la guérilla de plus en plus meurtrière des taliban.
    L'appel a été lancé à Ohrid, dans l'ex-République yougoslave de Macédoine, par le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, qui participait à une réunion des ministres de la Défense des pays d'Europe du Sud-Est.
    Ce groupe comprend des pays de l'Otan, comme l'Italie, la Turquie, la Roumanie et la Bulgarie, mais aussi des pays qui n'y appartiennent pas comme l'Ukraine, la Bosnie ou la Macédoine.
    "Comme la situation sur le terrain en Irak continue à s'améliorer, je vous exhorte à envisager de dépêcher vos forces militaires en Afghanistan", a déclaré Robert Gates.
    "Non seulement votre assistance aidera l'Afghanistan à mieux se protéger et à prendre soin de ses citoyens mais encore elle renforcera l'importance de votre rôle dans le maintien de la paix et de la stabilité dans le monde", a-t-il souligné.
    Au total, plus de 70.000 militaires étrangers, occidentaux pour l'essentiel, sont déployés en Afghanistan, où la violence atteint désormais un niveau inégalé : ils ont subi en 2008 des pertes plus lourdes qu'en n'importe quelle année pleine depuis le début du conflit, fin 2001.
    Le général américain David MacKiernan, commandant des troupes de l'Otan en Afghanistan, s'est pourtant dit il y a une semaine "plus convaincu que jamais que les taliban n'auraient pas le dessus" et a réclamé de 10.000 à 12.000 hommes de plus.

    GATES DÉNONCE LE DÉFAITISME

    Les Etats-Unis, qui ont déjà 33.000 hommes sur le terrain, prévoient de fournir une partie de ces besoins mais ils craignent que le renforcement de leur engagement ne serve de prétexte à leurs alliés de l'Otan, déjà rétifs à l'envoi de troupes supplémentaires, pour se désengager d'Afghanistan.
    "Je veux m'assurer que tout le monde comprend que l'accroissement des forces américaines ne doit pas être considéré comme un substitut aux contributions de l'Otan. Ce sont des renforts", a martelé Robert Gates à Ohrid.
    Avec les conséquences de l'intervention russe en Géorgie, le renforcement de l'opération de l'Otan en Afghanistan sera au centre de la réunion, jeudi et vendredi à Budapest, des ministres de la Défense des 26 pays membres de l'Alliance.
    Les Etats-Unis ont sollicité la contribution financière du Japon et des alliés de l'Otan n'ayant pas déployé de troupes en Afghanistan au coût de mise sur pied d'une armée afghane de 134.000 hommes, estimé à 17 milliards de dollars.
    L'actuelle crise financière brouille la visibilité de la réunion sur ce point mais un responsable militaire américain a affirmé que les membres de l'Alliance étaient conscients de l'importance cruciale de l'opération de l'Otan en Afghanistan.
    Un certain scepticisme s'est fait toutefois jour récemment au sujet du succès de cette entreprise parmi les alliés clés des Etats-Unis. "Nous n'allons pas gagner cette guerre", a ainsi confié au Sunday Times le général britannique Mark Carleton-Smith.
    Le Premier ministre canadien, Stephen Harper, ainsi que le représentant spécial des Nations unies en Afghanistan, Kai Eide, ont exprimé lundi un pessimisme analogue à celui du chef du corps expéditionnaire britannique en Afghanistan.
    "Il n'y a assurément aucune raison d'être défaitiste ou de sous-estimer les chances de succès à long terme", a rétorqué Robert Gates mardi en s'envolant pour l'Europe.

    Version française Marc Delteil
    Le Point
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