Golfe: la bourse de Ryad limite les dégâts après la réduction des taux
KOWEIT, 8 oct 2008 (AFP)
Les Bourses du Golfe ont poursuivi leur recul mercredi mais Ryad, la première place du monde arabe par la capitalisation, a limité les dégâts après la baisse des taux directeurs des grandes banques centrales, tandis que Le Caire a encore dégringolé.
La Bourse saoudienne a clôturé en baisse de 1,5% après un recul de plus de 8% en séance, le "Tadawul All-Shares Index" (TASI) s'établissant à 6.160,52 points, au-dessus de la barre psychologique des 6.000 points.
Le marché réagissait à l'annonce d'une réduction d'un demi-point des taux directeurs des principales banques centrales, un type de mesure que l'Arabie saoudite suit habituellement.
A l'ouverture de la dernière journée de transaction de la semaine, le TASI était descendu à 5.713,05 points, son niveau le plus bas depuis juillet 2004. Depuis sa réouverture lundi après l'Aïd Al-Fitr, la fête marquant la fin du jeûne musulman du ramadan, Ryad a cédé 17,4%.
La Bourse égyptienne a encore plongé mercredi, lâchant 7,1%. L'indice CASE-30, qui a cédé jusqu'à 13,4% en séance, a fini à 5.479 points, après avoir perdu 16,47% mardi.
De son côté, la Bourse de Koweït, la deuxième du monde arabe, a perdu 1,4% à 11.472,00 points, limitant aussi les pertes après l'annonce de la Banque centrale koweïtienne de la réduction de 1,25 point de pourcentage du taux d'escompte, à 4,5%, avec effet immédiat.
"La décision a été prise après un examen attentif de la crise frappant l'ensemble des marchés financiers mondiaux", a affirmé le gouverneur de la Banque centrale, cheikh Salem Abdelaziz Al-Sabah. "Cela permettra de réduire la limite maximum des taux d'intérêt sur les prêts des banques locales", a-t-il souligné.
Les banques koweïtiennes s'étaient plaintes du manque de liquidités et du coût très élevé des emprunts.
Emboîtant le pas à la Banque centrale koweïtienne, la Banque centrale des Emirats arabes unis à également réduit mercredi son taux d'escompte à 3% (-2 points de pourcentage) et ses taux d'intérêts d'un demi-point, décision prise cependant après la clôture des Bourses.
Les sept marchés du Golfe ont perdu plus de 30 milliards mercredi, portant à 180 milliards de dollars le total de leurs pertes en quatre jours. Leur capitalisation s'établit désormais à 770 milliards de dollars.
"Une grande tension et la panique ont saisi les marchés du Golfe", a noté l'économiste koweïtien Hajjaj Bakdhur. "Les détenteurs de certains gros portefeuilles et de gros investisseurs pressent les gouvernements d'intervenir en injectant des liquidités dans le marchés".
Ainsi, la dégringolade a atteint les 8,43% à Dubaï, ville-émirat pourtant en plein essor, qui vient de lancer deux nouveaux projets immobiliers gigantesques.
La Bourse de Dubaï a perdu un quart de sa valeur depuis sa réouverture dimanche et le géant immobilier Emaar a cédé 7,4% tandis que Arabtec, une grosse entreprise de BTP, perdait 15%.
"Je pense que la crise va s'approfondir à Dubaï en raison de signes de faiblesse du secteur immobilier et de l'exposition aux marchés financiers internationaux", a estimé M. Bukhdur.
Le Doha Securities Market Index a perdu 8,77% à 7.432,87 points, le recul le plus sévère en une journée dans l'émirat gazier depuis plusieurs années. La place du Qatar a cédé 20% cette semaine.
The Abu Dhabi Securities Exchange, l'autre Bourse des Emirats arabes unis, a perdu 6,43% à 3.176,94 points, alors que celle de Mascate à Oman a plongé de 7,2%, clôturant sous les 7.000 points pour la première fois en plus de deux ans.
Au Liban, le Beirut Stock Exchange apparaît moins touché (-1,12%), tandis que le marché de Tel-Aviv était fermé mercredi pour la fête juive de de Yom Kippour.
KOWEIT, 8 oct 2008 (AFP)
Les Bourses du Golfe ont poursuivi leur recul mercredi mais Ryad, la première place du monde arabe par la capitalisation, a limité les dégâts après la baisse des taux directeurs des grandes banques centrales, tandis que Le Caire a encore dégringolé.
La Bourse saoudienne a clôturé en baisse de 1,5% après un recul de plus de 8% en séance, le "Tadawul All-Shares Index" (TASI) s'établissant à 6.160,52 points, au-dessus de la barre psychologique des 6.000 points.
Le marché réagissait à l'annonce d'une réduction d'un demi-point des taux directeurs des principales banques centrales, un type de mesure que l'Arabie saoudite suit habituellement.
A l'ouverture de la dernière journée de transaction de la semaine, le TASI était descendu à 5.713,05 points, son niveau le plus bas depuis juillet 2004. Depuis sa réouverture lundi après l'Aïd Al-Fitr, la fête marquant la fin du jeûne musulman du ramadan, Ryad a cédé 17,4%.
La Bourse égyptienne a encore plongé mercredi, lâchant 7,1%. L'indice CASE-30, qui a cédé jusqu'à 13,4% en séance, a fini à 5.479 points, après avoir perdu 16,47% mardi.
De son côté, la Bourse de Koweït, la deuxième du monde arabe, a perdu 1,4% à 11.472,00 points, limitant aussi les pertes après l'annonce de la Banque centrale koweïtienne de la réduction de 1,25 point de pourcentage du taux d'escompte, à 4,5%, avec effet immédiat.
"La décision a été prise après un examen attentif de la crise frappant l'ensemble des marchés financiers mondiaux", a affirmé le gouverneur de la Banque centrale, cheikh Salem Abdelaziz Al-Sabah. "Cela permettra de réduire la limite maximum des taux d'intérêt sur les prêts des banques locales", a-t-il souligné.
Les banques koweïtiennes s'étaient plaintes du manque de liquidités et du coût très élevé des emprunts.
Emboîtant le pas à la Banque centrale koweïtienne, la Banque centrale des Emirats arabes unis à également réduit mercredi son taux d'escompte à 3% (-2 points de pourcentage) et ses taux d'intérêts d'un demi-point, décision prise cependant après la clôture des Bourses.
Les sept marchés du Golfe ont perdu plus de 30 milliards mercredi, portant à 180 milliards de dollars le total de leurs pertes en quatre jours. Leur capitalisation s'établit désormais à 770 milliards de dollars.
"Une grande tension et la panique ont saisi les marchés du Golfe", a noté l'économiste koweïtien Hajjaj Bakdhur. "Les détenteurs de certains gros portefeuilles et de gros investisseurs pressent les gouvernements d'intervenir en injectant des liquidités dans le marchés".
Ainsi, la dégringolade a atteint les 8,43% à Dubaï, ville-émirat pourtant en plein essor, qui vient de lancer deux nouveaux projets immobiliers gigantesques.
La Bourse de Dubaï a perdu un quart de sa valeur depuis sa réouverture dimanche et le géant immobilier Emaar a cédé 7,4% tandis que Arabtec, une grosse entreprise de BTP, perdait 15%.
"Je pense que la crise va s'approfondir à Dubaï en raison de signes de faiblesse du secteur immobilier et de l'exposition aux marchés financiers internationaux", a estimé M. Bukhdur.
Le Doha Securities Market Index a perdu 8,77% à 7.432,87 points, le recul le plus sévère en une journée dans l'émirat gazier depuis plusieurs années. La place du Qatar a cédé 20% cette semaine.
The Abu Dhabi Securities Exchange, l'autre Bourse des Emirats arabes unis, a perdu 6,43% à 3.176,94 points, alors que celle de Mascate à Oman a plongé de 7,2%, clôturant sous les 7.000 points pour la première fois en plus de deux ans.
Au Liban, le Beirut Stock Exchange apparaît moins touché (-1,12%), tandis que le marché de Tel-Aviv était fermé mercredi pour la fête juive de de Yom Kippour.
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