Bonsoir
"Nous sommes à la veille d´une transformation globale. Tout ce dont nous avons besoin est la bonne crise majeure, et les nations vont accepter le Nouvel ordre mondial." David Rockefeller (dirigeant d´Esso et de la Chase Manhattan Bank)
La cris financière n´est pas encore terminée que le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, ouvre un nouveau front, il a exhorté Israël à ne pas lancer d´attaque contre l´Iran: "Je sais qu´en Israël, et dans l´armée israélienne, il y a ceux qui se préparent à une solution militaire ou à une attaque afin de faire cesser le programme nucléaire iranien", dit-il dans une interview au journal israélien Haaretz de dimanche. "A mon avis, ce n´est pas la solution", ajoute-t-il, tout en jugeant "absolument inacceptable" l´idée de voir Téhéran se doter de l´arme atomique. Pour lui, l´idée d´une attaque israélienne représente un "danger" et il faut continuer à privilégier " le dialogue, le dialogue et encore le dialogue."(1)
"Il n´est pas fréquent, écrit Pierre Haski, que le ministère des Affaires étrangères publie un communiqué pour corriger une erreur phonétique. Dimanche, le Quai d´Orsay s´est fendu d´un tel message parce que Bernard Kouchner, s´exprimant en anglais, a avalé un "h" dans une interview au quotidien israélien Haaretz, qui a entendu " eat" (manger) à la place de "hit " (frapper). " Le ministre des Affaires étrangères et Européennes, Bernard Kouchner, tient à préciser que, durant son interview en anglais avec les journalistes du Haaretz, publiée le 5 octobre, il a utilisé le mot " hit " et non " eat " à propos d´une hypothétique réaction israélienne s´agissant de l´Iran. Il évoquait, en effet, l´éventualité d´une frappe israélienne destinée à empêcher l´Iran de se doter d´une arme nucléaire."(2)
"On se souvient du vacarme provoqué par son évocation de la " guerre " (il faut se préparer au pire, c´est-à-dire la guerre), il y a un an, qui avait nécessité une mise au point présidentielle. Frapper l´Iran, ou l´avaler "? Il y a certes une différence dans la graduation de l´éventuelle riposte israélienne...Dans cette interview à Haaretz, il demande simplement à Israël de laisser du temps à la diplomatie face à l´Iran avant de passer à l´acte, même s´il exprime une certaine lassitude face au fait de négocier -mais avec qui? "... Mais surtout, il semble en savoir long sur les plans israéliens pour une action qu´il qualifie de " vaste et importante ": Il souligne que si les renseignements israéliens estiment que l´Iran sera doté de la bombe en 2009 -ce qui rendrait une attaque préventive très proche-, les renseignements français font une estimation un peu plus longue: deux ans de plus, dit-il. Il est difficile de savoir ce qu´il pense vraiment, en particulier s´il cherche réellement à dissuader Israël d´attaquer l´Iran. Il dit dans le même souffle: une bombe iranienne est inacceptable; les négociations ne mènent nulle part mais il faut continuer; la guerre n´est pas une solution, mais...Conclusion? Au moins l´Iran sait-il avec précision, ce dimanche, que Bernard Kouchner ne lui prédit pas qu´il sera "mangé" par l´Etat hébreu, mais simplement frappé. On y voit plus clair".(2) On est tenté de dire que Kouchner- et ce n´est pas la première fois- joue au pompier pyromane. Il appellerait de ses voeux une frappe. "Tout le monde le sait", a déclaré M.Kouchner. Le ministre français a également estimé que la production d´une première bombe atomique par l´Iran ne dissuaderait pas Israël d´agir.(3)
La crise du nucléaire iranien impose de "se préparer au pire", selon Bernard Kouchner, le va-t-en guerre sans frontière. Mieux encore, le président français a évoqué à l´époque, la possibilité de bombarder l´Iran si on ne veut pas accepter la bombe iranienne. Attaquer l´Iran vise en réalité à contrôler l´ensemble du pétrole du Moyen-Orient, comme de la planète, d´ailleurs. Pour permettre aux USA d´exercer un chantage sur l´approvisionnement pétrolier des rivaux: Europe, Japon, Chine. Qui veut dominer le monde, doit contrôler toutes ses sources d´énergie. Tous les ingrédients idéologiques pour attaquer l´Iran sont en place. Silencieusement, écrivait Alain Gresh en juillet 2007, furtivement, à l´abri des caméras, la guerre contre l´Iran a commencé. De nombreuses sources confirment que les Etats-Unis ont intensifié leur aide à plusieurs mouvements armés à base ethnique -Azéris, Baloutches, Arabes, Kurdes, minorités qui, ensemble, représentent environ 40% de la population iranienne-, dans le but de déstabiliser la République islamique.(4)
Pourtant les relations entre l´Iran et Israël n´ont pas toujours été mauvaises. Elles sont passées de l´alliance politique étroite entre les deux pays durant l´ère de la dynastie Pahlavi, à l´hostilité après la montée au pouvoir de l´ayatollah Rouhollah Khomeini. L´histoire des Juifs persans est continue et s´étend sur 2500 ans. Une partie de la population juive iranienne réside en Israël. Les plus connus sont l´ancien président d´Israël Moshe Katsav, le ministre de la Défense et ancien chef d´état-major Shaul Mofaz, L´Iran fut l´une des premières nations à reconnaître l´État d´Israël et fut considéré comme son meilleur allié musulman. Cependant, l´Iran et Israël développèrent des liens étroits en matière militaire durant cette période. Un exemple en est le développement de projets militaires en entreprise commune tel le Projet Flower, la tentative irano-israélienne de créer un nouveau missile chiheb-Jericho. Le journal israélien Haaretz révélait en 2006 qu´une société bi-nationale, "Trans Asiatic Oil", livrait alors à l´État hébreu du pétrole iranien. Par ailleurs, l´Iran est suspecté d´avoir acheté aux Etats-Unis des armes pour plus de 2,5 milliards de dollars, par l´intermédiaire d´Israël, au cours de la guerre Iran-Irak dans les années 80 et années 90. Ces ventes d´armes ont été citées dans le scandale de l´Irangate. En 2006, les relations entre les deux pays se tendirent beaucoup, d´abord en raison de l´élection surprise de Mahmoud Ahmadinejad, à la tête du pays. Il paraîtrait selon les médias occidentaux qu´il exprima à plusieurs reprises son souhait que l´État d´Israël, "ce régime occupant Al-Qods qui doit être rayé de la carte", cesse d´exister. Toutefois la citation originale une fois traduite du persan signifierait plutôt: "l´imam [khomeyni] a dit que ce régime occupant Jérusalem doit disparaître de la page du temps. "Ne furent jamais prononcés le mot «carte», ni «rayé».(5)
"Nous sommes à la veille d´une transformation globale. Tout ce dont nous avons besoin est la bonne crise majeure, et les nations vont accepter le Nouvel ordre mondial." David Rockefeller (dirigeant d´Esso et de la Chase Manhattan Bank)
La cris financière n´est pas encore terminée que le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, ouvre un nouveau front, il a exhorté Israël à ne pas lancer d´attaque contre l´Iran: "Je sais qu´en Israël, et dans l´armée israélienne, il y a ceux qui se préparent à une solution militaire ou à une attaque afin de faire cesser le programme nucléaire iranien", dit-il dans une interview au journal israélien Haaretz de dimanche. "A mon avis, ce n´est pas la solution", ajoute-t-il, tout en jugeant "absolument inacceptable" l´idée de voir Téhéran se doter de l´arme atomique. Pour lui, l´idée d´une attaque israélienne représente un "danger" et il faut continuer à privilégier " le dialogue, le dialogue et encore le dialogue."(1)
"Il n´est pas fréquent, écrit Pierre Haski, que le ministère des Affaires étrangères publie un communiqué pour corriger une erreur phonétique. Dimanche, le Quai d´Orsay s´est fendu d´un tel message parce que Bernard Kouchner, s´exprimant en anglais, a avalé un "h" dans une interview au quotidien israélien Haaretz, qui a entendu " eat" (manger) à la place de "hit " (frapper). " Le ministre des Affaires étrangères et Européennes, Bernard Kouchner, tient à préciser que, durant son interview en anglais avec les journalistes du Haaretz, publiée le 5 octobre, il a utilisé le mot " hit " et non " eat " à propos d´une hypothétique réaction israélienne s´agissant de l´Iran. Il évoquait, en effet, l´éventualité d´une frappe israélienne destinée à empêcher l´Iran de se doter d´une arme nucléaire."(2)
"On se souvient du vacarme provoqué par son évocation de la " guerre " (il faut se préparer au pire, c´est-à-dire la guerre), il y a un an, qui avait nécessité une mise au point présidentielle. Frapper l´Iran, ou l´avaler "? Il y a certes une différence dans la graduation de l´éventuelle riposte israélienne...Dans cette interview à Haaretz, il demande simplement à Israël de laisser du temps à la diplomatie face à l´Iran avant de passer à l´acte, même s´il exprime une certaine lassitude face au fait de négocier -mais avec qui? "... Mais surtout, il semble en savoir long sur les plans israéliens pour une action qu´il qualifie de " vaste et importante ": Il souligne que si les renseignements israéliens estiment que l´Iran sera doté de la bombe en 2009 -ce qui rendrait une attaque préventive très proche-, les renseignements français font une estimation un peu plus longue: deux ans de plus, dit-il. Il est difficile de savoir ce qu´il pense vraiment, en particulier s´il cherche réellement à dissuader Israël d´attaquer l´Iran. Il dit dans le même souffle: une bombe iranienne est inacceptable; les négociations ne mènent nulle part mais il faut continuer; la guerre n´est pas une solution, mais...Conclusion? Au moins l´Iran sait-il avec précision, ce dimanche, que Bernard Kouchner ne lui prédit pas qu´il sera "mangé" par l´Etat hébreu, mais simplement frappé. On y voit plus clair".(2) On est tenté de dire que Kouchner- et ce n´est pas la première fois- joue au pompier pyromane. Il appellerait de ses voeux une frappe. "Tout le monde le sait", a déclaré M.Kouchner. Le ministre français a également estimé que la production d´une première bombe atomique par l´Iran ne dissuaderait pas Israël d´agir.(3)
La crise du nucléaire iranien impose de "se préparer au pire", selon Bernard Kouchner, le va-t-en guerre sans frontière. Mieux encore, le président français a évoqué à l´époque, la possibilité de bombarder l´Iran si on ne veut pas accepter la bombe iranienne. Attaquer l´Iran vise en réalité à contrôler l´ensemble du pétrole du Moyen-Orient, comme de la planète, d´ailleurs. Pour permettre aux USA d´exercer un chantage sur l´approvisionnement pétrolier des rivaux: Europe, Japon, Chine. Qui veut dominer le monde, doit contrôler toutes ses sources d´énergie. Tous les ingrédients idéologiques pour attaquer l´Iran sont en place. Silencieusement, écrivait Alain Gresh en juillet 2007, furtivement, à l´abri des caméras, la guerre contre l´Iran a commencé. De nombreuses sources confirment que les Etats-Unis ont intensifié leur aide à plusieurs mouvements armés à base ethnique -Azéris, Baloutches, Arabes, Kurdes, minorités qui, ensemble, représentent environ 40% de la population iranienne-, dans le but de déstabiliser la République islamique.(4)
Pourtant les relations entre l´Iran et Israël n´ont pas toujours été mauvaises. Elles sont passées de l´alliance politique étroite entre les deux pays durant l´ère de la dynastie Pahlavi, à l´hostilité après la montée au pouvoir de l´ayatollah Rouhollah Khomeini. L´histoire des Juifs persans est continue et s´étend sur 2500 ans. Une partie de la population juive iranienne réside en Israël. Les plus connus sont l´ancien président d´Israël Moshe Katsav, le ministre de la Défense et ancien chef d´état-major Shaul Mofaz, L´Iran fut l´une des premières nations à reconnaître l´État d´Israël et fut considéré comme son meilleur allié musulman. Cependant, l´Iran et Israël développèrent des liens étroits en matière militaire durant cette période. Un exemple en est le développement de projets militaires en entreprise commune tel le Projet Flower, la tentative irano-israélienne de créer un nouveau missile chiheb-Jericho. Le journal israélien Haaretz révélait en 2006 qu´une société bi-nationale, "Trans Asiatic Oil", livrait alors à l´État hébreu du pétrole iranien. Par ailleurs, l´Iran est suspecté d´avoir acheté aux Etats-Unis des armes pour plus de 2,5 milliards de dollars, par l´intermédiaire d´Israël, au cours de la guerre Iran-Irak dans les années 80 et années 90. Ces ventes d´armes ont été citées dans le scandale de l´Irangate. En 2006, les relations entre les deux pays se tendirent beaucoup, d´abord en raison de l´élection surprise de Mahmoud Ahmadinejad, à la tête du pays. Il paraîtrait selon les médias occidentaux qu´il exprima à plusieurs reprises son souhait que l´État d´Israël, "ce régime occupant Al-Qods qui doit être rayé de la carte", cesse d´exister. Toutefois la citation originale une fois traduite du persan signifierait plutôt: "l´imam [khomeyni] a dit que ce régime occupant Jérusalem doit disparaître de la page du temps. "Ne furent jamais prononcés le mot «carte», ni «rayé».(5)
Commentaire