Après les Etats-Unis et l’Europe, l’Asie et les monarchies du Golfe en descente aux enfers !
La plupart des marchés boursiers mondiaux ont vécu un véritable cataclysme ces derniers jours. Pour cause, la descente aux enfers de plusieurs Bourses asiatiques, européennes et arabes. La crise financière qui s’étend, malheureusement à une vitesse vertigineuse, fait craindre le pire chez les dirigeants de certaines banques et ce, en dépit des mesures annoncées par les autorités monétaires et les gouvernements des pays concernés. Les monarchies du Golfe ont rejoint, cette semaine, la liste des pays condamnés. De Dubai à Riyad en passant par Doha, la descente aux abysses des marchés boursiers des richissimes pays pétroliers s’est accélérée hier, malgré les tentatives des autorités de certains de ces pays de rassurer les investisseurs.
La dégringolade dépassait ainsi les 10% à Dubai, ville-émirat pourtant en plein essor qui vient de lancer deux nouveaux projets immobiliers gigantesques, et approchait 9% en Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut au monde, et au Qatar, l’un des principaux producteurs de gaz de la planète. Cette baisse significative des activités boursières dans ces pays confirment, selon les analystes cités par des agences, que, malgré leurs richesses en hydrocarbures, à l’origine d’excédents budgétaires colossaux et qui devraient, a priori, les protéger contre tout risque de pénurie de liquidités, les monarchies du Golfe ne sont pas à l’abri des retombées de la crise financière mondiale. En clair, plusieurs secteurs, mais aussi des sociétés qualifiées, à juste titre, de poids-lourds, ont subi ce cataclysme financier. A titre indicatif, la Bourse de Dubai chutait ainsi de 10,5% en cours de séance et l’indice du «Dubai Financial Market» descendant à 3 016,73 points, après des chutes de 6,86% dimanche, 7,6% lundi et 5,14% mardi. En effet, depuis dimanche dernier, cette Bourse a perdu plus du quart de sa valeur, notamment à cause de la chute de l’action de la firme Emaar, le poids-lourd de l’immobilier émirati. Alors que la construction perdait également 10%, le secteur des finances et des investissements reculait en cours de séance de près de 12,6%, rapporte l’AFP. La même source relève également que la Bourse de Riyad, la première du monde arabe par la capitalisation, était en baisse de 8,6%, et son indice a chuté sous la barre des 6 000 points pour la première fois depuis… 52 mois.
Toujours dans les pays arabes, la Bourse égyptienne a vu hier, son principal indice, le CASE-30, chuter de 11,8% après trente minutes de cotations pour tomber à son pire niveau depuis deux ans, après son effondrement de 16,47% la veille en clôture. En somme, ces pays arabes, qui étaient, pour seulement quelques semaines, dans la posture d’«observateurs» commencent à ressentir les conséquences de cette crise. Il y a le feu en la demeure…
En Asie, la dégringolade dépasse l’imagination…
Les pays asiatiques sont en alerte générale. En effet, la débandade de Wall Street a malheureusement contaminé les Bourses d’Asie-Pacifique et ce, après la chute spectaculaire de l’indice Dow Jones à son plus bas niveau mardi soir à 5,11%. L’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé la séance d’hier sur une chute de 9,38%, la pire depuis le «lundi noir» de 1987, après avoir frôlé les 10% de perte en séance. La déconfiture gagnait toute l’Asie : peu avant la clôture des marchés, Hong Kong perdait 5,55%, Séoul 4,80%, Sydney 4,97%, Shanghai 3,08%, Singapour 4,98%, Bombay 5,50%, Bangkok 5,62%, Taipei 5,30%, Manille 4,80%, Kuala Lumpur 2,19% et la Nouvelle-Zélande 1,90%. A Jakarta, la séance a été suspendue pour une «durée indéterminée» alors que le principal indice de la place chutait de 10,38%. «Cela dépasse l’imagination. Le public a d’énormes craintes pour l’avenir», a réagi le Premier ministre japonais, Taro Aso, qui a promis «des mesures». Les investisseurs japonais ont paniqué après une nouvelle dégringolade historique de Wall Street la veille au soir, et un discours pessimiste du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke. Ils ont surtout été pris de terreur au vu de l’appréciation galopante du yen, devenu valeur refuge en raison des déboires économiques aux Etats-Unis.
En d’autres termes, le billet vert est passé hier sous le seuil psychologique des 100 yens pour la première fois en sept mois, un phénomène qui pénalise le commerce extérieur japonais déjà affecté par la baisse de la demande américaine. Les actions des grands groupes exportateurs japonais ont été sauvagement bradées. Le géant de l’électronique, Sony, a perdu 12,32%, le groupe de jeux vidéo Nintendo 11,14%, le conglomérat sidérurgique Nippon Steel 11,91%, le fabricant de semi-conducteurs Elpida Memory 13,93%... Toyota, première capitalisation du marché, rapportent les agences de presse, a dévissé de 11,59% après un article du quotidien économique Nikkei prédisant pour le constructeur automobile une chute de plus de 40% du bénéfice d’exploitation lors de l’exercice 2008-2009. «Nous assistons à des ventes de panique. Dès que les intervenants voient une occasion de vendre, tout le monde saute dans le même train», a rapporté Hironobu Hagi, un responsable des marchés chez Shinsei Bank. Côté analyses, la plupart des expertes économistes restent pessimistes pour le marché japonais. «Nous n’apercevons aucun plancher pour le moment, si ce n’est le seuil des 7 600 points atteint en 2003. Je crois que les actions vont continuer à chuter», a prédit Daisuke Uno, stratège chez Sumitomo Mitsui Banking Corporation, avant de poursuivre : «Les investisseurs sont tout simplement décidés à retirer leur argent des marchés d’actions», en accusant les autorités politiques et monétaires japonaises de passivité. «[Elles] ne prennent aucune mesure et les marchés y voient un feu vert pour la chute libre», a-t-il critiqué. La débandade de Tokyo a inspiré les investisseurs sur toutes les places d’Asie-Pacifique. L’indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong a terminé la journée sur un plongeon de 8,17%. En clôture, Séoul a chuté de 5,81%, Shanghai de 3,04%, Taipei de 5,76%, Sydney de 4,99%. La séance a été suspendue pour une «durée indéterminée» à Jakarta après une dégringolade de 10,38%. Ces chiffres démontrent à eux seuls le volume des pertes. No coment.
Lorsque le Vieux Continent est dans une situation inédite…
Le Vieux Continent, qui est depuis quelque temps déjà sur un brasier, continue cette semaine son petit bonhomme de chemin vers… les bas-fonds de l’enfer. A Londres, le gouvernement a annoncé une ligne de crédit de 200 milliards de livres (260 milliards d’euros) dans le cadre d’un plan de soutien aux banques, prévoyant notamment une nationalisation partielle du secteur. En Espagne, le gouvernement ibérique a également annoncé mardi dernier la création d’un fonds de soutien au système financier de 30 milliards d’euros.
A l’échelle continentale, afin d’essayer de rétablir la confiance, les 27 pays de l’UE ont promis de soutenir leurs groupes financiers en cas de difficulté. Mais ils se réservent le droit de changer les directions des groupes aidés et de supprimer les «parachutes dorés» des patrons contraints au départ. Plusieurs banques européennes ont dû démentir des besoins en capitaux. Les banques centrales déployaient tous leurs efforts pour éviter une panne du crédit et irriguer le marché interbancaire sur lequel les banques, plus méfiantes que jamais, ne se prêtent pratiquement plus d’argent.
La Tribune
La plupart des marchés boursiers mondiaux ont vécu un véritable cataclysme ces derniers jours. Pour cause, la descente aux enfers de plusieurs Bourses asiatiques, européennes et arabes. La crise financière qui s’étend, malheureusement à une vitesse vertigineuse, fait craindre le pire chez les dirigeants de certaines banques et ce, en dépit des mesures annoncées par les autorités monétaires et les gouvernements des pays concernés. Les monarchies du Golfe ont rejoint, cette semaine, la liste des pays condamnés. De Dubai à Riyad en passant par Doha, la descente aux abysses des marchés boursiers des richissimes pays pétroliers s’est accélérée hier, malgré les tentatives des autorités de certains de ces pays de rassurer les investisseurs.
La dégringolade dépassait ainsi les 10% à Dubai, ville-émirat pourtant en plein essor qui vient de lancer deux nouveaux projets immobiliers gigantesques, et approchait 9% en Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut au monde, et au Qatar, l’un des principaux producteurs de gaz de la planète. Cette baisse significative des activités boursières dans ces pays confirment, selon les analystes cités par des agences, que, malgré leurs richesses en hydrocarbures, à l’origine d’excédents budgétaires colossaux et qui devraient, a priori, les protéger contre tout risque de pénurie de liquidités, les monarchies du Golfe ne sont pas à l’abri des retombées de la crise financière mondiale. En clair, plusieurs secteurs, mais aussi des sociétés qualifiées, à juste titre, de poids-lourds, ont subi ce cataclysme financier. A titre indicatif, la Bourse de Dubai chutait ainsi de 10,5% en cours de séance et l’indice du «Dubai Financial Market» descendant à 3 016,73 points, après des chutes de 6,86% dimanche, 7,6% lundi et 5,14% mardi. En effet, depuis dimanche dernier, cette Bourse a perdu plus du quart de sa valeur, notamment à cause de la chute de l’action de la firme Emaar, le poids-lourd de l’immobilier émirati. Alors que la construction perdait également 10%, le secteur des finances et des investissements reculait en cours de séance de près de 12,6%, rapporte l’AFP. La même source relève également que la Bourse de Riyad, la première du monde arabe par la capitalisation, était en baisse de 8,6%, et son indice a chuté sous la barre des 6 000 points pour la première fois depuis… 52 mois.
Toujours dans les pays arabes, la Bourse égyptienne a vu hier, son principal indice, le CASE-30, chuter de 11,8% après trente minutes de cotations pour tomber à son pire niveau depuis deux ans, après son effondrement de 16,47% la veille en clôture. En somme, ces pays arabes, qui étaient, pour seulement quelques semaines, dans la posture d’«observateurs» commencent à ressentir les conséquences de cette crise. Il y a le feu en la demeure…
En Asie, la dégringolade dépasse l’imagination…
Les pays asiatiques sont en alerte générale. En effet, la débandade de Wall Street a malheureusement contaminé les Bourses d’Asie-Pacifique et ce, après la chute spectaculaire de l’indice Dow Jones à son plus bas niveau mardi soir à 5,11%. L’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé la séance d’hier sur une chute de 9,38%, la pire depuis le «lundi noir» de 1987, après avoir frôlé les 10% de perte en séance. La déconfiture gagnait toute l’Asie : peu avant la clôture des marchés, Hong Kong perdait 5,55%, Séoul 4,80%, Sydney 4,97%, Shanghai 3,08%, Singapour 4,98%, Bombay 5,50%, Bangkok 5,62%, Taipei 5,30%, Manille 4,80%, Kuala Lumpur 2,19% et la Nouvelle-Zélande 1,90%. A Jakarta, la séance a été suspendue pour une «durée indéterminée» alors que le principal indice de la place chutait de 10,38%. «Cela dépasse l’imagination. Le public a d’énormes craintes pour l’avenir», a réagi le Premier ministre japonais, Taro Aso, qui a promis «des mesures». Les investisseurs japonais ont paniqué après une nouvelle dégringolade historique de Wall Street la veille au soir, et un discours pessimiste du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke. Ils ont surtout été pris de terreur au vu de l’appréciation galopante du yen, devenu valeur refuge en raison des déboires économiques aux Etats-Unis.
En d’autres termes, le billet vert est passé hier sous le seuil psychologique des 100 yens pour la première fois en sept mois, un phénomène qui pénalise le commerce extérieur japonais déjà affecté par la baisse de la demande américaine. Les actions des grands groupes exportateurs japonais ont été sauvagement bradées. Le géant de l’électronique, Sony, a perdu 12,32%, le groupe de jeux vidéo Nintendo 11,14%, le conglomérat sidérurgique Nippon Steel 11,91%, le fabricant de semi-conducteurs Elpida Memory 13,93%... Toyota, première capitalisation du marché, rapportent les agences de presse, a dévissé de 11,59% après un article du quotidien économique Nikkei prédisant pour le constructeur automobile une chute de plus de 40% du bénéfice d’exploitation lors de l’exercice 2008-2009. «Nous assistons à des ventes de panique. Dès que les intervenants voient une occasion de vendre, tout le monde saute dans le même train», a rapporté Hironobu Hagi, un responsable des marchés chez Shinsei Bank. Côté analyses, la plupart des expertes économistes restent pessimistes pour le marché japonais. «Nous n’apercevons aucun plancher pour le moment, si ce n’est le seuil des 7 600 points atteint en 2003. Je crois que les actions vont continuer à chuter», a prédit Daisuke Uno, stratège chez Sumitomo Mitsui Banking Corporation, avant de poursuivre : «Les investisseurs sont tout simplement décidés à retirer leur argent des marchés d’actions», en accusant les autorités politiques et monétaires japonaises de passivité. «[Elles] ne prennent aucune mesure et les marchés y voient un feu vert pour la chute libre», a-t-il critiqué. La débandade de Tokyo a inspiré les investisseurs sur toutes les places d’Asie-Pacifique. L’indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong a terminé la journée sur un plongeon de 8,17%. En clôture, Séoul a chuté de 5,81%, Shanghai de 3,04%, Taipei de 5,76%, Sydney de 4,99%. La séance a été suspendue pour une «durée indéterminée» à Jakarta après une dégringolade de 10,38%. Ces chiffres démontrent à eux seuls le volume des pertes. No coment.
Lorsque le Vieux Continent est dans une situation inédite…
Le Vieux Continent, qui est depuis quelque temps déjà sur un brasier, continue cette semaine son petit bonhomme de chemin vers… les bas-fonds de l’enfer. A Londres, le gouvernement a annoncé une ligne de crédit de 200 milliards de livres (260 milliards d’euros) dans le cadre d’un plan de soutien aux banques, prévoyant notamment une nationalisation partielle du secteur. En Espagne, le gouvernement ibérique a également annoncé mardi dernier la création d’un fonds de soutien au système financier de 30 milliards d’euros.
A l’échelle continentale, afin d’essayer de rétablir la confiance, les 27 pays de l’UE ont promis de soutenir leurs groupes financiers en cas de difficulté. Mais ils se réservent le droit de changer les directions des groupes aidés et de supprimer les «parachutes dorés» des patrons contraints au départ. Plusieurs banques européennes ont dû démentir des besoins en capitaux. Les banques centrales déployaient tous leurs efforts pour éviter une panne du crédit et irriguer le marché interbancaire sur lequel les banques, plus méfiantes que jamais, ne se prêtent pratiquement plus d’argent.
La Tribune
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