L’endettement au Maroc devient de plus en plus préoccupant. Même si la dette publique externe n’a cessé de diminuer depuis 1994 jusqu’en 2005, la dette publique interne, quant à elle, connaît un accroissement considérable.
Fin 2007, la dette publique marocaine a atteint 386,4 milliards de dirhams (soit un peu plus de 50 milliards de dollars), réparti entre 122,3 milliards de dirhams de dette publique externe et 264,1 milliards de dirhams de dette publique interne.
La dette publique interne, qui représente donc plus du double de la dette publique externe, est constituée pour 98% par l’émission des bons de trésor. Ce qui signifie, en d’autres termes, que l’Etat s’endette auprès de ses citoyens !
En 2007, les services de la dette, prévus initialement à 59,05 milliards de dirhams (30,35% du budget général de l’Etat), ont finalement atteint le record de 83,7 milliards de dirhams (43,02% du budget général de l’Etat). Il est prévu à la loi de finances 2008 que ces dépenses de la dette ne dépasseront pas les 23,01% du budget général, soit 47,92 milliards de dirhams. Ce qui représente tout de même 7 fois le budget de la santé ou encore 42,41% des recettes fiscales pour l’année 2007. Alors que les dérogations fiscales (exonérations en faveur des capitalistes du Pays) ont coûté à l’Etat en 2007 la somme de 23,6 milliards de dirhams[1] (21,5 milliards de dirhams en 2006) soit près de la moitié des services de la dette, la moitié du budget de fonctionnement alloué à 10 secteurs considérés comme sociaux et plus de 3 fois et demi (3,7 fois) le budget d’investissement desdits secteurs sociaux.
Evolution et caractéristiques de la dette externe :
Plusieurs facteurs ont précipité le recours à l’endettement extérieur :
La dégradation des termes de l’échange ;
La contraction de la demande extérieure ;
L’accroissement de la facture pétrolière ;
La défaillance des mesures des politiques économiques ;
La nature du régime d’accumulation ;
La mauvaise gestion des affaires publiques.
L’évolution défavorable des conditions de la dette était aussi un facteur de l’enlisement de l’endettement au Maroc. D’un taux d’intérêt, pratiquement nul pour certaines aides bilatérales, on est parvenu à un taux de 18% pour les prêts accordés par les institutions financières internationales.
La situation de l’endettement est devenue alors préoccupante durant les années 1980-1990. La dette extérieure est passée de 750 millions de dollars en 1970 à 17,24 milliards de dollars en 1986, soit une progression globale de 2300% en 17 ans. Elle atteint les 18 milliards de dollars en 1987, faisant du Maroc l’un des pays les plus endettés du monde. Le service de la dette qui absorbe 1,6 milliards de dollars en 1987, devrait absorber 3 milliards de dollars en 1990. Durant cette date, le stock de la dette a atteint le seuil de 25 milliards de dollars.
Devant l’échec [non annoncé] des négociations en fin 1989 avec le Club de Londres à propos de l’application du plan Brady[2] au Maroc, et à cause des difficultés de financement de l’économie, en particulier du Trésor, le recours à l’endettement extérieur est devenu de plus en plus indispensable. C’est ainsi que le Maroc entre dans le cercle vicieux de la dette.
Le service de la dette absorbe chaque année une part considérable des emprunts reçus. La quasi totalité des emprunts était destinée au financement du service de la dette ! Ce dernier absorbe plus de 25% des recettes courantes. Plus de la moitié du service de la dette sert uniquement pour le financement des intérêts résultant de l’expansion et du renchérissement de la dette.
Cependant, tout va changer dès 1993, date à partir de la quelle est opéré un revirement vers l’endettement intérieur.
Fin 2007, la dette publique marocaine a atteint 386,4 milliards de dirhams (soit un peu plus de 50 milliards de dollars), réparti entre 122,3 milliards de dirhams de dette publique externe et 264,1 milliards de dirhams de dette publique interne.
La dette publique interne, qui représente donc plus du double de la dette publique externe, est constituée pour 98% par l’émission des bons de trésor. Ce qui signifie, en d’autres termes, que l’Etat s’endette auprès de ses citoyens !
En 2007, les services de la dette, prévus initialement à 59,05 milliards de dirhams (30,35% du budget général de l’Etat), ont finalement atteint le record de 83,7 milliards de dirhams (43,02% du budget général de l’Etat). Il est prévu à la loi de finances 2008 que ces dépenses de la dette ne dépasseront pas les 23,01% du budget général, soit 47,92 milliards de dirhams. Ce qui représente tout de même 7 fois le budget de la santé ou encore 42,41% des recettes fiscales pour l’année 2007. Alors que les dérogations fiscales (exonérations en faveur des capitalistes du Pays) ont coûté à l’Etat en 2007 la somme de 23,6 milliards de dirhams[1] (21,5 milliards de dirhams en 2006) soit près de la moitié des services de la dette, la moitié du budget de fonctionnement alloué à 10 secteurs considérés comme sociaux et plus de 3 fois et demi (3,7 fois) le budget d’investissement desdits secteurs sociaux.
Evolution et caractéristiques de la dette externe :
Plusieurs facteurs ont précipité le recours à l’endettement extérieur :
La dégradation des termes de l’échange ;
La contraction de la demande extérieure ;
L’accroissement de la facture pétrolière ;
La défaillance des mesures des politiques économiques ;
La nature du régime d’accumulation ;
La mauvaise gestion des affaires publiques.
L’évolution défavorable des conditions de la dette était aussi un facteur de l’enlisement de l’endettement au Maroc. D’un taux d’intérêt, pratiquement nul pour certaines aides bilatérales, on est parvenu à un taux de 18% pour les prêts accordés par les institutions financières internationales.
La situation de l’endettement est devenue alors préoccupante durant les années 1980-1990. La dette extérieure est passée de 750 millions de dollars en 1970 à 17,24 milliards de dollars en 1986, soit une progression globale de 2300% en 17 ans. Elle atteint les 18 milliards de dollars en 1987, faisant du Maroc l’un des pays les plus endettés du monde. Le service de la dette qui absorbe 1,6 milliards de dollars en 1987, devrait absorber 3 milliards de dollars en 1990. Durant cette date, le stock de la dette a atteint le seuil de 25 milliards de dollars.
Devant l’échec [non annoncé] des négociations en fin 1989 avec le Club de Londres à propos de l’application du plan Brady[2] au Maroc, et à cause des difficultés de financement de l’économie, en particulier du Trésor, le recours à l’endettement extérieur est devenu de plus en plus indispensable. C’est ainsi que le Maroc entre dans le cercle vicieux de la dette.
Le service de la dette absorbe chaque année une part considérable des emprunts reçus. La quasi totalité des emprunts était destinée au financement du service de la dette ! Ce dernier absorbe plus de 25% des recettes courantes. Plus de la moitié du service de la dette sert uniquement pour le financement des intérêts résultant de l’expansion et du renchérissement de la dette.
Cependant, tout va changer dès 1993, date à partir de la quelle est opéré un revirement vers l’endettement intérieur.
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