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La Tunisie : Les raisons d’un classement

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  • La Tunisie : Les raisons d’un classement

    Le nouveau rapport mondial sur la compétitivité, élaboré tous les ans par le Forum Mondial Economique de Davos, classe la Tunisie au 36ème rang mondial sur un total de 134 pays, avec un score de 4,58. La Tunisie est première économie en Afrique et cinquième au niveau arabe. Elle perd quand même quatre points, dans ce classement, par rapport à l’année dernière. Un recul que M. Chékib Nouira, Président de l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE), attribue à l’augmentation du nombre des pays concernés par le rapport mondial sur la compétitivité, et au taux de croissance élevé des pays pétroliers, qui passent devant la Tunisie.


    En dépit des quatre points perdus, la Tunisie demeure la première économie en Afrique, devançant ainsi l’Afrique du Sud, classée au 45ème rang mondial, et 5ème économie arabe après l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unies, le Qatar et le Koweït. La Tunisie est classée, dans le dernier rapport du forum mondial économique de Davos, au 36ème rang mondial, sur 134 pays, contre un classement, en 2007/2008, au 32ème rang, sur un total de 131 économies dans le monde. C’est un résultat globalement honorable certes, mais il ne faut pas dormir sur ses lauriers. Bien au contraire, eu égard aux défis que le pays est appelé à relever et à la concurrence de plus en plus rude, la Tunisie devra doubler d’effort pour préserver, sinon améliorer, son indice de compétitivité global, d’autant plus que certains indicateurs, base du calcul du score de compétitivité, sont susceptible d’être améliorés.

    Les avancées économiques réalisées par la Tunisie ne sont pas négligeables. Le pays a, en effet réussi à passer du groupe transitoire allant du premier au second stade, au regard du PIB par habitant, au deuxième groupe de pays. C’est dire que le pays tend à se rapprocher de plus en plus des pays développés.
    Elaboré sur une base de calcul composée de 12 piliers et de 113 variables, le rapport mondial sur la compétitivité accorde un score à chaque pilier, composé lui-même de plusieurs sous piliers, et établi par la suite la moyenne pour attribuer le score. Ce dernier détermine l’indicateur de compétitivité global d’un pays et fixe le classement. Avec l’entrée de nouveaux pays dans la course de la compétitivité, calculée par le Forum Mondial économique de Davos, la Tunisie a perdu des points, sur presque tous les piliers, à l’exception de celui relatif à l’enseignement supérieur et à la formation, où, elle a gagné trois points, se classant ainsi, au 27ème rang mondial et au premier rang arabe et africain.

    Mais, si l’on regarde de près, le classement de la Tunisie est quand même satisfaisant, surtout qu’elle est en compétition avec 134 économies du monde entier. S’agissant des piliers, ou indicateurs, ils concernent d’abord, les institutions, un atout de compétitivité de taille pour lequel, la Tunisie est classée au 22ème rang mondial, au 4ème à l’échelle arabe et au 1ère au niveau africain. Dans le même pilier, elle a obtenu la 14ème place en ce qui concerne la confiance du public dans les politiciens, le 2ème rang mondial, en matière d’efficacité des dépenses publiques et le 15ème en matière de transparence de la prise de décisions gouvernementales.
    Au niveau du second pilier, non moins important en matière de compétitivité, à savoir l’infrastructure, l’économie tunisienne est classée 34ème, sur un total de 134 pays, contre un 32ème rang, dans le précédent rapport sur un total de 131 pays. Pour ce qui est de la stabilité macroéconomique, la Tunisie est classée par contre, un peu plus loin, au 75ème rang mondial. Un rang qui se rapproche de l’indicateur "Sophistication du marché financier", où la Tunisie est classée au 77ème rang (perdant ainsi, 11 points par rapport au dernier rapport de 2007/2008).

    Par contre, la Tunisie a obtenu un bien meilleur classement au niveau de l’indicateur "Enseignement supérieur et formation". Elle est classé 27ème mondiale, avec en prime une position parmi les 10 premiers au monde en matière de qualité d’éducation en mathématique et en sciences, en matière d’aptitude et disponibilité des ingénieurs. La Tunisie s’est classée au 17ème rang mondial pour la qualité des écoles de gestion.
    Autre indicateur où le classement est considéré honorable, l’efficience du marché des biens (30ème rang mondial) ; la santé et l’enseignement primaire (27ème rang mondial et 13ème rang pour l’enseignement primaire) ; l’aptitude technologique. Dans ce dernier, la Tunisie est au 52ème rang mondial, avec une 8ème place en matière de priorités des TIC dans le gouvernement et 34ème place mondiale en ce qui concerne le niveau d’absorption des technologies par les entreprises. Ce qui signifie en substance que les nouvelles technologies sont disponibles, que le gouvernement leur accorde la priorité mais en dépit de tout cet intérêt, elles demeurent très mal exploitées par les entreprises, qu’elles soient publiques ou privées.

    Au niveau de l’ensemble des piliers la Tunisie peut s’enorgueillir d’un classement honorable à l’exception de l’indicateur "Efficience du marché de l’emploi". Dans ce dernier, la Tunisie est classée 103ème mondialement. Composé de deux sous indicateurs, à savoir la flexibilité de l’emploi et l’utilisation des talents. Si en matière de flexibilité la Tunisie a obtenu le 69ème rang, en ce qui concerne l’utilisation des talents et des compétences, elle a obtenu un plus mauvais score, le 106ème rang mondial.
    « C’est un message adressé aux gros employeurs, soit le secteur public ou le secteur privé qui ont un problème au niveau de l’identification des bons éléments, des compétences et des talents aux fins de les employer », a expliqué M. Chékib Nouira, lors de la présentation des résultats du rapport mondial sur la compétitivité, rendu public, mercredi.

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