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La crise américaine pèse sur les investisseurs étrangers

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  • La crise américaine pèse sur les investisseurs étrangers

    Les obligations américaines ne rapportent que du vent.
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    Le marché des obligations ne serait-il pas sur le point de se retourner ? Le plan de 700 milliards de dollars pour évacuer les actifs les plus toxiques a été annoncé au grand soulagement de tous, mais l'euphorie n'a guère duré. Les investisseurs étrangers pourraient se rendre compte qu'ils contribuent à renflouer les Etats-Unis : la dépréciation des actions et des obligations, combinée à une hausse du pétrole, envenimerait la situation.

    Ce mois-ci, le cours des obligations émises par le Trésor américain est monté car, en période de crise, elles sont considérées comme des valeurs refuge. Devant l'ampleur des opérations de sauvetage autorisées par Hank Paulson et Ben Bernanke, les investisseurs font les comptes. Quelles que soient les méthodes de calcul, leur coût global a dépassé le cap du millier de milliards de dollars.

    Si l'Oncle Sam en avait les moyens, ce ne serait pas très grave. Le ralentissement économique creuse le déficit public, qui s'élèvera l'an prochain à 450 milliards de dollars, selon les estimations les plus prudentes. On peut affirmer qu'il sera de 1 000 milliards de dollars à l'horizon 2010. L'économie américaine dépend des fonds étrangers pour financer son déficit commercial.

    Il y a de quoi inquiéter les investisseurs étrangers. La semaine dernière, les obligations à dix ans du Trésor se rémunéraient à 3,4 %. Même si l'inflation était aux alentours de 3 %, le rapport resterait modeste. Un taux d'intérêt de 5 % ou 6 % serait plus juste.

    En une semaine, le taux de change effectif du dollar a reculé de 3 %, tandis que le cours des obligations à dix ans du Trésor a baissé de 4 %, soit une perte de 7 % pour les détenteurs étrangers de ces titres. Un mouvement de panique est possible, qui les pousserait à vendre en masse. La Réserve fédérale se verrait alors contrainte de relever ses taux d'intérêt.

    (Traduction de Christine Lahuec)
    Le Monde
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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