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Un expert marocain souligne la dépendance de l'économie marocaine à la France

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  • Un expert marocain souligne la dépendance de l'économie marocaine à la France

    La crise financière qui frappe actuellement les Etats-Unis et les autres grands marchés mondiaux inquiète les analystes qui s'interrogent sur la santé de l'économie marocaine. Abdellatif Jouahri, le Gouverneur de la banque Al-Maghrib, la banque centrale marocaine, a récemment assuré à l'opinion publique que les banques marocaines ne courraient aucun risque, bien que l'économie puisse être touchée par le ralentissement économique mondial déclenché par le malaise sur les marchés financiers mondiaux.

    M. Jouahri a souligné lors d'une conférence de presse organisée jeudi 25 septembre à Casablanca que le Maroc n'est pas affecté par la crise financière mondiale qui a entraîné la faillite du très important groupe de services financiers américain Lehman Brothers Holdings Inc. Le Maroc est à l'abri de cette crise, a-t-il affirmé, parce que les institutions bancaires du pays ne sont pas concernées par le type d'activités qui ont provoqué cet effondrement aux Etats-Unis.

    Le secteur financier marocain ne dispose d'aucun avoir dans les banques étrangères confrontées à des difficultés, a précisé M. Jouahri. Les avoirs à l'étranger détenus par les banques marocaines totalisent seulement 31 milliards de dirhams, soit quatre pour cent de leurs ressources totales, ce qui est selon lui un ratio insignifiant.

    La banque a procédé à un audit interne pour évaluer sa vulnérabilité, a expliqué M. Jouahri, en appliquant une "stratégie de contrôle et d'analyse des risques... basée sur le principe de l'auto-évaluation par les différentes unités et l'étendue de leurs risques."

    Il a expliqué que la banque avait réexaminé son code d'éthique et ses règles de précaution pour renforcer ses procédures internes dans une économie mondiale plus volatile. Un audit international a également été conduit par la Banque Mondiale sur les règles de mise en commun des réserves de liquidités de la banque centrale marocaine.

    Abdel Salam Al Sediki, professeur d'économie à l'Université Mohammed V de Rabat, a apporté son soutien aux propos du Gouverneur, selon lesquels la relative faiblesse de l'économie marocaine la protégerait pour l'essentiel de cette crise financière.

    "Notre secteur [financier] en est encore à ses balbutiements, et son rôle est limité", a-t-il expliqué à Magharebia. "Les institutions bancaires sont régies par des règlements parce que notre économie est fragile."
    Mais le pays n'est cependant pas à l'abri de tout risque.

    "Le Maroc entretient de nombreuses relations complexes avec des institutions internationales", a précisé M. Al Sediki. "La finance ne connaît aucune nationalité et lient les pays entre eux via un étroit maillage d'interconnexions."

    En conséquence, a-t-il ajouté, il apparaît inévitable que les taux de croissance s'orienteront à la baisse à l'approche de 2010 et de 2012.

    "En France, un pays dont l'économie est forte, la croissance atteindra à peine un pour cent. La France est un pays avec lequel nous effectuons soixante pour cent de nos échanges. Notre économie devrait donc en ressentir les effets."

    L'Oxford Business Group (OBG), une institution britannique spécialisée dans les études économiques, a souligné que le secteur financier du Maroc ne devrait pas être affecté par les turbulences enregistrées sur les marchés financiers internationaux.

    L'OBG a indiqué dans un rapport publié récemment par la banque Al-Maghrib que cette dernière poursuivait ses efforts pour instiller plus de souplesse dans le système bancaire, en dépit du désordre financier mondial qui a suivi le déclenchement de la crise internationale du crédit.

    El Maghrebia
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