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Ahmadinejad énerve les grands bazars en Iran

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  • Ahmadinejad énerve les grands bazars en Iran

    Une grève des commerçants des grands bazars dans les principales villes d'Iran révèle la tension croissante entre différentes factions politiques à l'approche de la présidentielle prévue en juin 2009.

    Le bazar fait grise mine. Ces deux dernières semaines, de nombreux commerçants d'Ispahan, Mahshad et Tabriz ont baissé leurs rideaux de fer pour protester contre l'instauration d'une taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Ce mouvement de grève inédit depuis la révolution islamique, qui concerne essentiellement les quincailliers, bijoutiers et marchands d'or, vient réveiller de vieux souvenirs enfouis dans les mémoires. C'est en suspendant leurs activités que les commerçants contribuèrent, en 1979, à la chute du régime du chah.

    Mais, rappelle l'économiste Thierry Coville, spécialiste de l'Iran, «le contexte est aujourd'hui bien différent» et il illustre plus «la réaction instinctive d'une classe politique contre une autre». La grève trouve, en fait, son origine dans le très contesté plan de réformes économiques du gouvernement de Mahmoud Ahmadinejad, qui vise à sortir l'Iran de sa dépendance vis-à-vis des ressources pétrolières (elles constituent aujourd'hui 90 % des recettes d'exportation du pays).

    Ce plan, annoncé fin juin, prévoit, outre une réduction de nombreuses subventions (essence, électricité, gaz), la création d'une taxe sur la valeur ajoutée de 3 %. De quoi provoquer une augmentation du taux d'inflation qui tourne déjà autour des 30 %, et qui inquiète les commerçants.

    «Il s'agit, en soi, d'une réforme nécessaire pour un pays qui dépend tant des pétrodollars», relativise Thierry Coville. Un point de vue partagé par de nombreux économistes iraniens.

    Mais là où les détracteurs d'Ahmadinejad attendent leur président au tournant, c'est sur la forme de cette réforme, présentée à la dernière minute au grand public. «Le président souhaite un changement de cap économique. Mais jusqu'à présent, les modalités n'en ont pas été expliquées, et même les députés ont affirmé qu'ils en ignoraient tout», déplorait récemment le journaliste iranien Karim Arghade dans les colonnes du quotidien réformateur Etemad, en reprochant au président de préférer limoger ses ministres plutôt que d'essayer de trouver des solutions de manière collégiale. Avant d'ajouter : «Nous avons besoin de perspectives claires, car il ne sera pas facile de gérer la transition d'une économie largement subventionnée vers une économie saine.»

    Création de la TVA


    Le mécontentement social contre ces nouvelles mesures n'est pas nouveau. Il s'était déjà illustré, il y a plus d'un an, lors des émeutes qui suivirent le premier plan de rationnement de l'essence. Si les commerçants du bazar ne se réveillent qu'aujourd'hui, c'est parce qu'ils se sentent touchés de plein fouet par la création de la TVA, qui n'a jamais existé en République islamique. Politiquement proche de l'ancien président Ali Akbar Hashemi Rafsandjani, adversaire invétéré de Mahmoud Ahmadinejad, le bazar avait jusqu'ici largement profité du manque de transparence du système.

    Or, avant son élection, en juin 2005, Ahmadinejad avait fait de la lutte contre la corruption un des fers de lance de sa campagne. Avec ce nouveau plan, il s'attaque à une véritable force économique et politique du pays. «Aujourd'hui, on assiste à la réaction instinctive d'une classe privilégiée qui n'avait pas l'habitude de payer des impôts», note Thierry Coville. Du coup, la réaction ne s'est pas fait attendre.

    Mais le président avait-il envisagé une mobilisation aussi large, qui a même fini par atteindre Téhéran, la capitale, au cours de ces derniers jours ? Apparemment pris de cour par l'ampleur de la protestation, Ahmadinejad a finalement annoncé, ce mardi, qu'il renonçait à l'application de la TVA… pour la reporter au 22 mars prochain.

    Les commerçants devraient donc, pour l'instant, rouvrir leurs boutiques. «Cela ne résout rien. À huit mois de la prochaine élection présidentielle, il s'agit plus d'une tactique politique que d'une mesure véritablement réfléchie», déplore un analyste iranien sous couvert de l'anonymat.

    Par Le figaro


  • #2
    L'economie iranienne est aussi un grand bazar

    inflation galopante
    pénurie et rationnement de coarburant (le comble poour un pays petrolier)
    chomage
    .
    .
    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
    Napoléon III

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    • #3
      Tout à fait Piham, c'est un pays aux potentialités énormes mais la malédiction du pétrole y est passé aussi par la.
      .


      Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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      • #4
        D'après des observateurs de l'interieur de l'Iran, il faut s'attendre à une antirevolution islamique dans qlq decennies

        Deja les femmes commenecent a defier les pasdarans avec leur voile à moitié devoilé
        et les jeunes dont 70% (des 15-30ans) ne font plus la prière
        .
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        ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
        Napoléon III

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