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Accords de Bretton Woods

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  • Accords de Bretton Woods

    Au cours des trois premières semaines de juillet 1944, les délégués de 44 États se sont réunis dans le cadre de la Conférence monétaire et financière des Nations Unies, qui s’est tenue à Bretton Woods au New Hampshire. L’objet de cette conférence était de discuter de la reconstruction de l’Europe d’après-guerre et de divers problèmes monétaires, dont l’instabilité des taux de change et les pratiques commerciales protectionnistes.

    Dans les années 1930, la plupart des grandes économies mondiales affichaient des taux de change instables. En outre, plusieurs pays avaient adopté des politiques commerciales restrictives. En 1943, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont demandé la création d’un organisme mondial pour veiller à la stabilité des taux de change et à la relance du commerce international. En 1944, il était devenu primordial d’organiser la reconstruction de l’Europe pour éviter les problèmes d’après-guerre de celle de 1914-1918.

    Les délégués présents se sont entendus — grâce à l'accord de Bretton Woods — sur l’instauration d’un système monétaire international d’après-guerre reposant sur la convertibilité des devises, la stabilité des taux de change et le libre-échange. Pour atteindre ces objectifs, on a fondé deux organismes : le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque internationale pour la reconstruction et le développement, ou Banque mondiale. L’intention des délégués était de fournir une aide économique pour reconstruire l’Europe d’après-guerre. En 1947, la Banque mondiale a accordé son premier prêt à la France, soit 250 millions de dollars.

    L'accord de Bretton Woods visaient également à freiner la concurrence monétaire et à promouvoir la coopération monétaire entre les nations. Conformément au système de Bretton Woods, les pays membres du FMI se sont entendus sur des taux de change fixes que les banques centrales nationales utilisaient pour acheter ou vendre des dollars américains. On a fait usage de cette pratique monétaire dans la plupart des grands systèmes économiques entre 1946 et le début des années 1970.

    La majorité des économistes d’alors faisaient valoir l’idée de la stabilité des taux de change. Les défenseurs du principe de Bretton Woods étaient d’avis que cela avantagerait les systèmes économiques mondiaux en intensifiant le commerce international. Pourtant, une fois en place, les critiques l’ont qualifié de système de crise, car il arrivait parfois que les taux de change fixes dérapaient. Les spéculateurs entraient en jeu et créaient d’importants mouvements de déstabilisation des devises, en pariant sur la valeur à laquelle le taux de change fixe serait rétabli. Les opposants se préoccupaient aussi du fait qu’un taux de change fixe ne pouvait accorder suffisamment de marge de manœuvre aux pays, afin qu’ils puissent mettre en place leurs propres politiques monétaires et fiscales.

    Au départ, le gouvernement canadien a appuyé le FMI et instauré un taux de change fixe entre le Canada et les États-Unis. En 1946, le dollar canadien a été réévalué à la hausse, mais l’année suivante, il a cédé sous la pression exercée à la baisse pour être finalement dévalué en 1949. Face aux critiques sur les fluctuations du dollar canadien dans un système de taux de change fixe, le gouvernement du Canada a décidé en 1950 de le laisser flotter. Il aura fallu attendre 12 ans avant que le Canada rétablisse ce type de taux de change.

    Ces années de dissidence canadienne serviraient plus tard de modèle à d’autres pays lorsque le principe de Bretton Woods, au début des années 1970, s’est révélé irréalisable et a été remplacé par un système de taux de change flottant. De nombreux économistes et banquiers continuent de demander de temps à autre le retour des taux de change fixes.

    Dans la foulée d' accord de Bretton Woods, on a également institué l’Organisation internationale du commerce que le Congrès américain a refusé d’endosser. Les États-Unis ont plutôt entériné l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) en 1947, avec 23 autres pays, dont le Canada. Récemment, les deux organismes internationaux mis sur pied à Bretton Woods — la Banque mondiale et le FMI — ont dû relever un important défi, celui de collaborer avec les pays débiteurs pour les aider à repartir sur une voie financière stable.

    Par canadianeconomy
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