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Après sa fermeture durant la saison estivale, le Musée national d’art moderne et contemporain (MAMA) a rouvert ses portes avec l’exposition «L’âge d’or des sciences arabes». Elle a déjà été présentée au grand public l’année écoulée durant la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007». Comme son nom l’indique, elle offre un panorama des différentes facettes de l’importance des découvertes scientifiques durant la période la plus florissante des pays arabes, des IXe, aux XIIe et XIIIe siècles.
Cette exposition, déjà présentée du 25 octobre 2005 jusqu’au 19 mars 2006 à l’Institut du monde arabe à Paris, montre l’apport des savants arabes au développement scientifique de l’Europe. Il est question surtout de deux domaines qui viennent immédiatement à l’esprit : les mathématiques et l’astronomie. Dans le domaine de l’astronomie, il suffit de constater que la nomenclature des termes employés est particulièrement riche en appellations venant de l’islam. Par ailleurs, les astronomes arabes ont mis au point un grand nombre d’instruments leur permettant d’effectuer des mesures à partir de leurs observations du ciel. Le plus connu est l’astrolabe. Mais il en existe d’autres tout aussi sophistiqués.
Cette exposition a pour but de montrer une seconde fois au public le développement extraordinaire qu’ont connu les sciences à l’époque. Les chercheurs ont qualifié cette période d’âge d’or de la civilisation arabo-musulmane (VIIIe-XVe siècles). Traitant à la fois une culture et des sujets qui ne sont pas nécessairement bien maîtrisés par le public, cette manifestation veut interpeller celui-ci par une approche simultanément esthétique, pédagogique et ludique. Ainsi, les œuvres réunies (sur tous les types de supports) ont été assorties d’une signalétique qui en permettra la compréhension et en expliquera la signification, avec des compléments de modules audiovisuels (interviews, séquences filmées, images de synthèse) intégrés véritablement au parcours. D’autant plus que l’histoire des sciences occidentales a longtemps occulté ce qu’elle devait à la science arabe.
Désormais, celle-ci apparaît comme un maillon indispensable dans l’histoire universelle des sciences. Les savants des pays arabes ont d’abord étudié et assimilé, puis prolongé d’apports nouveaux les disciplines pratiquées dans les civilisations antérieures (surtout grecque, mésopotamienne et indienne), en ayant recours à la science expérimentale et en défrichant des domaines et des techniques, qui ne verront le jour que bien plus tard en Europe. Le Moyen Age de l’Occident est contemporain de l’âge d’or de la civilisation arabe.
Cette manifestation est divisée en trois sections : le ciel et le monde, le monde du vivant et l’homme dans son environnement et enfin science et art. La première section rend compte des disciplines qui ont permis aux hommes de la science de cette civilisation d’observer, de mesurer, de décrire et de prédire. La deuxième section s’attache à rendre compte des savoirs se rapportant à l’homme en tant qu’être humain, à l’étude du milieu dans lequel il évolue et aux technologies mises en œuvre pour ses multiples besoins physiques et sociaux. La dernière section, quant à elle, met en évidence les rapports qui ont existé entre les scientifiques et les productions artistiques.
Cette exposition participe également à la réhabilitation de la vérité historique et apporte la preuve que la circulation des sciences arabes en Occident a contribué largement à la Renaissance européenne, celles-ci n’étant pas réduite à la «transmission» du savoir grec. Par ses synthèses, ses résultats originaux et ses démarches novatrices, cette contribution a été un élément décisif, non seulement dans la redynamisation des pratiques scientifiques européennes, à partir du XIIe siècle, mais également dans leur orientation vers de nouvelles voies. K. H.
«L’âge d’or des sciences arabes» se déroule au MAMA jusqu’au 31 décembre 2008. Entrée libre de 11 h à 17 h, à la rue
Larbi-Ben M’hidi, Alger.
- Pat Le Jeune Independant
Cette exposition, déjà présentée du 25 octobre 2005 jusqu’au 19 mars 2006 à l’Institut du monde arabe à Paris, montre l’apport des savants arabes au développement scientifique de l’Europe. Il est question surtout de deux domaines qui viennent immédiatement à l’esprit : les mathématiques et l’astronomie. Dans le domaine de l’astronomie, il suffit de constater que la nomenclature des termes employés est particulièrement riche en appellations venant de l’islam. Par ailleurs, les astronomes arabes ont mis au point un grand nombre d’instruments leur permettant d’effectuer des mesures à partir de leurs observations du ciel. Le plus connu est l’astrolabe. Mais il en existe d’autres tout aussi sophistiqués.
Cette exposition a pour but de montrer une seconde fois au public le développement extraordinaire qu’ont connu les sciences à l’époque. Les chercheurs ont qualifié cette période d’âge d’or de la civilisation arabo-musulmane (VIIIe-XVe siècles). Traitant à la fois une culture et des sujets qui ne sont pas nécessairement bien maîtrisés par le public, cette manifestation veut interpeller celui-ci par une approche simultanément esthétique, pédagogique et ludique. Ainsi, les œuvres réunies (sur tous les types de supports) ont été assorties d’une signalétique qui en permettra la compréhension et en expliquera la signification, avec des compléments de modules audiovisuels (interviews, séquences filmées, images de synthèse) intégrés véritablement au parcours. D’autant plus que l’histoire des sciences occidentales a longtemps occulté ce qu’elle devait à la science arabe.
Désormais, celle-ci apparaît comme un maillon indispensable dans l’histoire universelle des sciences. Les savants des pays arabes ont d’abord étudié et assimilé, puis prolongé d’apports nouveaux les disciplines pratiquées dans les civilisations antérieures (surtout grecque, mésopotamienne et indienne), en ayant recours à la science expérimentale et en défrichant des domaines et des techniques, qui ne verront le jour que bien plus tard en Europe. Le Moyen Age de l’Occident est contemporain de l’âge d’or de la civilisation arabe.
Cette manifestation est divisée en trois sections : le ciel et le monde, le monde du vivant et l’homme dans son environnement et enfin science et art. La première section rend compte des disciplines qui ont permis aux hommes de la science de cette civilisation d’observer, de mesurer, de décrire et de prédire. La deuxième section s’attache à rendre compte des savoirs se rapportant à l’homme en tant qu’être humain, à l’étude du milieu dans lequel il évolue et aux technologies mises en œuvre pour ses multiples besoins physiques et sociaux. La dernière section, quant à elle, met en évidence les rapports qui ont existé entre les scientifiques et les productions artistiques.
Cette exposition participe également à la réhabilitation de la vérité historique et apporte la preuve que la circulation des sciences arabes en Occident a contribué largement à la Renaissance européenne, celles-ci n’étant pas réduite à la «transmission» du savoir grec. Par ses synthèses, ses résultats originaux et ses démarches novatrices, cette contribution a été un élément décisif, non seulement dans la redynamisation des pratiques scientifiques européennes, à partir du XIIe siècle, mais également dans leur orientation vers de nouvelles voies. K. H.
«L’âge d’or des sciences arabes» se déroule au MAMA jusqu’au 31 décembre 2008. Entrée libre de 11 h à 17 h, à la rue
Larbi-Ben M’hidi, Alger.
- Pat Le Jeune Independant