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Festival international de la bande dessinée à Alger

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  • Festival international de la bande dessinée à Alger

    Un point de presse a été animé hier, à la salle Frantz-Fanon de Riadh El Feth afin de dévoiler le programme du Festival international de la bande dessinée qui se tiendra à Alger du 15 au 19 octobre courant. Cet imminent événement a coûté 24 millions de dinars, soit deux fois 12 millions entre 2007 et cette année.

    Au départ, il devait se tenir dans le cadre de «Alger, capitale de la culture arabe» a avoué le commissaire de ce festival. Placé sous le haut patronage du président de la République et sous l’égide du ministère de la Culture, ce projet, fera remarquer le commissaire Mme Dalila Najam des éditions Dalimen, arrive à sa concrétisation après 10 mois de travail acharné et deux concours lancés au mois de mai.

    Il en résulte au programme, des projections, nous apprend-on, à la salle Ibn Zeydoun, de 12 films d’animation (Corto Maltez, Persépolis, Azur et Asmar, Lucky Luke, etc.) adaptés des bandes dessinées, en collaboration avec l’Association patrimoine qui en est à sa 5e édition du film d’animation, (jumelage avec le Bibda, Ndlr), six conférences, 10 espaces consacrés aux ventes-dédicaces, neuf personnes composant le jury national et 11 personnes le jury international.

    31 participants algériens dans le concours professionnel sur une totalité de 98. Le prix au nom du bédéiste Sid-Ali Merouah, sera attribué, cette année, au célèbre réalisateur de film d’animation algérien, Mohamed Aram.

    S’agissant du concours du meilleur jeune scolaire et après délibération, vendredi, il a été retenu les lauréats suivants: le premier prix a été décerné à Abdioune Takfarinas de Kouba qui a reçu un chèque d’un montant de 80.000 DA, Rachida Bouras de Bab Ezzouar qui a obtenu un chèque de 60.000 DA et enfin Kahloula Mohamed Réda, d’El Tarf qui a reçu un chèque de 40.000 DA. S’agissant des jeunes talents, les lauréats sont Djamel Bouchenaf de Belcourt qui a reçu un chèque de 200.000 DA, Nadia Kaci de Blida qui a été récompensée d’un chèque d’une valeur de 150.000 DA et deux ex aequo, Ahmed Boukhedami de Béjaïa et Salim Zerdani de Réghaïa qui ont reçu un chèque de 60.000 DA. Aussi, une vingtaine de prix d’encouragement ont également été attribués.

    Les critères retenus pour primer les meilleurs travaux ont été le graphisme, le découpage, la mise en page, le style, le genre et l ‘originalité du scénario proposé. L’Inde a été choisie comme pays hôte. Plusieurs sites accueilleront cette manifestation. On citera la Bibliothèque nationale qui recevra le colloque placé sous le thème, «Imaginaire entre héritage et avenir», la salle Frantz-Fanon qui accueillera une exposition de Hocine Boukella, le Bastion 23 qui recevra l’expo des jeunes talents, le Musée national d’art moderne et contemporain qui accueillera une expo belge.

    L’esplanade de Riadh El Feth accueillera pour sa part, les ventes-dédicaces de 350 titres de BD. Plusieurs ateliers seront mis en chantier dont l’un concernant la réalisation de deux bandes dessinées, l’une sur l’Emir Abdelkader et une autre sur Fadhma N’Soumer. Enfin, le dernier qui se tiendra à l’Esba est destiné aux personnes qui ont participé au concours, ainsi qu’à l’adaptation de la bande dessinée en film d’animation. Il sera encadré par l’écrivain Djilali Beskri. Prenant la parole, le directeur artistique de ce festival, le plasticien Mustapha Nedjaï, se félicitera de «la qualité de la récolte» qui a fait dire à Aram que la relève existe et qu’il peut mourir tranquille à présent.

    Pour sa part, le poète et responsable des relations extérieures, Abderrahmane Djelfaoui, fera remarquer que l’idée de fond de ce festival est de jeter des passerelles entre les jeunes talents et les professionnels après que la bande dessinée algérienne eut été «sinistrée» pendant des années. «Nous avons choisi symboliquement une école à Alger pour que ce soit déjà un premier contact avec ces jeunes dont l’âge varie entre 14 et 17 ans. Au-delà du festival, l’idée fondatrice est de faire en sorte d’ouvrir des horizons et sensibiliser les autorités à établir un cursus dans le domaine de la BD, au sein de l’Esba ainsi qu’un dépôt de fonds de BD pour qu’elle soit reconsidérée dans notre société.» «Passer de journées du film d’animation à un véritable festival est aussi notre recommandation», relèvera Mme Najam qui indiquera que la plupart des jeunes participants ont utilisé la langue arabe. Parmi les expositions, figure celle consacrée aux 50 ans des Schtroumpfs, à ne pas rater. L’Algérie est le premier pays à l’accueillir, nous a t-on fait savoir. Enfin, ce festival permettra ainsi à l’Algérie de renouer avec cette discipline qu’est la BD après une longue traversée du désert. «L’Algérie était le pays précurseur et le pionnier sur le plan africain, maghrébin et a fortiori musulman, à éditer des albums et revues sur la BD, gageons que cela revienne!», dira Lazhari Labter, l’éditeur de l’adaptation par M.Bousmal (à qui sera rendu un hommage) en bande dessinée du premier roman de Yasmina Khadra, Le dingue au bistouri qui fera sa sortie officielle lors de ce festival. Le programme détaillé vous sera délivré, au fur et à mesure, ultérieurement. A voir donc!

    Par L'Expression
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