Les républicains se trouvent dans une position fragile: alors que les démocrates pointent la relation ambigüe de McCain avec l'extrême-droite, le candidat républicain a dû défendre le sénateur métis de l'Illinois face à des partisans très agressifs. Préférant éviter d'être taxer de raciste, McCain a qualifié son adversaire de "père de famille décent" dont il ne fallait "pas avoir peur".
John McCain, déjà à la traîne dans les sondages, s'est trouvé vendredi soir dans une situation inextricable: il a dû prendre la défense malgré lui, lors d'un meeting de campagne, de son adversaire, Barack Obama. Pourtant, le candidat républicain avait intensifié ces derniers jours ses attaques contre le sénateur métis de l'Illinois, insistant sur ses liens avec des personnalités de groupes terroristes d'extrême-gauche. Sa colistière Sarah Palin a même accusé Barack Obama de s'entretenir régulièrement avec les "terroristes de l'intérieur". Mais depuis quelques jours, l'équipe démocrate a contre-attaqué, en pointant les relations de McCain avec l'extrême-droite.
Vendredi soir, lors d'un meeting à Lakeville, dans le Minnesota, l'un des états-clés de cette campagne présidentielle, McCain a dû faire face aux questions embarrassantes de deux militants, vraisemblablement racistes. Un premier sympathisant s'est déchaîné sur le sénateur métis, le traitant de "traître", de "terroriste" et de "menteur". Le candidat républicain l'a alors coupé net, reprenant le micro, et a déclaré que son adversaire était "une personne décente, une personne dont vous ne devez pas avoir peur si elle devient président des Etats-Unis". Devant le silence de son assistance, le candidat a immédiatement ajouté: "Nous voulons nous battre et je veux me battre, mais nous serons respectueux. J'admire le sénateur Obama et ses réalisations." McCain s'est aussitôt fait siffler par son auditoire.
Obama "arabe"?
Quelques minutes plus tard, une militante a été aussi virulente: "Je ne peux pas faire confiance à Barack Obama. J'ai lu des choses sur lui. Et... c'est un Arabe." Le candidat républicain a aussitôt repris le micro et la parole: "Non madame. C'est un père de famille décent, un citoyen avec lequel j'ai des désaccords sur des questions fondamentales." Des journalistes postés à la sortie de ce meeting ont rapporté un certain mécontentement chez les sympathisants républicains présents dans la salle. Cette séance de questions était intégralement filmée et retransmise sur une chaîne locale - et donc très vite diffusée sur la toile.
Dans le camp démocrate, plusieurs membres de l'équipe de campagne se sont réjouis de la position fragile de John McCain. Pour la forme, Obama a salué samedi le courage de son adversaire. Mais après cette amabilité, le sénateur de l'Illinois a taclé le républicain sur l'économie, estimant qu'il ne semblait pas vraiment comprendre ce qui était en train de se passer: "Hier, le directeur de campagne républicain a expliqué que le sénateur McCain ne s'exprimait pas sur les marchés parce qu'il n'y avait pas grand-chose qu'un candidat à la présidence pouvait dire. En fait, ils ne sont pas sûrs de ce qu'ils pourraient dire même s'ils en parlaient tous les jours." Et pendant ce temps, le démocrate creuse l'écart dans les sondages, comme en Caroline du Nord par exemple, un état traditionnellement républicain.
Source: lejdd.fr
John McCain, déjà à la traîne dans les sondages, s'est trouvé vendredi soir dans une situation inextricable: il a dû prendre la défense malgré lui, lors d'un meeting de campagne, de son adversaire, Barack Obama. Pourtant, le candidat républicain avait intensifié ces derniers jours ses attaques contre le sénateur métis de l'Illinois, insistant sur ses liens avec des personnalités de groupes terroristes d'extrême-gauche. Sa colistière Sarah Palin a même accusé Barack Obama de s'entretenir régulièrement avec les "terroristes de l'intérieur". Mais depuis quelques jours, l'équipe démocrate a contre-attaqué, en pointant les relations de McCain avec l'extrême-droite.
Vendredi soir, lors d'un meeting à Lakeville, dans le Minnesota, l'un des états-clés de cette campagne présidentielle, McCain a dû faire face aux questions embarrassantes de deux militants, vraisemblablement racistes. Un premier sympathisant s'est déchaîné sur le sénateur métis, le traitant de "traître", de "terroriste" et de "menteur". Le candidat républicain l'a alors coupé net, reprenant le micro, et a déclaré que son adversaire était "une personne décente, une personne dont vous ne devez pas avoir peur si elle devient président des Etats-Unis". Devant le silence de son assistance, le candidat a immédiatement ajouté: "Nous voulons nous battre et je veux me battre, mais nous serons respectueux. J'admire le sénateur Obama et ses réalisations." McCain s'est aussitôt fait siffler par son auditoire.
Obama "arabe"?
Quelques minutes plus tard, une militante a été aussi virulente: "Je ne peux pas faire confiance à Barack Obama. J'ai lu des choses sur lui. Et... c'est un Arabe." Le candidat républicain a aussitôt repris le micro et la parole: "Non madame. C'est un père de famille décent, un citoyen avec lequel j'ai des désaccords sur des questions fondamentales." Des journalistes postés à la sortie de ce meeting ont rapporté un certain mécontentement chez les sympathisants républicains présents dans la salle. Cette séance de questions était intégralement filmée et retransmise sur une chaîne locale - et donc très vite diffusée sur la toile.
Dans le camp démocrate, plusieurs membres de l'équipe de campagne se sont réjouis de la position fragile de John McCain. Pour la forme, Obama a salué samedi le courage de son adversaire. Mais après cette amabilité, le sénateur de l'Illinois a taclé le républicain sur l'économie, estimant qu'il ne semblait pas vraiment comprendre ce qui était en train de se passer: "Hier, le directeur de campagne républicain a expliqué que le sénateur McCain ne s'exprimait pas sur les marchés parce qu'il n'y avait pas grand-chose qu'un candidat à la présidence pouvait dire. En fait, ils ne sont pas sûrs de ce qu'ils pourraient dire même s'ils en parlaient tous les jours." Et pendant ce temps, le démocrate creuse l'écart dans les sondages, comme en Caroline du Nord par exemple, un état traditionnellement républicain.
Source: lejdd.fr
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