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Résultats 2008/prévisions 2009 en Tunisie

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    Résultats 2008/prévisions 2009 en Tunisie
    L’économie tunisienne saura affronter les turbulences de la conjoncture internationale

    L’approche économique adoptée par la Tunisie et le schéma de développement élaboré pour l’année 2008, lui a permis d’enregistrer des résultats satisfaisants bien que la conjoncture internationale n’ait pas été vraiment très favorable. Cette conjoncture est caractérisée, comme chacun sait, par une envolée des prix des hydrocarbures, des matières premières et des produits agricoles, avec une crise financière qui est venue s’ajouter au tableau. On avait tablé sur une croissance de 6,1% pour la seconde année d’exécution du 11ème plan. L’objectif n’a pas été atteint. Néanmoins, malgré toutes les difficultés d’une conjoncture mondiale en perpétuelle turbulence, l’économie tunisienne achèvera l’année en cours, avec un taux de croissance de l’ordre de 5,1%.

    L’économie tunisienne a réussi à se maintenir face aux aléas d’un contexte international économique difficile. Elle a démontré sa capacité à s’adapter à une mondialisation croissante et aux pressions de la conjoncture. Les résultats attendus en 2008 en témoignent largement bien qu’ils soient en deçà des objectifs du 11ème plan. L’année s’est caractérisée par la poursuite des pressions sur le budget de l’Etat, notamment suite aux prix des hydrocarbures, qui ont atteint, en 2008 un pic important de l’ordre de 147 dollars le baril, alors que le budget a été élaboré sur la base de prévisions à 75 dollars. D’où quelques entraves dans le processus de développement.

    S’il est vrai que le prix du baril a quelque peu régressé ces derniers mois, il n’en demeure pas moins qu’il reste élevé par rapport aux prévisions d’où des efforts supplémentaires pour y faire face. Autre aléas de la conjoncture internationale, la hausse des prix des produits agricoles et leur impact sur le budget de l’Etat, du fait des subventions accordées et du déficit de la balance des paiements. A cela est venue s’ajouter une crise financière internationale dont les impacts ont ralenti la croissance et les investissements dans le monde entier, notamment dans la zone euro, premier partenaire économique de la Tunisie.

    Les difficultés d’une conjoncture en perpétuelle mouvance n’ont pas empêché l’économie de résister et de bien s’adapter aux aléas. Les résultats satisfaisants obtenus sont le fruit de la dynamique que connaissent les secteurs des services et des industries manufacturières particulièrement, les Industries mécaniques et électriques (IME). Parallèlement, la production agricole a enregistré un recul de l’ordre de 0,5 tout comme le secteur de l’énergie. Le recul de ces deux secteurs a été pour beaucoup dans le ralentissement de la croissance de l’économie tunisienne. En effet, sans ce handicap, la croissance aurait été de l’ordre de 6,3%.

    On doit la croissance réalisée par l’économie nationale, essentiellement, à une forte contribution du secteur des IME qui atteindrait, à la fin de l’année 18,4%. Plus encore, on la doit au secteur des services, qui ne cesse de prendre de l’ampleur et dont la contribution à la croissance se situerait, à la fin de l’année 2008, autour de 78,9%, dépassant ainsi les prévisions établis par le 11ème plan, et témoigne par ailleurs, de l’amélioration de la part des activités à forte valeur ajoutée dans le PIB. Cette part passerait de 22,4%, en 2007, à 23,4%, à la fin de l’année 2008.

    Par ailleurs, l’amélioration de la consommation intérieure et l’accélération du rythme des investissements, ont contribué largement dans la dynamique de croissance, spécialement les IDE avec le démarrage des grands projets, promus par une nouvelle génération d’investisseurs. Aussi, au regard des estimations, la Tunisie achèverait-elle l’année en cours avec une nette amélioration du taux global de l’investissement et de celui des IDE avec respectivement 25,1 et 5,6% du PIB, contre respectivement, 23,8 et 3,7% prévus dans le 11ème plan.

    Autre résultat non moins important, la maîtrise de l’inflation, autour de 5%, malgré la hausse des prix au niveau international, grâce notamment aux subventions accordées sur le budget de l’Etat, et qui ont doublé entre 2006 et 2007 passant de 306 MD à 680 MD. En 2008, les subventions seront encore plus importantes. Elles se situeront autour de 1048 MD.
    Pour ce qui est des subventions relatives aux hydrocarbures, une loi complémentaire à la loi de finances 2008 a été promulguée afin d’augmenter la subvention de l’Etat à 806 MD, soit le double de ce qui était prévu (400 MD).

    Grâce à cette dynamique les efforts pour la création d’emplois se sont consolidés et la Tunisie a pu répondre à 90% des demandes additionnelles d’emplois, créant ainsi 78,9 mille postes. Dans le même temps, d’autres réalisations considérables ont été concrétisées dont l’amélioration du revenu par habitant qui atteindra, à la fin de l’année, 4912 dinars, contre 4700 prévus dans le 11ème plan, la préservation du pouvoir d’achat, la poursuite des réformes afin d’améliorer l’environnement des affaires et la compétitivité économique du pays.
    Aussi performants qu’ils soient, les résultats enregistrés sont appelés à se consolider sinon à s’améliorer au cours de l’année 2009. Les défis que le pays se doit de relever sont importants, entre autres s’adapter davantage à un contexte international incertain, avec une crise financière dont les impacts ne sont pas encore définis ; répondre à des demandes additionnelles d’emplois de plus en plus nombreuses et dont 55% sont des diplômés du supérieur, consolider la compétitivité, accroître les exportations et promouvoir les investissements privés, notamment les IDE.
    Les maîtres mots pour l’année prochaine seront sans aucun doute : vigilance et prudence. Objectif : hisser la Tunisie au rang des pays développés et atteindre des paliers supérieurs de croissance, de nature à créer de l’emploi. Partant, les axes du schéma de développement de l’année 2009 tournent autour de l’emploi, de la promotion de l’investissement privé, des exportations et du maintien de l’équilibre micro et macro économique. Pour cela, il faudrait confirmer, sinon améliorer, les résultats enregistrés en 2008 pour réaliser un taux de croissance de l’ordre de 6,3%, l’année prochaine. Une croissance qui permettrait de répondre aux 84 mille demandes additionnelles d’emploi.

    Faut-il rappeler que l’année 2009 est la troisième année d’exécution du 11ème plan de développement (2007/2011) ? C’est également une année qui revêt une importance capitale au niveau politique ; c’est une année d’élections présidentielle et législatives ; et au niveau économique ; elle sera l’année de référence pour l’élaboration du plan glissant (2010/2014). Le schéma de développement adopté pour l’année 2009 serait concentré sur la réduction du taux de chômage, l’amélioration du taux d’encadrement, l’accroissement de la productivité globale des Facteurs (PGF) (première source de croissance durant toute la période d’exécution du 11ème plan).
    "Agir pour que chaque homme, chaque société, chaque nation puisse vivre, s’affirmer et s’accomplir dans l’échange et le partage, ainsi que dans une égale dignité "
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