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Le dinar se raffermit face à l’euro

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  • Le dinar se raffermit face à l’euro

    conséquences de la crise financière internationale

    Hier, 12 octobre, l’euro s’échangeait 87,29 DA et le dollar à 64,00 DA dans les banques primaires. Cette chute des principales devises sur lesquelles s’articulent nos échanges commerciaux, est amorcée depuis quelques mois et s’est accentuée à la faveur de la crise financière mondiale. Le 12 juillet 2008, l’euro valait à la vente 101,52 DA. Une semaine plus tard, il remontait légèrement et se négociait à 101, 89 DA. Le 26 juillet, la baisse se confirme, l’euro à 100,81 DA. Le 9 août, il accentue sa chute face à la monnaie nationale. Il valait 93,07 DA. Il se confirme que la dépréciation de la monnaie européenne est inscrite dans la durée tant que la crise financière perdure. Il en est de même pour la monnaie américaine qui marque un léger fléchissement par rapport au dinar.
    Quel sera l’impact de la crise financière qui agite le monde et de la baisse de l’euro et du dollar sur l’économie nationale ? Entre les propos rassurants du Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, et du ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, il y a ceux des experts économiques qui sont beaucoup plus nuancés. La question fondamentale que se posent ces économistes est de savoir comment vont évoluer les prix du pétrole dans un marché qui perd le nord. ? Il y a quelques mois, les prix atteignaient près de 150 dollars le baril. En l’espace de quelques mois, le pétrole enregistre une chute libre sur les marchés de Londres et New York. Et il semble que la dégringolade n’est pas près de s’arrêter.
    Pour Abdelmalek Serraï, économiste, «le grand impact sur l’économie nationale c’est le prix du pétrole qui a perdu environ 41% de sa valeur». Il apparaît, par les affirmations de cet économiste, que notre pays qui tire l’essentiel de ses ressources des exportations des hydrocarbures, subira fatalement les contrecoups de la crise financière qui ne frappe, à première vue, que les économies développése. «Au lieu des 80 milliards de dollars attendus, l’Algérie ne pourra compter que sur une manne de 48 à 50 milliards de dollars pour l’année 2008», a-t-il souligné. L’Etat sera obligé de revoir ses projets de grandes infrastructures et diminuer ses dépenses d’équipement, atteste-t-il, relevant que «les réserves de l’Etat vont fondre». Cependant, il affirme que la dépréciation de l’euro, monnaie sur laquelle s’articule nos principales importations face à la devise américaine «aura un impact positif sur nos importations». Il juge que «cet impact sera minime» et il s’attend à ce que les prix des produits de base importés (blé, café et autres), connaissent une baisse sur le marché intérieur. Or il est de notoriété publique que la demande de l’euro sur le marché de la devise est importante. Les besoins en devises des Algériens sont énormes et le système officiel d’allocation n’est pas suffisamment alimenté, encore moins organisé pour y faire face. Tous les exclus et les insatisfaits du système seront donc contraints de s’adresser à des opérateurs de change activant en marge de la réglementation officielle pour satisfaire leurs besoins en devises. Un petit tour à Square Port-Saïd, Alger, lieu florissant des échanges de la devise, nous renseigne sur l’évolution du marché informel de la devise. Il est connu que les importateurs qui ne réunissent pas les conditions requises par la réglementation relative à la convertibilité commerciale du dinar s’adressent plus à ce marché qu’aux circuits officiels. L’euro, hier, se négociait entre 110,30 et 110,70 selon l’importance de la somme à échanger. Il est facile dans ce cas de ne pas partager l’optimisme de Abdelmalek Serraï, concernant la baisse des prix de base importés. Les dysfonctionnements du système financier algérien y contribuent pour une grande part dans cette situation. Entre les affirmations des experts financiers et la réalité du marché, c’est cette dernière qui impose sa loi. Les prix des produits de première nécessité ne connaissent pas une évolution à la baisse, mais, tout au contraire, une légère hausse des prix est constatée. C’est la résultante d’une économie déstructurée.

    Le Midi Libre

  • #2
    «Au lieu des 80 milliards de dollars attendus, l’Algérie ne pourra compter que sur une manne de 48 à 50 milliards de dollars pour l’année 2008»
    Les exportations ont atteint 54,5 milliards de dollars durant les huit premiers mois 2008 et il reste 04 mois.

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