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Baisse du prix du pétrole: Le regain du dollar en relativise l’impact

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  • Baisse du prix du pétrole: Le regain du dollar en relativise l’impact

    Le billet vert a enregistré, ce samedi, un bond par rapport aux autres monnaies, ce qui permet à l’Algérie d’en tirer profit .
    La baisse du prix du baril sous la barre des 80 dollars ne constitue pas pour autant un motif d’inquiétude du moment que le dollar est fort actuellement. En effet, le billet vert a enregistré, ce samedi, un bond par rapport aux autres monnaies ce qui permet à l’Algérie de tirer un profit de ce cas de figure. C’est du moins ce qu’a estimé Chakib Khelil, ministre de l’Energie et néanmoins président de l’OPEP. Intervenant hier sur les ondes de la chaîne III, Khelil assure qu’ «il serait plus intéressant pour nous d’avoir un baril à 80 dollars avec une parité dollar/euro à 1,35 qu’un baril à 145 dollars avec une parité 1.50 avec l’euro ». Selon lui, « cette tendance a un impact sur le pouvoir d’achat», explique Khelil. Sachant que l’Algérie exporte en dollar et importe en euro. En clair, notre pays s’en sort bien uniquement parce que le dollar est fort actuellement. Sauf que cette tendance reste conjoncturelle, volatilité du marché et du taux de change oblige.
    D’autant que personne n’est en mesure de savoir combien de temps cette tendance peut durer. Il y a aussi un autre élément à prendre en considération et qui pourrait remettre en cause l’optimisme du gouvernement, c’est la baisse de la demande de brut sur les marchés mondiaux, accentuée par la panique qu’induit la crise financière mondiale. C’est en tout cas la crainte exprimée par les économistes. Dans le détail, l’expert international Abderahmane Mebtoul, prévoit une baisse mondiale de pétrole de 30 à 50% en 2009, et partant, un manque à gagner pour l’Algérie. Dès lors, les revenus de notre pays risquent de réduire comme une peau de chagrin. Pour autant, Khelil reste optimiste comptant sur une reprise de la demande de la part de la Chine et des pays du Golfe. Réitérant par là même que l’Algérie est assurée de dégager 80 milliards de dollars de recette pour l’exercice 2008 en termes de recettes hydrocarbures et ce quelles que soient les turbulences du marché.
    De plus, Khelil compte sur le retour vers une stabilisation des prix du pétrole et une reprise de la demande où le marché pétrolier reflète vraiment l’offre et la demande et non plus faussé par les activités de spéculation. «Malheureusement, l’introduction des spéculateurs depuis septembre 2007, a causé de grands dégâts : non seulement ils ont fait monter le prix à ce niveau très important pour le marché pétrolier, mais aussi ont créé la crise financière que nous voyons actuellement », a-t-il expliqué.
    Et Khelil d’ajouter « il n’y a aucun doute que les économies mondiales vont avoir besoin de pétrole et de gaz d’autant que ces deux produits constituent 75% de l’énergie consommée de par le monde. Les énergies renouvelables et l’énergie nucléaire, quoi qu’on en dise, ne peuvent contribuer qu’à 25% au maximum», a-t-il dit non sans rassurer sur le fait qu’à long terme, «il n’y a aucun doute que la demande va augmenter et les prix se stabiliseront».
    Quoi qu’il en soit, l’optimisme de Khelil risque d’être de courte durée au motif que la tendance actuelle, qui est une aubaine pour nous certes, est susceptible de s’inverser brutalement puisque autant les cours du pétrole que celui du taux de change sont plus que jamais sujets aux fluctuations. Le scénario catastrophe pour notre économie serait que le baril tombe à moins de 70 dollars et que le dollar cède face à l’euro.

    Le Midi Libre

  • #2
    «il serait plus intéressant pour nous d’avoir un baril à 80 dollars avec une parité dollar/euro à 1,35 qu’un baril à 145 dollars avec une parité 1.50 avec l’euro ».
    Décidément, Mr. Khalil est très fort ..................... dans l'intox !!

    Comment croire qu'un fournisseur qui exporte en dollars et qui importe en euros puisse se réjouir de vendre à 60 euros (80/1.35) plutôt qu'à 97 (145/1.5).

    Ceci dit, ces jérémiades vont dans le sens de tout ce que j'ai lu ce matin où tout est mis en oeuvre pour "rassurer" tout le monde; un peu comme le FMI qui, par la voix de son président, déclare que "le pic de la crise est peut-être derrière nous".

    Perso je n'en crois pas un mot et rends hommage à Churchill qui avait coutume de dire que "la vérité en politique est une chose trop importante pour qu'elle ne soit pas couverte par des mensonges".

    Il aurait dû rajouter qu'en matière de débâcle financière, la vérité se doit absolument d'être couverte par des bobards !
    Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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