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Le vent de la protesta souffle sur la Kabylie

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  • Le vent de la protesta souffle sur la Kabylie

    Le vent de la protesta souffle de nouveau sur la Kabylie et plus particulièrement sur la wilaya de Tizi-Ouzou en cette rentrée sociale. Il ne se passe pas, en effet, une journée sans qu’une manifestation de rue ne soit signalée dans la région, grèves, fermetures des sièges d’APC, blocages de routes sont ainsi monnaie courante chez les citoyens pour “se faire entendre.” Pourtant les pouvoirs publics et leurs relais au niveau local ont toujours promis “une gestion démocratique” des affaires de la cité. Autrement dit, en principe, ces actions n’ont pas lieu d’être dans la mesure où les citoyens ont plutôt libre accès dans les bureaux de leurs responsables pour une quelconque réclamation “la gestion participative” est un concept connu par plus d’un du fait qu’il est prôné par pratiquement toutes les APC.

    A Tizi-Ouzou, en tout cas, ce mode de gestion qui “fait participer” le citoyen pour solutionner un quelconque problème “avant qu’il soit posé avec ambiguïté” est clamé par les assemblées populaires dès leur installation après les dernières élections. En outre, l’argent coule à flots dans la wilaya qui a bénéficié d’une coquette somme de 2 milliards d’euros pour sa relance économique avec plusieurs projets de développement annoncés. A travers le discoure officiel, on comprendra, en effet, que le citoyen n’a qu’à ouvrir la bouche pour être servi, mais aussi paradoxal que cela puisse paraître, le front social est toujours un ébullition. Les habitants se lassant de rester “bouche bée” recourent ainsi à des actions de rue considérées comme “un ultime recours.”

    Où se situe donc la faille qui a engendré cette situation de pourrissement qui va grandissante ? Les bonnes volontés sont affichées et les moyens financiers ne manquent pas... Alors ! Les responsables parlent d’un retard considérable accusé par la wilaya en matière de développement qui demande un peu plus de temps pour combler.

    On avance en outre le manque d’entreprises compétentes pour la réalisation des projets. Les citoyens aux s’impatientent. Il faut dire que certains villages manquent de la moindre commodité permettant une vie décente, des robinets d’eau qui sont toujours à sec et le gaz de ville qui n’arrive toujours pas au moment où dans d’autres wilayas profitent idéalement de “l’argent du pétrole”, on attend “le luxe” et l’agréable pour l’associer au nécessaire déjà existant.
    Le ras-le-bol pousse ainsi les Tizi-Ouzéens à sortir dans la rue. Contrairement à ce que peut se dire, ils ne le font pas “par amour des manifestations” mais bel et bien afin d’améliorer leur cadre de vie qui est réellement en nette détérioration. L’école dans ses différents paliers n’a pas aussi échappé à cette réalité, rejoignant ainsi le citoyen dans la protesta qui gagne du terrain et qui va grandissante. En effet, la rue de Tizi grogne, certains craignent même le pire au point où vont les choses. Hier ce fut au tour des lycéens de Maâtkas de marcher dans la ville.

    Dimanche dernier a été marqué par le blocage de la route par les habitants de Tala Alam, cela au moment où à Beni Zmenzer on a procédé à la fermeture de deux CEM. La semaine écoulée, ce sont les parents d’élèves qui sont passés à l’action en fermant le siège et le parking de la mairie à Aït Yahia Moussa. Les habitants du village Taâzibt ont, eux, fermé le siège de la daïra de Makouda il y a à peine quelques jours. Une quarantaine de postulants logement à Aït Ouacif ont observé hier un sit-in devant le siège de l’OPGI à Tizi-Ouzou. Avant hier aussi, les travailleurs de l’Eniem de Oued Aïssi ont observé une grève… la liste demeure encore longue et on n’est qu’à la rentrée sociale ! Il faut dire que le Tizi-Ouzéen n’est pas au bout de ses peines. En fait le ciel de Tizi-Ouzou est “grisant” dans les différents coins où le citoyens peut regarder. Le pouvoir d’achat reste encore à plat devant les prix des fruits et légumes notamment qui flambent toujours.

    En somme, à l’instar du climat qui reste instable en ce début du mois d’octobre soufflant le chaud et le froid, la rue de Tizi-Ouzou connaît aussi une agitation permanente.

    Par La Dépêche de Kabylie
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