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Gengis Khan-Timoudjin

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  • Gengis Khan-Timoudjin

    Tout au long de son histoire, l’humanité a vécu de grandes conquêtes, parfois effroyables, parmi lesquelles celles menées par le chef mongol, Gengis Khan, au XIIIe siècle, dans les steppes d’Asie centrale, en Chine, en Inde et dans les territoires musulmans ainsi qu’à l’est de l’Europe. A cause de leur violence, elles resteront gravées à jamais dans la mémoire des peuples de ces contrées.

    L’Asie centrale et la Mongolie au XIIe siècle


    A cette époque, durant laquelle les terres d’Islam voyaient déferler les vagues successives des croisés en provenance de l’Europe chrétienne, dans les lointaines contrées de l’Extrême-Orient, à l’ouest de l’immense empire de Chine (appelé aussi l’empire du Milieu) vivaient plusieurs tribus mongoles. C’était des communautés nomades, vivant de l’élevage de moutons, de chameaux, de chevaux et de rennes dans des conditions climatiques très difficiles dans ce pays désertique, limité au nord par la Sibérie et au sud par le terrifiant désert de Gobi et la gigantesque muraille montagneuse de l’Himalaya.

    Séparées de leur grand voisin chinois, émancipé et policé, les tribus mongoles ne formaient pas de nation unie et forte. Bien au contraire, c’était des hordes humaines qui ne connaissaient pratiquement aucune organisation politique excepté la soumission au chef de la tribu. Rarement on les a vu unies ; elles étaient le plus souvent en guerres perpétuelles entre elles ou se mettant comme mercenaires au service du puissant voisin chinois.

    Leur pays, la Mongolie, était une région plate constituée de plateaux steppiques immenses et arides, au climat rigoureux avec des hivers très froids et des étés très chauds. Des vents forts soufflent constamment sur cette nature hostile qui déteint sur le caractère des autochtones et leur tempérament fruste et violent.

    Les principales tribus mongoles étaient : les Kéraïtes, les Bourkines, les Merkites, les Naïmans, les Taïdjoutes, les Tatars mais comprenaient aussi des Turcs et d’autres hordes plus ou moins assimilées. Toutes allaient être unifiées au début du XIIIe siècle par celui qui est considéré unanimement comme étant l’un des plus grands (sinon le plus grand) conquérants de l’Histoire : Gengis Khan.

    Avènement de Gengis Khan

    Peuplades incultes, les tribus mongoles n’avaient pas laissé de témoignages écrits sur leur vie et encore moins sur celui qui allait les unir pour en faire une véritable machine de conquêtes et de destruction.
    Nous n’avons pas beaucoup d'informations vérifiables sur Gengis Khan avant qu'il ne commence à appliquer sa politique guerrière au détriment des peuples voisins. Comme toujours en pareil cas, sur cette période tumultueuse et obscure, les quelques sources sur sa vie diffèrent et se basent surtout sur des légendes invérifiables et transmises par des biographes souvent complaisants.

    Son vrai nom est Timoudjin. Il serait né entre 1157 et 1162, à Onan, au centre-nord du pays près de l’actuelle capitale, Oulan-Bator. Timoudjin signifiait dans le dialecte mongol «fer ou acier très fin», en souvenir d’une bataille remportée par son père, Yissougaï Bahadour, chef du clan Qiyat de la tribu des Bordjigin. Sa mère qui eut une grande influence sur lui appartenait à une autre famille noble de la tribu, les Merkit, son père l’enleva au cours de l’une de ses razzias et il l’épousa.La position sociale élevée de Timoudjin lui servira plus tard lorsqu'il demandera le soutien et le ralliement des autres tribus mongoles contre leurs concurrents turcs et tatars..

    En 1164, il est fiancé à une jeune fille, Börte, d’un puissant clan, les Khongirat, et doit vivre auprès de sa belle-famille afin de gagner par son travail, selon la coutume, le prix de sa fiancée. Son père mourut alors qu'il n'avait que treize ans. Timoudjin étant alors trop jeune, le clan ne pouvait se soumettre à lui. Il passa les années suivantes avec sa famille en suivant une vie de nomadisme. Capturé un jour par une tribu rivale et par son chef, Targutaï, il réussit à s'échapper peu de temps après avec l'aide de l'un de ses ravisseurs. Pendant ces années de misère, se battant pour manger, Timoudjin se forgeait un caractère fort et impétueux.

    Il épousa, enfin, Börte, obtenant un statut social envié grâce à sa belle-famille, mais elle fut enlevée par la tribu des Merkites. Néamoins, il les battit et délivra sa famille. Son premier fils Djoutchi nacquit, en 1182, quelques mois après la libération de sa mère.

    En 1184, Timoudjin a un deuxième fils , Djagataï, suivi deux ans plus tard par un troisième nommé Ogotaï, puis, en 1193, par un quatrième nommé garçon qui fut prénommé Tolaï.

    A dix-neuf ans, Timoudjin, que les historiens dépeignent comme un homme grand, sec et musclé, était un farouche guerrier mais aussi un habile politicien, ce qui lui servira dans sa tentative d'unification des tribus mongoles. Sa renommée grandit rapidement et de nombreuses tribus le rejoignirent.

    Les tribus mongoles s'unissent, enfin


    A cette période, les peuples et les tribus nomades d' Asie centrale sont divisés et facilement manipulés par les peuples sédentaires dirigés par de puissantes monarchies comme la Chine, en particulier.
    Se forgeant de solides amitiés parmi les chefs des clans mongols, Timoudjin réussit, après une série de guerres et d'alliances, à se faire nommer «khan», en 1197, par le «qurultay» (assemblée plénière mongole). Rapidement, il met en œuvre des lois qui deviendront par la suite un code politique et moral qui servira de référence à ses successeurs.
    En 1202, il réussit à vaincre les Tatars avant de dominer la Mongolie orientale puis centrale. En 1206, une nouvelle assemblée le proclame «Gengis» c'est-à-dire empereur, prenant le titre de Gengis Khan (qui signifie «souverain océanique» ou «universel») et la plupart des tribus mongoles sont soumises en très peu d'années.

    Fondation de l'Empire mongol et son évolution

    Diverses tribus se rallient, alors, spontanément sous sa bannière. Cependant, sa cible principale autant pour des raisons de revanche que pour s'accaparer ses richesses est la Chine du Nord.

    La guerre lui est déclarée en 1211. Malgré une intense préparation, son armée est bloquée peendant deux années près de la Grande Muraille mais il en profite pour s'emparer de la Mandchourie. Victorieuses, les troupes de Gengis Khan voient leurs assauts repoussés dans la conquête des grandes villes jusqu'au développement des armes de siège efficaces. Gengis Khan pénétre ensuite au cœur du territoire chinois. Après avoir dévasté sa partie nord et pris de nombreuses villes, il entre à Pékin, en 1215, mais refusa d'entrer personnellement dans la ville. Ses successeurs seront ensuite vaincus par les Chinois bien plus tard.

    Entre-temps, certains de ses adversaires se réfugient vers l'ouest et se cachent dans le royaume des Kara-Khitans, pourtant allié occidental de Gengis Khan. Ce dernier envoie l'un de ses généraux à leur rencontre en annexant ce territoire agrandissant, ainsi, son vaste empire. De population majoritairement musulmane mais sous la coupe des bouddhistes, les Mongols sont accueillis comme des libérateurs, en 1217. Gengis Khan quitte ensuite la Chine, laissant en charge la gestion de ces régions conquises à l'un de ses nombreux et habiles généraux.

    En 1218, il charge des émissaires qui allèrent dans la province orientale du Khwarezm pour parlementer avec son gouverneur. Mais ces derniers sont exécutés. Il répliqua, alors, en envoyant une force de 200 000 soldats pour pénétrer dans ce territoire. Dès 1220, cette grande province du Khawarezm est vaincue, ainsi que la Perse et l'Afghanistan. Les belles et grandes villes : Boukhara et Samarcande, sont occupées et dévastées par les hordes mongoles. En 1221, il arriva jusqu'à l'Indus où, près de quinze siècles auparavant, un autre conquérant, Alexandre le Grand, s'était arrêté en venant de la Grèce. Avec le concours de ses enfants, excellents hommes de guerre, et de nombreux généraux à la compétence avéréee, Gengis Khan soumit la Géorgie, l'Ukraine, la Russie (vers 1223) et ses troupes s'engagèrent au cœur de l'Europe pour occuper la Bulgarie, la Hongrie, la Serbie ainsi que les terres entourant la mer Noire.

    Gengis Khan, au fil du temps, s'assura une sélection de successeurs parmi ses descendants en choisissant son troisième fils, Ogödeï, comme héritier. Il établit une méthode de sélection de ses sous-chefs spécifiant qui devaient provenir tous de sa lignée directe. En même temps, il étudiait les rapports de ses espions se préparant, insatiable, à de nouvelles campagnes pour la conquête de nouvelles terres.

    En 1226, il attaqua ses anciens ennemis, les Tangoutes, sous le prétexte qu'ils hébergeaient des ennemis à lui. En février, il s'empara de nombreuses villes et régions, puis traversa le Fleuve jaune et anéantit le reste de l'armée ennemie.

    En 1227, enfin, il attaqua la capitale tangoute et s'en empare puis prend possession de tous les territoires limitrophes.

    Disparition de Gengis Khan (1227)

    Gengis Khan mourut, en 1227, des suites d'une chute à cheval lors d'une partie de chasse. Il aura eu le temps d'exposer à son plus jeune fils, Toulaï, les plans qui seront plus tard utilisés pour parachever ses immenses conquêtes.

    Son corps fut ramené en Mongolie pour être entérré. Sur le chemin du retour, son escorte tuait tout témoin du cortège afin que le lieu de sa dernière demeure reste secret à jamais. Après sa disparition, son immense empire est partagé entre ses quatre fils. Djoutchi eut les territoires autour de la mer Caspienne ainsi que la Russie.

    A Djagataï, échurent l'Asie centrale et le Turkestan. Ogotaï eut l'Asie occidentale, et, enfin, Toulaï, le Khorassan et tout le vaste sous-continent indien.

    Par la nouvelle République
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