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Bourses: Rebond spectaculaire en Europe et aux Etats-Unis

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  • Bourses: Rebond spectaculaire en Europe et aux Etats-Unis

    Les Bourses européennes ont salué de façon spectaculaire lundi l'adoption par les gouvernements et les grands argentiers de la planète de plans d'actions pour rétablir la confiance sur des marchés déboussolés par la crise mondiale. Paris avait ouvert en hausse de 4,52%, à 3.320 points avant de progresser encore, et de clôturer en vive reprise de 11,18%, un score historique. C'est la courbe dessinée par la plupart des marchés européens, Londres terminant à +7,16%, Francfort +11,4% , et Zurich à +11,39%, Milan à +11,49%, Madrid à +9.07%.

    Le rebond des marchés s'est renforcé après l'annonce, à 15H, des détails des plans allemand, britannique, italien et français. Aux Etats-Unis aussi, l'accueil fait à la concrétisation du sauvetage était positif à l'ouverture. En matinée, le Dow Jones gagnait 4,07% et le Nasdaq 4,77%, puis les indices accéléraient autour de +6% à l'heure de clôture des bourses du vieux continent. L'embellie a bénéficié en premier lieu aux valeurs bancaires, la plupart des titres financiers -sauf la Société Générale, victime d'une rumeur démentie de recapitalisation - bénéficiant directement des annonces européennes. Les valeurs cycliques, "massacrées" ces derniers jours, reprenaient aussi des couleurs.

    Dimanche, les pays de la zone euro, réunis en sommet à Paris, ont adopté un plan d'action comprenant une garantie des prêts interbancaires et un recours possible à la recapitalisation des banques. Les 15 Etats membres de l'Eurogroupe vont garantir les crédits interbancaires pour une période temporaire, jusqu'au 31 décembre 2009, a indiqué le président français Nicolas Sarkozy, président en exercice de l'Union européenne. Ces garanties d'Etat seront "payantes" pour les institutions bancaires, rémunérées selon les taux du marché, a-t-il précisé. Les 15 se sont également engagés à empêcher leurs banques les plus importantes de faire faillite, notamment en procédant à des opérations de recapitalisation. Lundi, chaque Etat a détaillé son plan, Nicolas Sarkozy présentant par exemple un vaste programme d'un montant potentiel de 360 milliards d'euros.
    L'Asie se reprend

    En Asie, à la mi-journée, Hong-Kong gagnait 3,2% et Singapour 1,99% tandis que Sydney et Séoul ont clôturé sur des gains respectifs de 5,6% et 3,8%. Wellington en revanche a perdu 0,82% et Jakarta, fermée depuis mercredi en raison de fortes baisses, a ouvert en recul de 5,8%.

    A Tokyo, après le krach historique de la semaine dernière (-9,62% vendredi et -24,33% sur la semaine), la Bourse était fermée pour cause de jour férié. Mais le ministre japonais des Finances Shoichi Nakagawa a annoncé lundi qu'il envisageait la garantie de tous les dépôts bancaires en cas de nécessité, selon l'agence de presse Jiji. "Je l'envisagerai si nécessaire", a déclaré M. Nakagawa, en faisant référence à des mesures de garantie des dépôts bancaires dans le cadre des plans d'action concertés visant à enrayer la crise financière mondiale, selon l'agence. Relativement épargnée jusqu'à vendredi, la Bourse chinoise de Shangaï enregistrait à la mi-journée un recul de 3,44%. La bourse de Jakarta, où les cotations étaient suspendues depuis mercredi, a repris les échanges lundi sur une forte baisse de 5,8%.

    Dans leur sillage, la plupart des marchés financiers du Golfe ont ouvert lundi en hausse, avec en tête les deux Bourses des Emirats arabes unis, en progression de 3,3% à Dubaï et de 4,5% à Abou Dhabi. Le marché saoudien, le plus important du monde arabe, a clôturé lundi avec une hausse de 9,5%, repassant au dessus du seuil symbolique des 6.000 points, deux jours après avoir touché un plus bas de quatre ans. Les Emirats arabes unis ont annoncé lundi qu'une garantie sur les dépôts bancaires annoncée la veille s'appliquerait pendant trois ans et qu'elle bénéficierait également aux banques étrangères effectuant d'"importantes opérations dans le pays".

    Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale se sont félicités dimanche des progrès faits pour coordonner les réponses à la crise financière, au sein du G7, de la zone euro et des institutions multilatérales, mais ont demandé de ne pas oublier les pays pauvres. Vendredi, les sept grands pays industrialisés (G7 : Etats-Unis, Allemagne, Japon, Grande-Bretagne, Canada, France et Italie) avaient décidé d'agir pour débloquer les marchés monétaires, permettre aux banques de lever des capitaux auprès des secteurs public et privé afin d'éviter les faillites et déverrouiller le marché du crédit immobilier.

    Par AFP
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