Le républicain a délcaré qu'il allait fouetter Barack Obama lors du débat télévisé. Déjà, les voix s'élèvent.
On le savait maverick, prêt à tuer père et mère en échange d'un bon mot. On le connaissait aussi respectueux de son adversaire démocrate, refusant, malgré l'envie du camp républicain, de s'en prendre à la personne même de Barack Obama, à ses origines. Samedi, il coupait la parole à l'une de ses supportrices "accusant" Obama d'être arabe... Confusion. John McCain hésitait puis répondait : "Non Madame, c’est un père de famille décent, un citoyen avec lequel j’ai des désaccords sur des questions fondamentales." Le syllogisme surprend, comme l'absence de réaction de la part des observateurs. Barack Obama est un "père de famille décent", un homme responsable et respectable, donc il n'est pas arabe ? Le raccourci est étonnant, nauséabond, mais n'étonne curieusement personne. Comme si les Américains devaient se trouver des ennemis repérables, au XIXe siècle les Irlandais, au XXe siècle les Noirs, ils fustigent et dénoncent aujourd'hui les Arabes. Le conflit israëlo-palestinien, le 11 septembre et les guerres d'Irak, seraient, pour l'heure, des justifications suffisantes.
En revanche, les voix s'élèvent, à juste titre, quand il menace son adversaire "Quand je lui aurai fouetté le vous-savez-quoi pendant ce débat , nous irons sur le terrain 24 heures sur 24, sept jours sur sept" a-t-il lancé, sous les applaudissements et les rires de partisans. Certains parlent déjà de "gaffe de trop", le fouet raisonnant avec l'esclavage des Noirs en Amérique. Et la question raciale, mise en exergue la semaine dernière par l'étude Bradley, resurgit.
Deux poids, deux mesures.
France Soir.
On le savait maverick, prêt à tuer père et mère en échange d'un bon mot. On le connaissait aussi respectueux de son adversaire démocrate, refusant, malgré l'envie du camp républicain, de s'en prendre à la personne même de Barack Obama, à ses origines. Samedi, il coupait la parole à l'une de ses supportrices "accusant" Obama d'être arabe... Confusion. John McCain hésitait puis répondait : "Non Madame, c’est un père de famille décent, un citoyen avec lequel j’ai des désaccords sur des questions fondamentales." Le syllogisme surprend, comme l'absence de réaction de la part des observateurs. Barack Obama est un "père de famille décent", un homme responsable et respectable, donc il n'est pas arabe ? Le raccourci est étonnant, nauséabond, mais n'étonne curieusement personne. Comme si les Américains devaient se trouver des ennemis repérables, au XIXe siècle les Irlandais, au XXe siècle les Noirs, ils fustigent et dénoncent aujourd'hui les Arabes. Le conflit israëlo-palestinien, le 11 septembre et les guerres d'Irak, seraient, pour l'heure, des justifications suffisantes.
En revanche, les voix s'élèvent, à juste titre, quand il menace son adversaire "Quand je lui aurai fouetté le vous-savez-quoi pendant ce débat , nous irons sur le terrain 24 heures sur 24, sept jours sur sept" a-t-il lancé, sous les applaudissements et les rires de partisans. Certains parlent déjà de "gaffe de trop", le fouet raisonnant avec l'esclavage des Noirs en Amérique. Et la question raciale, mise en exergue la semaine dernière par l'étude Bradley, resurgit.
Deux poids, deux mesures.
France Soir.
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