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Croissance:Un taux de 5,8% en 2009

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  • Croissance:Un taux de 5,8% en 2009

    Le déficit budgétaire et l'inflation ne dépasseraient pas 2,9%

    Au beau milieu de la tempête financière qui secoue les économies du monde, notamment celles des pays les plus développés, les obligeant à réviser à la baisse leurs prétentions en termes de croissance, le Maroc reste serein.

    En effet, tout en maintenant ses prévisions pour l'année en cours, le gouvernement table sur un taux de croissance de pas moins de 5,8% pour l'année prochaine. En ce qui concerne l'inflation et le déficit budgétaire, ils ne devront pas dépasser 2,9% chacun, selon l'argentier du Royaume qui a présenté le projet de Budget en Conseil de gouvernement, samedi dernier.

    Cette prévision est plus optimiste que celle avancée par le Haut commissariat au Plan (HCP) qui prévoit une croissance du PIB de 5,3% en 2009. Selon les analystes du HCP, les valeurs ajoutées des activités non agricoles s'accroîtraient globalement de 5,6% au lieu de 5,2% estimés pour 2008. Quant au secteur primaire, sa croissance ne dépasserait pas 3,5% en se basant sur l'hypothèse de 60 millions de quintaux retenue pour la production des céréales.
    Les impôts sur les produits nets des subventions enregistreraient une hausse de 5,8% en 2009.

    En ce qui concerne l'inflation maîtrisée au prix d'un effort budgétaire substantiel, elle serait difficilement soutenable à moyen terme, étant donnés les risques d'une nouvelle tendance à l'accentuation du déficit public.
    Ainsi, le HCP prévoit une amélioration de la valeur ajoutée des secteurs non agricoles de 5,6% en 2009, grâce, explique-t-il, à la consolidation des activités, à la fois des secteurs secondaire et tertiaire, bénéficiant de la vigueur de la demande intérieure et d'une éventuelle reprise des exportations en 2009, malgré le ralentissement du commerce mondial. Au niveau du secteur secondaire, composé des activités des mines, énergie, industries manufacturières et bâtiment et travaux publics, sa valeur ajoutée augmenterait d'environ 5,9%, au lieu de 5,2% estimés pour 2008.

    Le dynamisme du secteur secondaire serait renforcé, estime-t-on, par les actions des politiques économiques entreprises en faveur des industries de transformation, notamment dans le cadre du plan Emergence concernant l'offshoring, l'automobile, l'aéronautique et l'artisanat industriel et du plan Envol dédié à la biotechnologie, à la microélectronique et à la nanotechnologie. S'agissant du secteur primaire, il réaliserait une valeur ajoutée en progression de 3,5% en 2009 au lieu de 9,7% en 2008. Il est à préciser, relève le HCP, que le secteur agricole serait soutenu par la stratégie ambitieuse du «Plan Maroc Vert», visant l'encouragement de l'investissement privé (financement de 700 à 900 projets d'un coût annuel total de 10 à 15 milliards de DH) et le développement de l'agriculture sociale, à travers l'amélioration des revenus des agriculteurs les plus précaires, notamment dans les zones enclavées (financement de 300 à 400 projets). Par ailleurs, il est à noter que le gouvernement vient également de confirmer ses prévisions relatives à l'année en cours. En effet, l'Exécutif s'accroche à son objectif qui consiste à terminer 2008 avec un taux de croissance de 6,8%, comme prévu par le Budget en cours.

    Ainsi, malgré une conjoncture somme toute difficile, marquée par la hausse vertigineuse des prix des produits de base et le cours du pétrole qui se maintient à un niveau insupportable et nonobstant l'actuelle tourmente financière mondiale, le Maroc arrive à préserver son rythme de croissance, a affirmé le ministre de l'Economie et des Finances, Salaheddine Mezouar. Ce qui rassure quant à la faisabilité de la réalisation du taux de 6,8%.

    Impact de l'environnement mondial

    Globalement, l'impact de l'environnement mondial sur l'économie marocaine se résume dans quatre points, selon le HCP.
    Premièrement, l'Etat supporte une grande partie de la charge de la facture pétrolière. Les dépenses de compensation arrêtées initialement dans la Loi de finances 2008 étaient de 15 MMDH. Ces dépenses ont été révisées à la hausse et dépasseront 40 MMDH à fin 2008 en représentant 6,1% du PIB.

    Deuxièmement, ajoute le HCP, le ralentissement de l'activité économique particulièrement en Europe, conjuguée à la hausse des prix, se traduirait par une régression du pouvoir d'achat des ménages dans cette zone, ce qui laisse à envisager un rythme d'accroissement modéré des touristes étrangers au Maroc, ainsi que des transferts des Marocains résidant à l'étranger.

    Troisièmement, estime-t-on, les investissements directs étrangers maintiendraient leur rythme ascendant, en dépit de la conjoncture internationale morose et ce, grâce à l'amélioration continue de l'image du Maroc sur l'échiquier international et sa capacité à drainer les flux de capitaux étrangers vers de grands projets structurants dans plusieurs secteurs.

    Enfin, poursuit-on, la demande mondiale adressée au Maroc serait en ralentissement pour la deuxième année consécutive. Son rythme de progression se situerait à près de 4,1% en 2009, au lieu de 5,4% en 2008 et 7,6% en 2007.
    Cette baisse n'aurait pas d'effet significatif sur les exportations marocaines de marchandises, en raison des efforts de diversification des marchés à l'export menés durant ces dernières années.
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