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Taxe sur les véhicules : Le FLN lâche le gouvernement

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    Taxe sur les véhicules : Le FLN lâche le gouvernement
    Pour essayer de redorer le blason de leur parti, les députés du FLN veulent reconquérir le terrain de la revendication pour se poser, l’espace d’une session parlementaire, porte-parole des couches moyennes. A cet effet, ils envisagent, lors du vote de la loi de finances 2009 prévue jeudi, de faire pression sur l’Exécutif pour qu’il retire l’amendement introduit dans la loi de finances complémentaire pour l’exercice 2008 relatif à la taxe sur les véhicules.

    Les députés du FLN espèrent ainsi marquer un point et gagner la sympathie des citoyens qui ne souhaitent que la suppression de cette taxe. Cela même au risque de lézarder un peu plus l’Alliance présidentielle et de porter un coup à la cohésion gouvernementale. A ce propos, il est utile de rappeler que le FLN avait soutenu l’initiative du gouvernement d’instaurer cette taxe puisque ses députés n’ont rien trouvé à redire lorsque ce projet avait été soumis à l’APN dans le cadre de la loi de finances complémentaire. En optant aujourd’hui pour ce procédé, les députés ayant approuvé ladite ordonnance prennent le risque de se discréditer, comme cela a été le cas pour la fameuse loi sur les hydrocarbures.

    A signaler également que la taxe sur les véhicules n’est autre qu’un héritage du secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, lorsqu’il était chef de gouvernement, que l’actuel Exécutif a repris à son compte. L’attitude du groupe parlementaire du FLN renvoie-t-elle à des calculs politiciens ou à un rapport de force aux enjeux encore inavoués, sachant que certains vont même jusqu’à conditionner l’adoption de la loi de finances 2009 par justement la suppression de la taxe sur les véhicules ? Difficile à dire. En tout cas, M. Bouhadja, chargé de la communication, dément catégoriquement cette lecture. Plus explicite, M. Si Afif affirme que quels que soient les divergences et les conflits, le FLN ne votera jamais contre la loi de finances et les militants du parti n’ont d’ordre à recevoir que de M. Belkhadem. Le FLN ne chercherait-il donc qu’un « coup de pub » en vue de soigner son image auprès de la population ? Possible. Quoi qu’il en soit, l’opinion verra certainement plus clair aujourd’hui à l’occasion de la reprise des travaux de l’APN. En effet, le ministre des Finances répondra ce matin aux interrogations des députés et à partir de la semaine prochaine, la commission des finances s’attellera à étudier les 95 amendements introduits par les différentes formations. A ce propos, M. Si Afif a fait savoir que son parti a introduit 15 amendements en rapport principalement avec le pouvoir d’achat de la couche moyenne. « En plus clair, nous avons proposé un amendement pour la révision de la taxe sur les véhicules. Nous avons suggéré une taxe de 1% de la valeur du véhicule pour le concessionnaire et également 1% pour l’acheteur. De cette façon, les fonctionnaires ne seront pas touchés par la taxe », a déclaré notre interlocuteur, qui fait remarquer que les pouvoirs publics n’ont pas à solliciter davantage le simple fonctionnaire qui, d’ores et déjà, est endetté par le prêt bancaire. « Il est scandaleux et injuste de demander à un simple fonctionnaire de s’acquitter d’une telle taxe », a renchéri M. Si Afif qui apparemment oublie que c’est le leader du FLN, « son patron », qui est derrière cette mesure impopulaire. Le FLN compte faire passer ses propositions au sein de la commission finances de l’APN. Les membres de cette commission tenteront, d’après M. Si Afif, de convaincre le ministre des Finances de supprimer l’article se rapportant à la taxe sur les véhicules.

    « Si l’on n’arrive pas à faire passer notre amendement au niveau de la commission, nous allons, lors de la séance de vote du 23 octobre, soutenir l’auteur de la proposition. En somme, nous voterons contre la décision du représentant du gouvernement », a souligné M. Si Afif. Il est clair qu’à la veille du vote, M. Belkhadem donnera des instructions à ses parlementaires quant au comportement à adopter lors de cette séance plénière. Par ailleurs, selon certains observateurs, le gouvernement usera à son tour de tous les moyens pour convaincre les députés quant à la nécessité de l’application de la taxe en question. A signaler que le ministre des Finances s’est prononcé à maintes reprises contre la suppression de la taxe. « Si les députés du FLN, soutenus par ceux de l’opposition, obtiennent gain de cause, cela risque de poser un véritable problème. Et la seule solution reste probablement le Sénat, qui pourra rejeter l’amendement objet de litige », a souligné un député qui a préféré garder l’anonymat.
    El Watan
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
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