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Le Maroc dans l'industrie du jeu vidéo

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  • Le Maroc dans l'industrie du jeu vidéo

    par JULIEN FÉLIX, À CASABLANCA

    La filiale d’Ubisoft à Casablanca était déjà un cas unique en Afrique. Le leader mondial veut maintenant doubler ses effectifs d’ici à 2010 et ouvre une école avec l’aide de l’État.


    Pour les non-initiés, le nom de Mohamed Gambouz n’évoque probablement rien. Mais pour les fans de jeux vidéo, ce jeune Marocain est une véritable star. La direction artistique d’Assassin’s Creed, le blockbuster des acharnés de la manette en 2007, c’est lui. S’il vit et travaille au Canada, c’est au Maroc qu’il a fait ses premières armes. « C’est l’une des premières personnes que l’on a recrutées, raconte Alexis Godard, l’ancien directeur du studio d’Ubisoft à Casablanca. Il avait tout juste 18 ans. »

    En dix ans, le géant français a élaboré les bases de la première industrie du jeu vidéo au sud de la Méditerranée. Ses équipes de Casablanca ont déjà développé sept jeux, notamment pour la console Nintendo DS. Deux nouveaux jeux, les plus complexes 100 % made in Morocco, vont sortir à Noël. « Il y a une véritable guerre des talents dans notre domaine, explique Cyril Vermeil, actuel directeur d’Ubisoft Maroc. Notre stratégie, c’est d’aller chercher les meilleurs un peu partout dans le monde et d’être là où nos concurrents ne sont pas encore. » Car si les créatifs marocains coûtent bien plus cher que leurs homologues asiatiques, ils ont un atout non négligeable. Ce que Cyril Vermeil appelle l’« ouverture culturelle ». Effet positif du piratage, la jeunesse marocaine se gave de jeux, séries et films, se forgeant ainsi une formidable culture occidentale.

    L’aventure Ubisoft à Casablanca a pourtant mis du temps à décoller. Si les ingénieurs informatiques sont assez nombreux, les profils nécessaires à l’élaboration d’un jeu vidéo sont des perles rares. Parallèlement, avec les évolutions de la technologie, les besoins en compétences pour chaque jeu explosent. « En 2002, nous avons dû arrêter en cours de route la production de Prince of Persia 3 pour la PS2, se souvient Alexis Godard. Nous n’étions plus assez nombreux et nous ne trouvions personne pour renforcer nos équipes au Maroc. Il a fallu envoyer nos équipes au Canada pour terminer le travail. »

    70 élèves subventionnés

    Le campus Ubisoft, qui va ouvrir ses portes le mois prochain, devrait permettre de résoudre ce problème. Ce centre de formation, qui accueillera 70 élèves, a pu voir le jour grâce aux aides du plan Émergence. À raison de 50 000 dirhams (4 500 euros) par étudiant, l’État finance près de la moitié des besoins. De quoi permettre à l’industrie marocaine du jeu vidéo de monter enfin en puissance. Les effectifs d’Ubisoft Maroc, qui ont stagné à une cinquantaine de personnes jusqu’en 2007, devraient passer à 200 à l’horizon 2010. À comparer aux 3 400 créatifs du groupe répartis sur 18 studios à travers l’Europe, l’Asie et l’Amérique du Nord.

    Le potentiel de développement de celui de Casablanca est prometteur, selon Cyril Vermeil : « Parmi les trois plus grands développeurs indépendants [hors les constructeurs de consoles eux-mêmes, NDLR], il y a deux Français : Activision-Blizzard et nous. Connaissant les liens qui unissent nos deux pays, le Maroc a clairement une carte à jouer. » Surtout dans ce secteur, qui explose.

  • #2
    Excellent move de l'etat a travers le plan Emergence... Toutes les niches sont bonnes a prendre du moment que de l'emploi est cree.

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    • #3

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      • #4
        Deux nouveaux jeux, les plus complexes 100 % made in Morocco, vont sortir à Noël. « Il y a une véritable guerre des talents dans notre domaine, explique Cyril Vermeil, actuel directeur d’Ubisoft Maroc. Notre stratégie, c’est d’aller chercher les meilleurs un peu partout dans le monde et d’être là où nos concurrents ne sont pas encore. » Car si les créatifs marocains coûtent bien plus cher que leurs homologues asiatiques, ils ont un atout non négligeable. Ce que Cyril Vermeil appelle l’« ouverture culturelle ». Effet positif du piratage, la jeunesse marocaine se gave de jeux, séries et films, se forgeant ainsi une formidable culture occidentale.

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        • #5

          La filiale d’Ubisoft à Casablanca était déjà un cas unique en Afrique
          il n'y a pas d'industrie vidéo en afrique du sud ?
          sinon, bravo pour la team, bon courage

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          • #6
            quelques recherches sur google n'ont rien révélé alors je crois que non

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            • #7
              Excellent move de l'etat a travers le plan Emergence...Toutes les niches sont bonnes a prendre du moment que de l'emploi est cree.
              bien qu'elle ne soit pas vraiment intégrée au plan émergence, cette industrie est plus importante (point de vue chiffre d'affaires) que l'industrie cinématographique
              autre chose à marquer, le campus ubisoft à été réalisé suite à la coopération d'ubisoft avec Sigma technologies (l'opérateur number one de l'audiovisuel marocain)

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