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L'Europe s'unit face à la crise financière mondiale

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  • L'Europe s'unit face à la crise financière mondiale

    L'Union européenne dans son ensemble a endossé mercredi la stratégie face à la crise décidée par les pays de la zone euro dimanche dernier et a appelé à un sommet mondial de refondation du capitalisme. Lors du Conseil européen de Bruxelles, dont la première journée a été consacrée en grande partie à la crise financière, les Vingt-sept se sont également ralliés à la proposition française de la création d'une cellule de crise.

    Ce "dispositif léger favorisa l'échange d'informations entre les Etats, apportera un conseil en cas de besoin, coordonnera les actions", a déclaré Nicolas Sarkozy en conférence de presse. Cette cellule sera finalisée jeudi par les Etats membres et sera mis en place "dans les tous prochains jours", a-t-il précisé.

    "Face à une crise sans précédent, les vingt-sept pays de l'Europe ont maintenant une réponse unique, une réponse massive avec une doctrine d'emploi claire", s'est-il félicité.

    Le chef de l'Etat français, qui préside l'Union européenne jusqu'à la fin de l'année, a ajouté que la Commission avait approuvé, après accord du Parlement européen et approbation du Conseil, que le principe de "mark to market" cesse de s'appliquer aux actifs des banques européennes dès le troisième trimestre de l'exercice.

    Les règles de "mark to market" ou "fair value", qui imposent une valorisation des actifs financiers à leur valeur de marché, ne doivent plus s'appliquer de manière "aveugle" et "absurde", a poursuivi Nicolas Sarkozy, qui a précisé que cette modification serait applicable dès les résultats du troisième trimestre.

    L'UE APPELLE À UN NOUVEAU BRETTON WOODS

    De manière plus générale, selon les termes du projet de déclaration finale consulté par Reuters mercredi, les Vingt-sept s'engagent à prendre "en toutes circonstances" les mesures nécessaires pour "préserver la stabilité du système financier, soutenir les institutions financières importantes, éviter les faillites et assurer la protection des dépôts des épargnants". Le Conseil européen a également permis de dégager un consensus sur la réponse que les Vingt-sept souhaitent apporter à la crise à plus long terme.

    "Nous sommes décidés à ce que les conséquences soient tirées sur le système financier, sur le système monétaire, sur une refondation du capitalisme. C'est une position unanime", a déclaré Nicolas Sarkozy.

    "Tout le monde est d'accord sur la nécessité de la tenue, à brefs délais, d'un sommet mondial", a-t-il dit, ajoutant que l'UE souhaitait que ce sommet ait lieu en novembre.

    En ouverture du Conseil, le chef de l'Etat avait indiqué que cette crise était "la crise de trop", selon le texte de son intervention distribué à la presse.

    "Il faut refonder le système. Cette refondation doit être globale", avait-il poursuivi, pointant notamment du doigt la nécessité de mettre fin aux centres off-shore.

    Plus tôt, le Premier ministre britannique Gordon Brown et la chancelière allemande Angela Merkel s'étaient eux aussi prononcés en faveur d'une telle réunion.

    "Je pense qu'un sommet sur les grands changements dans l'économie internationale peut se tenir au cours des prochains mois", a déclaré le Premier ministre britannique, Gordon Brown.

    Ce sommet pourrait réunir les membres du G8 ainsi que la Chine, le Brésil, l'Inde, l'Afrique du Sud et le Mexique.

    SORTIR DU DILEMNE CROISSANCE-ENVIRONNEMENT

    Cherchant à tirer partie de perspectives économiques difficiles, plusieurs pays ont par ailleurs souhaité que les discussions sur le paquet énergie-climat soient différées.

    Un groupe de huit pays, emmené par la Pologne, s'est ainsi réuni pour tenter d'obtenir un report des discussions autour de ce plan européen de lutte contre le changement climatique.

    Interrogé par Reuters, le secrétaire d'Etat polonais aux Affaires européennes, Mikolaj Dowgielevicz, a répété que ce paquet énergie-climat pénalisait, en l'état, les économies de plusieurs des nouveaux Etats membres de l'UE.

    "Il n'y a pas de solution pour les pays comme la Pologne qui dépendent du charbon pour produire de l'énergie. Donc il n'y a pas vraiment les conditions pour la conclusion d'un accord général en décembre", a-t-il dit.

    Le président du Conseil italien Silvio Berlusconi s'est quant à lui prononcé en faveur d'une certaine flexibilité.

    Nicolas Sarkozy a néanmoins rappelé la détermination de la France à obtenir un accord d'ici janvier et a estimé que la crise ne devait pas avoir pour conséquence de réduire les ambitions en matière de protection de l'environnement.

    "Il faut sortir du dilemme croissance-protection de l'environnement. Il faut démontrer que la croissance propre est une possibilité de rebond de la croissance (...) Ma conviction est qu'il n'est pas plus difficile de trouver un accord ambitieux qu'un petit accord", a-t-il dit.

    source : Reuters
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