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Les ménages dépensent entre 60 et 80 % de leurs revenus en nourriture

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  • Les ménages dépensent entre 60 et 80 % de leurs revenus en nourriture

    En Algérie, un enfant de moins de 5 ans sur cinq, soit 18 %, présente une malnutrition. En chiffres, sur près de 600 000 enfants mal nourris, 150 000 présentent une forme aiguë de malnutrition, selon une enquête réalisée par le ministère de la Santé, en collaboration avec l’Unicef.

    Selon la FAO, le nombre de personnes souffrant de malnutrition dans le monde est estimé à 923 millions, dont 55 millions d’enfants. Le nombre de décès des conséquences de la malnutrition est de 3,5 millions d’enfants annuellement.

    Les formes aiguës touchent 4,2 % des enfants âgés de moins de 5 ans.

    A ces chiffres, il faut ajouter 50 000 nouveau-nés qui viennent au monde avec un poids inférieur aux normes.

    Une nette régression a été signalée depuis 2001, où le nombre d’enfants mal nourris était estimé à 800 000.

    Par contre, 322 000 enfants présentent un retard de croissance (11,3 %) dont 3 % de formes sévères.

    Selon un communiqué de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), la malnutrition en Algérie est due à deux facteurs souvent associés : «une pauvreté structurelle et/ou une absence d’éducation sanitaire».

    Il a été également signalé qu’»une famille sur cinq, soit 1,2 million de ménages, n’arrive pas à disposer de sa ration calorique journalière».

    Les résultats d’une étude ont démontré que les ménages dépensent entre 60 et 80 % de leurs revenus en produits alimentaires.

    Ce taux traduit une augmentation de 20 à 30 % de la consommation des produits de base, alors que d’autres aliments ont connu une baisse de consommation, tels que la viande, les œufs, les produits laitiers et les fruits.

    Il a été aussi indiqué que 42 % de la population interrogée a affirmé avoir diminué ses achats d’aliments et 56 % a avoué avoir, soit restreint ses achats, soit renoncé à l’achat de certains produits (viande, fruits).

    Dans ce sillage, le président de la Forem, le professeur Mostéfa Khiati, a déclaré que les objectifs tracés par le ministère de la Santé de réduire de 50 % la prévalence de la malnutrition protéino-calorique du nourrisson et des enfants de moins de 5 ans avant 2004, n’ont pas été atteints.

    La raison, a-t-il estimé, est que «la prise en charge de ce problème est multisectorielle et ne dépend pas uniquement d’un seul ministère».

    Dans ce sens, il préconise de bien utiliser «les moyens susceptibles de nous faire atteindre l’objectif de l’éradication de ce problème».

    Cette éradication doit passer par la mise en place d’un programme multisectoriel et d’un mécanisme de suivi. De ce fait, la création d’un observatoire national sur la nutrition apparaît comme une mesure importante sur le plan de l’évaluation et du suivi de la population, a ajouté le professeur Khiati.

    L’alimentation des Maghrébins est qualitativement déplorable
    Le pourcentage de couverture des besoins alimentaires établi par la FAO durant la période 2001-2007 par rapport à la production en Algérie est de 28% pour les céréales, 15 % pour les huiles végétales, 98 % pour les protéines animales et de moins de 1 % pour le sucre. Dans le domaine agricole, l’Algérie est devancée par le Maroc et la Tunisie, selon la FAO.


    A titre indicatif, le Maroc couvre par sa production céréalière 49 % des besoins du marché national, 21 % pour les huiles végétales, 99 % pour les protéines animales et 51 % pour le sucre.

    Pour sa part, la Tunisie couvre respectivement 36 %, 52 %, 100 % et 1,4 % de ses besoins locaux.

    «Cette enquête fait ressortir que l’alimentation des Maghrébins est quantitativement correcte mais qualitativement déplorable, surtout pour les enfants. L’hypothèse de la détérioration du modèle de consommation au cours de la période allant de 1993 à1997 a été confirmée par une enquête effectuée par le CENEAP.»

    Les deux millions de couffins de ramadan distribués par le ministère de la Solidarité confirment la dégradation de la situation nutritionnelle. «Une étude consacrée au filet social effectuée par le CENEAP montre que les pauvres ont tendance à consacrer la majeure partie de ce qu’ils reçoivent comme argent à leur alimentation.

    Ainsi, 67 % des bénéficiaires du filet social consacrent la totalité de leurs indemnités aux dépenses alimentaires et 70 % des personnes âgées dépensent leur allocation en alimentation. Les personnes handicapées consacrent plus de 54 % de leur allocation à l’alimentation.

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