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Malgré des interventions sporadiques Oued el harrach empeste toujours

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  • Malgré des interventions sporadiques Oued el harrach empeste toujours

    Les passants du côté de Oued El Harrach, automobilistes ou piétons, se bouchent toujours, les narines pour ne pas sentir les odeurs nauséabondes qui se dégagent de cet Oued, au lieu de l’odeur du citron et autres produits désodorisants, comme il a été promis par les « protecteurs » de l’environnement en Algérie.

    Ces produits parfumés, sous forme de gel, masquent une « réalité » accablante afin de réduire les odeurs de la saleté qui existent depuis belle lurette et qui n’ont pas encore donné de résultats concrets, surtout en période de chaleur où le produit injecté n’a pas l’effet escompté sur tout l’Oued.

    Puantes et mordantes, c’est le moins qu’on puisse dire des odeurs émanant de l’Oued, contrairement à ce qu’ ont annoncé les responsables en charge de cet épineux dossier, voilà maintenant des mois.

    En fait, l’opération d’injection des produits désodorisants en question, encore au stade expérimental et menée par l’entreprise Seaal qui a installé un système avec un équipement de pompage dans différents coins de l’Oued, donne des résultats en fonction de la température, pour le moment.

    «Ce projet de réduction des nuisances d’Oued El Harrach sert à pomper des produits pour atténuer les odeurs et non les supprimer », nous a expliqué la responsable de la communication de la Seaal, en ajoutant que « ce système n’est pas une solution définitive car le plan de cession définitive ne figure pas parmi les tâches de l’entreprise à l’exception de l’opération d’assainissement ».

    Malgré l’aisance financière que vit le pays ces dernières années, les pouvoirs publics n’ont pas manqué de dégager des sommes faramineuses pour différents projets, sauf la dépollution de cet Oued.

    Les moyens n’ont pas manqué pour les « petites bricoles » telles que la désodorisation, juste pour masquer une réalité, « mais pour mettre un terme à cette insalubrité nuisible à la santé publique, les responsables politiques ont préféré la jeter aux oubliettes et aucune politique de dépollution définitive ne plane à l’horizon » dénoncent certains écologistes interrogés dans ce sens.

    De fait, et en dépit d’une réputation néfaste, rien de vraiment consistant n’a été entrepris , à Oued El Harrach, pour l’amélioration des conditions de ceux qui le longent quotidiennement.

    Pis, que dire, ensuite, des riverains, des habitants d’El Harrach et ses environs? C’est que mis à part quelques actions entreprises de temps à autre pour atténuer les fortes odeurs nauséabondes qui s’en dégagent, accompagnées, du reste, par la prolifération des moustiques et autres insectes, le manque d’une volonté politique pour la prise en charge de ce dossier est flagrant.

    Cette situation a engendré, outre les piqûres quotidiennes des moustiques, des maladies respiratoires, épidémiologiques et dermatologiques, qui touchent des centaines, voire des milliers d’habitants avoisinant l’Oued.

    Pourtant, certains riverains ,encore en vie, se rappellent de l’eau douce qui coulait pendant l’ère coloniale.

    D’ailleurs, ils allaient se baigner et chasser différents types de poissons, en se promenant au bord de l’eau. Malheureusement, ce n’est plus le cas aujourd’hui, avec la multiplication des fabriques polluantes et les habitations précaires qui entourent Oued El Harrach et qui ont eu des conséquences néfastes sur l’être humain et le poisson, faute d’une politique rigoureuse.

    En effet, environ 300 usines déversent leurs déchets dans les eaux de l’oued, ce qui rend l’origine de la pollution multiple en absence des actions de dépollution qui restent au stade des promesses, surtout que seulement quelques unités industrielles sont concernées par des prélèvements alors que le reste est toujours à l’abri.

    En plus du mercure, le plomb, le chlore, le zinc, le chrome, ont été identifiés parmi les déchets toxiques déversés par ces entités industrielles.

    La mauvaise qualité de l’eau de Oued El Harrach dépasse de 400 fois les normes établies par l’organisation mondiale de la santé (OMS) et le taux de mercure présent les dépasse de 30 fois, comme le relève une étude établie, en 2005, par l’agence de coopération internationale japonaise (JICA).

    Cette pollution est le résultat d’une absence de traitement des déchets industriels et domestiques de la région. L’ oued est devenu également une source de pollution et de contamination de la mer, précise-t-on.

    Contactées pour plus d’informations, les autorités locales de la commune d’El Harrach nous ont affirmé que le système de dépollution de l’Oued ne relève pas de leurs prérogatives et qu’ils s’impatientent de voir un jour l’eau qui coule propre comme elle l’a été autrefois.

    « Le drainage d’Oued El Harrach est une importante opération que l’Etat doit prendre en charge ; l’Etat, en inscrivant la dépollution de l’oued parmi ses grands projets prioritaires » fera oeuvre utile, estiment des élus de l’assemblée populaire communale.

    Pour leur part, le ministère de l’Environnement et la police de l’urbanisme et de la protection de l’environnement (PUPE), ont préféré garder le silence malgré notre insistance à maintes reprises pour les contacter.

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