Les IDE européens, seuls à croître en 2008 · +152% de croissance à fin août, soit 13,4 milliards de DH
Oui, l’économie marocaine est à l’abri de la crise financière internationale. Cela est valable aussi pour l’afflux des investissements directs étrangers (IDE), européens notamment. Les officiels ne cessent de le marteler depuis le déclenchement de cette crise. Le dernier rapport du FMI est venu consolider cette position en affirmant que «le Maroc présente des fondamentaux économiques et des perspectives d’investissement certains» (cf. www.leconomiste.com). Mais, les derniers chiffres du Commerce extérieur montraient des signes d’essoufflement des IDE. Un recul de 14,5% soit 4 milliards de DH de manque à gagner à fin août 2008 par rapport à la même période un an auparavant. On s’était alors légitimement posé la question si cela n’avait pas de rapport avec la tourmente actuelle dans laquelle se trouve plongé le système financier international. Pour rappel, l’économie française, l’un des premiers investisseurs dans le pays, est officiellement installée dans un cycle récessionniste. La réponse, du moins à ce jour, est non, heureusement. L’économie marocaine est bel et bien à l’abri de la crise internationale. Mieux, les IDE en provenance de l’UE se portent toujours aussi bien. L’analyse des chiffres de la Commission des investissements montre qu’à fin juillet 2008, 9 projets européens ont été validés pour un montant global de 13,4 milliards de DH. C’est un chiffre en progression de 152% par rapport à 2007 où le montant investi par les Européens n’était que de 8,8 milliards de DH. L’enveloppe de ces investissements est susceptible de gonfler d’ici à la fin de l’année.
L’analyse sur le moyen terme montre, en effet, une certaine fluctuation des IDE européens mais qui se maintiennent néanmoins à des niveaux plus ou moins comparables. Jamais de chute brutale et spectaculaire. Ainsi, en 2005, la Commission des investissements avait validé des projets européens pour 9 milliards de dirhams. Ce chiffre passera à plus de 12 milliards l’année d’après pour retomber à près de 9 milliards (8,8 milliards exactement) en 2006. A fin août 2008, le Maroc a reçu autant d’IDE européens que l’ensemble de l’année 2006, considérée pourtant comme exceptionnelle. N’est-ce pas une grande performance? Cela démontre qu’en pleine crise, les Européens continuent à affluer sur la destination Maroc.
Là où les fluctuations sont spectaculaires, c’est au niveau des investissements arabes. Ces derniers dépassaient à peine 1 milliard de DH en 2005. Depuis, l’on va assister à une vraie explosion de l’afflux des capitaux arabes sur le Maroc. La commission de Hassan Bernoussi avait validé des projets pour 17,3 milliards de DH en 2006 et 20 milliards de DH en 2007. La croissance est donc respectivement de 1.700 et 2.000%! La chute en 2008 va être aussi vertigineuse. Les IDE arabes ont en effet accusé près de 80% de baisse pour s’établir à 4,7 milliards de DH à fin août 2008. Devrait-on y avoir un impact de la crise financière internationale? Aujourd’hui, cette hypothèse doit nécessairement être prise en compte pour l’explication de tout incident économique. Il n’en demeure pas moins que, côté globalisation, l’économie européenne est plus connectée que les économies du pays du Golfe, notamment à l’économie américaine. Si impact doit y avoir, cela devrait concerner de façon plus sérieuse les IDE en provenance des pays de l’Union européenne (UE).
Nabil TAOUFIK
Oui, l’économie marocaine est à l’abri de la crise financière internationale. Cela est valable aussi pour l’afflux des investissements directs étrangers (IDE), européens notamment. Les officiels ne cessent de le marteler depuis le déclenchement de cette crise. Le dernier rapport du FMI est venu consolider cette position en affirmant que «le Maroc présente des fondamentaux économiques et des perspectives d’investissement certains» (cf. www.leconomiste.com). Mais, les derniers chiffres du Commerce extérieur montraient des signes d’essoufflement des IDE. Un recul de 14,5% soit 4 milliards de DH de manque à gagner à fin août 2008 par rapport à la même période un an auparavant. On s’était alors légitimement posé la question si cela n’avait pas de rapport avec la tourmente actuelle dans laquelle se trouve plongé le système financier international. Pour rappel, l’économie française, l’un des premiers investisseurs dans le pays, est officiellement installée dans un cycle récessionniste. La réponse, du moins à ce jour, est non, heureusement. L’économie marocaine est bel et bien à l’abri de la crise internationale. Mieux, les IDE en provenance de l’UE se portent toujours aussi bien. L’analyse des chiffres de la Commission des investissements montre qu’à fin juillet 2008, 9 projets européens ont été validés pour un montant global de 13,4 milliards de DH. C’est un chiffre en progression de 152% par rapport à 2007 où le montant investi par les Européens n’était que de 8,8 milliards de DH. L’enveloppe de ces investissements est susceptible de gonfler d’ici à la fin de l’année.
L’analyse sur le moyen terme montre, en effet, une certaine fluctuation des IDE européens mais qui se maintiennent néanmoins à des niveaux plus ou moins comparables. Jamais de chute brutale et spectaculaire. Ainsi, en 2005, la Commission des investissements avait validé des projets européens pour 9 milliards de dirhams. Ce chiffre passera à plus de 12 milliards l’année d’après pour retomber à près de 9 milliards (8,8 milliards exactement) en 2006. A fin août 2008, le Maroc a reçu autant d’IDE européens que l’ensemble de l’année 2006, considérée pourtant comme exceptionnelle. N’est-ce pas une grande performance? Cela démontre qu’en pleine crise, les Européens continuent à affluer sur la destination Maroc.
Là où les fluctuations sont spectaculaires, c’est au niveau des investissements arabes. Ces derniers dépassaient à peine 1 milliard de DH en 2005. Depuis, l’on va assister à une vraie explosion de l’afflux des capitaux arabes sur le Maroc. La commission de Hassan Bernoussi avait validé des projets pour 17,3 milliards de DH en 2006 et 20 milliards de DH en 2007. La croissance est donc respectivement de 1.700 et 2.000%! La chute en 2008 va être aussi vertigineuse. Les IDE arabes ont en effet accusé près de 80% de baisse pour s’établir à 4,7 milliards de DH à fin août 2008. Devrait-on y avoir un impact de la crise financière internationale? Aujourd’hui, cette hypothèse doit nécessairement être prise en compte pour l’explication de tout incident économique. Il n’en demeure pas moins que, côté globalisation, l’économie européenne est plus connectée que les économies du pays du Golfe, notamment à l’économie américaine. Si impact doit y avoir, cela devrait concerner de façon plus sérieuse les IDE en provenance des pays de l’Union européenne (UE).
Nabil TAOUFIK
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