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Le gouverneur de la Banque du Maroc analyse la situation financière

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  • Le gouverneur de la Banque du Maroc analyse la situation financière

    · «Notre problème, c’est plutôt la surchauffe»

    · «Les boursicoteurs devraient mieux regarder les fondamentaux des sociétés cotées»

    LE gouverneur de la Banque du Maroc, au retour de l’assemblée générale du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale à Washington, est un peu moins inquiet qu’il ne l’était en partant. La crise ne va pas disparaître par miracle, il y aura encore de violents hauts et bas, dit-il, mais la planète est enfin dans le «bon sens», même si c’est «immoral de soutenir des banques qui ont fauté alors que c’est si difficile d’obtenir un peu d’aide au développement». Personne n’a le choix, c’est de sécurité financière collective qu’il est question.
    Au Maroc, la Bourse reflète la nervosité de celles de Tokyo et de Paris. «S’il y a des corrections d’exubérances irrationnelles, ce sera tant mieux», dit le gouverneur, mais les gens devraient mieux regarder les fondamentaux des entreprises cotées avant de vendre ou d’acheter. La nervosité de la Bourse est le seul reflet de la crise internationale. En effet, les banques marocaines continuent de travailler normalement, avec même des hausses fortes de crédits à l’économie, signe du maintien de la croissance. «Notre problème à nous, ce serait plutôt la surchauffe, pas la récession», souligne Jouahri qui ne veut pas «qu’il y ait un deuxième tour de négociations sociales», risquant de faire déraper encore une fois les finances publiques.
    Avec un sourire entendu, il annonce le «ciblage de l’inflation», c’est-à-dire que l’on fixera d’avance la fourchette où l’on veut être et que la Banque centrale agira pour y arriver. Autant dire que dorénavant, les gouvernements devront assumer les conséquences de leurs décisions budgétaires.

    AU Maroc les garanties bancaires se montent à 80.000 DH par compte et ce à partir d’un fonds de garantie, qui compte aujourd’hui 7 milliards de DH, alimenté par un prélèvement sur les résultats des banques pondérés par le nombre de comptes. «En proportion de PIB par tête, la garantie marocaine est équivalente à la garantie européenne», dit Abdellatif Jouahri. En fait, la garantie contre la faillite d’une banque est une question de principe. En effet, le système donne une telle puissance à la banque centrale qu’elle traite les difficultés d’une banque bien avant que celles-ci se déclarent. Ainsi la petite SMDC avait été placée d’autorité sous la gestion de la Banque populaire et de la BMCE, tandis que Bank Al-Maghrib s’était battue pour faire payer les actionnaires étrangers et marocains. Plus récemment et alors qu’une partie de la profession réclamait la fermeture pure et simple, le CIH a été sauvé sans que ses clients (sauf les mauvais payeurs!) se rendent compte de quoi que ce soit. Et puis il y a une culture de la fiabilité de la monnaie qui vient de très loin dans l’histoire du royaume. Quand une tribu voulait faire siba, une de ses toutes premières décisions était d’essayer de battre monnaie. Aussi, sans que cela ne soit dit nulle part, la fiabilité monétaire, comme une sorte d’atavisme, est-elle liée à des valeurs comme la souveraineté, l’unité, la royauté… Une culture politique qui ne présente pas que des avantages: il est arrivé plus d’une fois qu’une dévaluation soit refusée, alors qu’elle était nécessaire.

  • #2
    J'ai lu de meilleurs analyses !

    Au Maroc, si crise économique il y a ou il y aura, elle ne sera pas financière. C'est pas par la porte qu'elle déboulera mais par la fenetre.

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    • #3
      Le gouverneur essaie juste de rassurer les marchés au Maroc. Et d'inculquer une certaine culture du boursicotage sain, pour éviter que les petits porteurs jouent au Loto sur la bourse de casa.
      Il n'est pas question de la crise financière ici. Simplement de rassurer les classes moyennes.
      La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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