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La Hongrie au bord du gouffre financier se tourne vers la BCE

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  • La Hongrie au bord du gouffre financier se tourne vers la BCE

    La Hongrie sous assistance respiratoire de la BCE

    La Hongrie, touchée de plein fouet par la crise financière mondiale, a été mise sous assistance respiratoire par la Banque centrale européenne (BCE) avec un prêt de cinq milliards d'euros et le chef de la Banque centrale hongroise, Andras Simor, a dû admettre vendredi "la vulnérabilité condidérable" de son pays.


    La BCE, dans un geste sans précédent hors de la zone euro, a octroyé à la Hongrie un prêt de cinq milliards d'euros pour faire face à la crise des liquidités à Budapest, dont les causes seraient à chercher exclusivement, selon les dirigeants et experts hongrois, du côté des spéculateurs et d'un vent de panique.

    "Bien que la vulnérabilité du pays soit considérable, l'économie hongroise s'est beaucoup appréciée au cours des dernières années et des institutions importantes la soutiennent comme la Commission européenne, la BCE ou le Fonds monétaire international" (FMI), a souligné Andras Simor à la télévision nationale. "L'éventualité d'une banqueroute de l'Etat hongrois est proche de zéro", a-t-il certifié, car "les fondamentaux" de l'économie sont "bons".

    Les investisseurs ont pourtant placé le pays sur leur liste noire. Depuis que la crise financière a atteint l'Europe, la Bourse de Budapest a perdu la moitié de sa valeur et sa devise, le forint, a perdu près de 10% face à l'euro. Vendredi, à la clôture, l'indice BUX était en repli de 2,35% environ.
    En toile de fond, dirigeants et experts hongrois soulignent les fruits de la politique d'austérité menée par le Premier ministre socialiste, Ferenc Gyurcsany: le déficit public a été ramené de 9,2% du PIB en 2006 à 5% en 2007 et devrait tomber à 3,4% pour 2008. Et la croissance devrait se situer autour de 2% en 2008 selon les chiffres officiels.

    Dans un souci de crédibilité, le gouvernement a toutefois durant la semaine revu à la baisse ses prévisions de croissance, de déficit public et d'inflation pour l'année prochaine.

    Il table sur 1,2% de croissance en 2009, à cause du ralentissement de la croissance dans les pays cibles des exportations hongroises, surtout en Allemagne. L'inflation devrait être ramenée de 6% en 2008 à 3,9% en 2009.

    Ferenc Gyurcsany a salué l'aide de la BCE à la Banque centrale hongroise (MNB) pour soutenir celle-ci dans ses efforts pour assurer l'approvisionnement en liquidités des banques hongroises, ainsi que l'offre de soutien du FMI. Selon lui, la BCE et le FMI démontrent ainsi "aux spéculateurs qu'il sera difficile de faire plier la devise hongroise".

    Comme leurs consoeurs partout dans le monde, les banques hongroises font face à un marché monétaire très tendu et la MNB a annoncé la semaine dernière une série de mesures pour leur fournir des liquidités.
    "Bien que le système bancaire hongrois ne puisse pas se soustraire aux effets de la crise financière internationale, sa structure lui permet de subvenir aux besoins de crédit futurs dus à la croissance économique", a annoncé la banque centrale (MNB) dans un communiqué envoyé vendredi à l'AFP et co-signé par les sept premières banques du pays.

    La MNB et les sept grandes banques hongroises assurent que l'offre de crédits en devises étrangères se poursuivra, "même si le rythme de l'expansion des crédits en devises sera plus lent et se fera sous des conditions plus restrictives".

    "L'objectif numéro un est de maintenir la stabilité et le fonctionnement du système financier", a déclaré Ferenc Gyurcsany à la presse vendredi. A cet effet, il a convoqué pour samedi à Budapest "un sommet" des forces vives du pays: gouvernement, partis politiques, syndicats, dirigeants industriels et bancaires. Il compte y aborder la date d'adhésion de la Hongrie à la zone euro, la réforme des retraites, celle des aides sociales et à l'éducation, le financement des partis politiques et le train de vie de l'Etat.
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